Chapitre 20 - Assassins

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— Si cela peut te rassurer je pense que je sais déjà la raison de ton refus ~~ je ne la sais même que trop bien ... "

Les dernières parole d'Eva ne détendirent pas le moins du monde le blessé, qui dans un silence de mort finit de se dévêtir. Quand Eva se retourna vers son patient, elle avait une belle vu sur son dos, et elle y vit la preuve de ces soupons.

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Le dos de Tom finement sculpter était aussi finement parsemer de cicatrices. De fines traces de coupures, la majorité issue de blessure superficielle a peine visible, d'autre de plus profonde. Mais ce n'était pas pour cela que le jeune homme ne se mettait jamais torse nu. Non sa pudeur venait de deux autres marques, bien plus grandes que de simples cicatrices : Un tatouage sur l'omoplate et une brulure dans le bas dos.

Le tatouage mettait en scène un serpent enroulé autour d'une dague d'où goutait du sang formant des initiales, O.Z. Eva ne connaissait pas se symbole mais elle en devina son sens. Par-contre elle savait très bien d'où venait la brulure, malgré le fait qu'elle soit déformée par de larges saccarifications, une seule chose pouvait faire ce type de blessure : un fer chauffé à blanc. Tom était un ancien esclave assassin. Sans doute avait-il est acheter jeune afin d'être docile, puis il avait subi un entrainement des plus impitoyables. Les cicatrices de coup de lame venaient sans aucun doute de ce dur traitement.

La jeune femme sans un mot retourna vers son patient et s'assit à cote de lui. Tom la tête baissée ne voulait plus croiser le regard d'Eva. Ce n'était pas par honte, non, mais il avait peur d'y voir du dégout ou pire de la pitié. Il avait peur que cette femme qui le pensait fort le voit à présent comme une chose fragile ou détestable.

Toujours en silence la médecin pris le bras de Tom entre ses deux mains. Pendant quelques elle resta ainsi sans rien faire en apparence, en vérité elle usait de son don pour remettre à sa place les cellules encore vivante et les fragments d'os. Une fois cela fait, elle massa la blessure avec la crème qu'elle venait de prendre. Les soins fini elle se remit debout et se dirigea vers l'évier pour se rincé les mains, pendant ce temps son patient remit son haut. Le tout toujours sans n'avoir échangé la moindre parole. Ne supportant plus le mutisme d'Eva, Tom fit d'un ton amer :

" Alors, pas de commentaire... "

Toujours aucune réaction de la part de la jeune femme, qui finit simplement de se laver les mains puis s'appuya, dos à l'évier, le regard fixé sur le jeune homme.

" Tu t'attendais vraiment à ... ça ?! "

Il avait presque crié ces paroles qu'il lui faisait si mal, et en même temps avait relevé la tête pour défier Eva du regard, sûr d'y voir du mépris ou de la pitié. Mais à sa surprise il n'en était rien. Il avait beau chercher dans l'abysse des yeux de la jeune, ils étaient aussi inexpressifs qu'à leur habitude. Enfin pas tout à fait, Tom y distingua tout de même une étrange lueur.

" De la joie ? Non pourquoi elle se réjouirait de cela ? Peut-être de la compassion ? Non cela ne lui ressemble pas. Puis c'est plus mélancolique... Étrange... et inhabituel. "

Cet éclat inconnu perturba l'ancien esclave, qui en oublia sa crainte du rejet et se calma immédiatement. C'est à ce moment-là qu'Eva décida de prendre la parole.

" Oui je m'attentais à une chose dans ce style, et je n'ai aucun commentaire à te faire. Je ne vois pas pourquoi j'irais remuer le couteau dans une veille plaie.

— ...

— Ton bras ? Cela fait moins mal ? "

Tom hocha la tête positivement incapable de parler car trop déconcerté par l'attitude détachée de sa mentor.

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