Chapitre 61

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-Maman, pourquoi il est triste Kaïto ?

-Parce que sa maman est très malade. C'est difficile de voir quelqu'un que l'on aime en peine.

-Mais on fait comment alors pour qu'il soit plus triste ?

-C'est à toi de voir Amako. Est-ce que Kaïto souhaite s'ouvrir, ou préfère-t-il affronter ça seul ? Certaines personnes n'aiment pas que l'on s'introduise dans leur sentiment personnel.

-Mais je vais pas m'introduire dans les sentiments personnels de Kaïto, il a le droit d'être triste ! Je vais juste lui remonter le moral ! Les gens tristes c'est nuls ! En tant que grande barbapapa je vais l'aider !

Ah...
Le coup de revoir sa vie défiler avant de crever. Ma vie aura vraiment été un cliché jusqu'au bout. Je me suis toujours moquée de ce genre de chose et maintenant ça m'arrive. Franchement madame ironie aura été aussi collante que de la glue.

C'est pas comme si je l'aimais en plus ! Elle aurait facilement le comprendre et elle serait partie. Normalement, quand une personne fait comprendre à une autre qu'elle doit s'en aller, elle déguerpit. Alors pourquoi madame ironie est restée ?

Ah, sûrement parce qu'elle est ironique...
Wow, mes pensées se ramolissent. Je dois vraiment être en train de quitter la Terre.

-Kaïto, il faut que tu m'aides à préserver la paix du peuple barbapapa !

-Laisse moi, dit-il alors qu'il tourna sa tête à l'opposé.

-Mais je peux pas protéger les barbapapas toute seule ! J'ai besoin d'aide !

-Tu vois pas que je veux parler à personne ? Je m'en fiche de tes jeux débiles ! Je sais même pas si je reverrai ma mère ! S'exclama Kaïto.

-Bah c'est pas en criant sur tout le monde que tu la sauveras ! En hurlant sur des gens au hasard comme ça on dirait un méchant de film et tu sais ce qui leur arrive tout le temps ? Que des trucs nuls ! Alors que si tu m'aides à sauver les gentilles barbapapas, tu feras parti des gentils et il t'arrivera que des trucs trop trop bien !

-Arrête de raconter n'importe quoi ! Hurla Kaïto avant de s'enfuir en courant à l'étage de la maison.

Ah j'avais pas remarqué que quand j'étais gamine j'étais si insistante. Est-ce que je suis toujours comme ça aujourd'hui ? N'empêche je vois pas trop le mal à être persistant, c'est plutôt cool quand on se fixe des objectifs.

Enfin, je me souviens que j'avais pas arrêté de l'embêter pour qu'il m'aide à persévérer la paix des barbapapas. Parfois Ichiro ou mes parents m'arrêtaient mais je revenais à la charge. Je crois qu'à ce stade, c'était même plus de la persévérance, j'étais juste trop chiante.

Kaïto essayait de se rassurer et de remettre ses pensées en place et moi je lui cassais les oreilles. Wow, je suis vraiment fière de moi ! Je dois probablement avoir le prix de la gamine la plus collante !

D'ailleurs la barbapapa ça rends les doigts collant non ? Qui sait il y a peut-être un lien !

-Bah alors, on a pas de maison ? On vit chez les autres ?

-J'ai entendu dire que ses parents l'avaient abandonné.

-Ça m'étonne pas, regarde sa tronche !

Ah oui la fameuse époque où Kaïto se faisait insulter par des gamins en manque d'attention. C'est pour ce genre de truc que je déteste les gosses.

Vu que Kaïto restait longtemps avec nous, il allait à la même école primaire que moi. Il y avait des élèves qui prenaient un malin plaisir à se moquer de lui.

Une barbapapa déjantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant