Chapitre 60.

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Génésis

Ça faisait une semaine que je bossais non stop. Je n'arrive pas à croire que nous étions déjà début décembre. Les premières épreuves du BAC approchent d'ici quelques semaines et j'ai pas mal de notes à rattraper.

En plus de ça, je dois donner des cours particuliers à ce gros con de Donovan. Il s'avère que je rédige les dissertations que l'on doit rendre à la prof de débat et tous les devoirs qui vont avec. La prof n'en revient pas. Elle pense que Le Melon doublé d'un monstre, montre enfin son côté génie. Mon œil oui ! Tous ce qu'il a fait pendant les séances d'entraînement aux débats est de se regarder dans le miroir, me donner des ordres et me faire faire des trucs qui ne sont même pas dans le contrat.

Je le déteste. Ça règle selon laquelle je devrais toujours me présenter chez lui en étant bien habillée, m'a vraiment fait chier. Non seulement, sortir dans la rue en robe et jupe ne me plaisait pas à cause du froid et des regards mal placés, et encore pire le regard de mes parents qui me détaillaient du genre :

''Tu vas sortir comme ça ?''

Heureusement ils sont cool. Malgré mes efforts, Ézékiel trouvait toujours quelque chose à dire et à redire :

« Tes cheveux ne sont pas bien lisses. » ;

« Tes ongles présentent des imperfections. » ;

« Ta tenue a un pli. » ;

« Tes chaussures sont sales. » ;

« T'as un cheveux sur ta jupe » ;

«Tes moches, va refaire ton maquillage ».

Et lorsque ça ne lui plaisait pas, il fallait que je rentre chez moi, refaire ce qui n'allait pas puis revenir. J'étais à deux doigts de me tirer les cheveux de la tête.

Il se prenait pour un roi super-puissant. J'en avais marre d'être chez lui. Enfin, ça dépend des jours. Il m'est arrivée de manger chez lui et les employés étaient vraiment sympa. J'ai déjà eu l'occasion de blablater avec Morah lorsqu' Ézékiel me laissait en ''salle d'attente''. C'est une femme pleine d' expérience et qui prend vraiment son travail à cœur.

Parfois, lorsque je travaillais vers 16h, tous les employés se réunissaient dans la cuisine pour prendre le goûté tous ensembles. C'est comme ça que j'ai rencontré la plus part des employés : Jardinier, femme de maintenance, Femmes et hommes de ménage et aussi ceux qui entretiennent les objets de grandes valeurs.

- J'ai envie de l'étrangler ! M'agaçais-je en balançant mon sac en cuir sur le lit de Chloé.

- Qui donc ? Lance Chloé toujours déprimée.

- Ézékiel ! Ézékiel ! Criais-je.

- Tu devrais réaliser tes envies ! Peste-t-elle soudain remontée.

- Désolé Chloé, on ne devait plus prononcer son nom dans cette maison mais depuis qu'on est en binôme, il me sort par les yeux. Il ne fout rien, il passe son temps à me faire faire tout le travail à sa place. Me plaignis-je. Il veut tout décider à ma place, il croit qu'il a toujours raison et... Il m'a demandé de lui donner à manger. Je rigolais presque à ce souvenir qui m'avait surprit. Il était entrain de bosser sur je ne sais quoi de son entreprise et il m'a dit: j'ai faim, donne moi à manger. C'est vraiment un sale con de merde. Juste pour me faire chier. Parfois, le stylo est à deux centimètres de lui et il me demande de le lui apporter alors que je suis à l'autre bout du bureau.

- Pourquoi tu ne signales pas ça à la prof ? Demande Chloé qui n'a aucune connaissance de notre contrat.

- Tu sais comment est Ézékiel ! Bref, je dois y aller... Je serai en retard à ma séance chez le psy. J'ai vraiment passer c'est quelques secondes à me plaindre de ce pauvre con. Lançais-je en reprenant mon sac.

Sans Rancune 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant