Sans Rancune 1 ( Terminée )

Chapitre 18.

Ézékiel

[4 jours après l'accident ]

- Génouille, tu crois que tous les hommes me détestent ?

- Non ! Me répondit elle rapidement la bouche pleine. Pourquoi tu dis ça ?

Je sortis une photo que je gardais toujours près de moi. C'était la photo de mon père et moi. Je crois que s'était la seul. Il était assit sur une chaise royale et j'étais debout à ses côtés. Aucun sourire, visage froid, s'était sa marque de fabrique.

- Pourquoi mon père m'a abandonné alors ? Énumérais-je. Il a toujours voulu que je souffre. Il a essayé de me tuer parce que j'avais choisit le côté de ma mère. Ne suis-je pas son fils ? Pourquoi Jean-Baptiste me traite ainsi alors ? Et...

- Laisse moi juste te rappeler que mon père lui ne te déteste pas !

- Il est bien le seul !

- En tout cas, ils sont juste jaloux de toi, moi je pense. S'ils ne veulent pas t'aimer tant pis, de toutes façon, moi je t'aime et s'il faut, je te donnerai mon cœur tout entier !

- C'est vrai ? Me stupéfiais-je les yeux remplis d'espoir. Mais tu m'aimeras jusqu'à quand ?

- Jusqu'à ce que t'en veule plus ! Finit elle en avalant une autre part de gâteau.

*

J'ai besoin de virer quelqu'un aujourd'hui. J'avais très mal dormi, Génouille me revenait en tête encore et encore. Beaucoup de souvenir me sont revenus.

J'ai voulu engager quelqu'un pour savoir si elle était vraiment morte ou pas, mais je changeai d'avis rapidement. Élisabeth est dans ma Red liste. Je suis de mauvais poil. Aucun message de Jayce, aucun appel. Il est 8h00 du matin. Pendant que les domestiques s'activent pour nettoyer ma chambre, je regarde à travers ma baie vitrée. À travers, je voyais mon terrain de tire à l'arc.

- Monsieur Donovan, faut qu'on parle !

Je lève un sourcil pour regarder qui ose me demander ça. Et je vois à ma grande surprise quelqu'un que je n'avais pas vu depuis longtemps. Max Henri, mon majordome, mon garde de corps, mon gouvernant, mon chaperon, oui, il est un peu de tout. Il était parti poursuivre l'un de ses rêves à l'étranger, et maintenant il est là. Il m'avait beaucoup, vraiment beaucoup manqué. Je levai les yeux au ciel, avec un semblant d'agacement. Je mis le personnel dehors rapidement pour nous laisser un peu d'intimité.

- Pff... t'es revenu, ils en avaient déjà assez de toi ? Piquais-je.

Il rigola rapidement. Ce sourire m'avait tellement manqué. Ça faisait peut être 4 ans que je ne l'avais pas revu. Il avait vachement vieilli, mais était toujours bien conserver. Son costume lui allait toujours comme un gant. Il devait avoir 45 ans maintenant. Je le connais depuis mais 9 ans.

- Vous m'avez aussi manquez monsieur ! Lança-t-il.

- Bon, allez je l'avoue, c'est vrai que ton absence se faisait ressentir ! Avouais-je. Tu reprends du service ?

- Non monsieur, je ne pense pas que vous ayez besoin de moi maintenant, je passais juste porter mes salutations. Et je vois que vous avez bien grandi depuis le temps.

- Si j'ai besoin de toi un jour, tu bosserais pour moi ?

- Avec un grand plaisir monsieur Donovan.