Chapitre 64.

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Génésis

- Tu devais me donner la parole à ce moment Ézékiel ! M'énervais-je sachant qu'on avait que 30 minutes et que rien avait avancé pour la préparation du concours.

- Et pourquoi ? Riposte-t-il. Moi aussi je connais cette partie, je peux la dire !

- Mais non, c'est moi qui connaît cette partie ! Tu devais étudier la partie 1 et moi la 2 Ézékiel ! C'est seulement comme ça qu'on peut être sûr que chacun parlera.

- J'ai étudié les deux et alors ? S'entête-t-il. Je ne préfère pas compter sur quelqu'un.

- Tu veux toujours monopoliser la parole !

- Je ne compte que sur moi-même et encore moins sur toi.

Je balançai mes feuilles à terre avec colère. Il me saoulait quand il faisait ça.

- J'abandonne ! Pestais-je.

- Tu n'abandonnes rien du tout Génouille ! M'attaqua immédiatement Ézékiel, le regard agacé. C'est la deuxième expression que je reconnais sur son visage après la colère. Je te rappelle que tu as signé un contrat.

Je me tournai vers lui, avec un regard agressif. Il leva les yeux en l'air et prit un air supérieur. Je le toisai avec fureur. J'étais prête à lui cracher mon feu au visage. Je sentais la foudre bouillir en moi. Déjà que c'était moi qui avait fait tout le travail, monsieur voulait se l'approprier et pas me laisser la parole. ''C'est un connard triplé d'un pauvre con de merde, qui se croit supérieur à tout le monde alors qu'il n'est rien du tout. Aucun talent, aucun diplôme, aucune putain de trace d' humilité. C'est clairement un imbécile de pauvre type.''. J'avais envie de lui crier cela mais je fis le contraire :

- Ne me force pas à te dire des choses que je regretterais !

Je sortis du bureau sans lui laisser le temps de répondre et me dirigeai immédiatement vers le salon en passant devant le grand bar. Je parcourus le couloir avec empressement. J'avais besoin d'être seule un moment. Il était vraiment pire que pénible. On s'était entendu sur les parties à apprendre et maintenant, il veut tout faire seul. Ce n'est pas comme si je voulais qu'il me fasse confiance, mais pour les olympiades quand même. Je m'assoie prêt de la cheminée de luxe dans le salon d' Ézékiel pour profiter de sa chaleur tout en regardant par les baies vitrées, la magnifique vue de Paris.

J'étais en colère et je le méprisais de tout mon cœur. Même cette vue, cette villa et tout ce luxe n'apaisaient pas mes nerfs. Les flammes de la cheminée dansaient en dégageant une chaleur rassurante. Ça changeait de l'humeur froide d' Ézékiel Donovan qui congelait la pièce entière une fois qu'il y pénétrait. Justement, j'entendis rapidement des pas lents derrière moi. Un son que je reconnaissais bien. Et cet aura glacial qui me mettait si mal à l'aise.

- Si par abandonner, tu voulais dire te retirer du concours, je te prie de le faire sans attendre ! Me glisse Ézékiel sur un ton sérieux.

Je ne répondis rien à sa provocation même si j'en mourrais d'envie. Je posai mon regard dans le sien. Il n'avait qu'un seul désir, me voir quitter le concours mais je ne lui ferai clairement pas ce plaisir. Il me regarda un l'instant. Lorsque mes yeux croisaient les siens, je sentis de suite un air presque compréhensif. Ce fût étrange. Cependant, cerla dura que 3 secondes.

C'est dernier temps, Ézékiel avait vraiment l'air plus attentif dans son regard. Mais c'est effectivement moi qui délirait, la preuve est qu'il vient de me supposer de me retirer du concours.

Il avança vers moi et s'adossa sur les bords dorés de la cheminée.

- Génouille... Commença-t-il.

Sans Rancune 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant