Chapitre 40.

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Ézékiel

Je suis arrivé à mon cours de débat en retard et en empestant l'alcool à plein nez. Leslie venait à peine de me lâcher : plus d'essence. Il me faut de l'argent liquide immédiatement. Je venais de recevoir les photos de Jayce, c'est bien qu'il me les ai envoyé et son idée était vraiment géniale.

Je traversai les couloirs et la surprise sur les regards des élèves m'étonnaient. Certaines m'admiraient toujours avec autant de désirs et d'autres... bah m'admiraient aussi avec encore plus de désir. C'est normal, vu mon charme. Mais j'oublie pas qu'ils ont parlé contre moi devant le proviseur, il fallait que je trouve qui c'étaient.

- C'est moi ou t'empeste le rhum ? Jaugea la prof. Elle s'y connaissait en odeur maintenant ? Et tu ne t'excuses pas pour ton retard ?

- Et alors ? Pestais-je.

- Tu connais la charte du lycée Ézékiel ? Essaye-t-elle.

- J'avais pas remarqué que vous me tutoyiez ! Depuis quand on est ami ?

La prof se déstabilisa et s'excusa, ce qui était très bien. Je lançai un regard à Chloé qui me fixait curieusement. Chloé leva les yeux au ciel avant de tourner le tête. Cette fille est aussi conne que sa pote. David, lui était mort de rire. Génouille par contre, était concentrée sur un point invisible devant elle. Elle avait l'air froide. Sur ses mains, je pouvais voir des bandes et elle tremblait comme une feuille.

Les élèves m'écoutaient toujours, c'était cool. Ils lui menaient la vie dure. Parfait. Mes pensées se focalisent directement sur la discussion que j'ai eu avec Jayce. Je n'arrive pas à passer outre. Il a failli voir mes faiblesses et j'en ai nullement l'envie. Les gens se servent toujours de nos faiblesses pour nous anéantir. Ce que j'ai besoin en ce moment est d'une bonne cuite mais j'ai jamais été aussi fauché de ma vie. Je commence à comprendre les autres et franchement, je le vis mal, très mal. Je dois absolument me rendre en Australie pour étrangler Rachel !

 
Aussitôt je fis ma position habituelle. Je mis mes pieds sur la table et sortis mon téléphone. Après quelques blabla, la prof interrogea Génouille sur ce qu'elle pensait des notes en général et si d'après elle, on devrait les supprimer. La petite conne répondit mais sa réponse m'interpella même si elle semblait satisfaire la prof.

J'avais l'impression que quelque chose chez cette conne avait changé mais je ne savais pas quoi. Elle avait l'air, vide. Absente. Même si la haine que j'avais pour elle était immense, j'avoue qu'elle diminuait au fil des années. Au fils des années où je la voyais se détériorer. Je ne m'attardai pas plus là dessus.

Je fixai mon regard sur mon iphone mais mes yeux fût aimentés soudainement vers elle. Plus je la voyais, plus les images d'elles défilaient dans ma tête. J'attrapai mon téléphone et fit défiler les photos que m'avait envoyé Jayce. Je n'avais jamais été en possession de photo d'elle ainsi. Je me sentais un petit peu intimidé et une once de bon sens me poussait à les supprimer.

 
Sur les photos, ce mec était sur elle, torse nu. Il posait des baisers dans son cou parfois, une bouteille à la main, il posait ses mains sur des endroits qu'il ne devrait pas. Il avait l'air d'apprécier ce qu'il faisait, alors qu'elle n'avait que son soutif et son jean ouvert. Ce sentiment de toucher quelqu'un sans son consentement me répugna, surtout parce que cette personne n'était pas moi. Je voulais la déstabiliser, voir la frayeur dans ses yeux.


Puis, il y avait des photos où elle était seule sans son col roulé, en soutient gorge. Cette photo m'a frappé. Elle était vraiment photogénique et réellement sexy. Cette position allongée sur le dos, face à la camera, la bouche entrouverte et ses lèvres... Je la garderais bien pour moi cette photo... et si j'étais un meurtrier, je ferai d'elle mon esclave sexuel. Je suis complètement perdu dans mes pensées après ça.

Sans Rancune 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant