Chapitre 59.

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Génésis

J'étais en larme, impossible de m'arrêter. Je voyais déjà ma vie tourner au cauchemars. Les élèves ne me rateront pas. Aucune université ne voudra de moi, aucune école non plus. Les photos feront le tour du web, il venait de pourrir ma vie et tous mes espoirs d'avenir. Je le détestais, le maudissais. Je n'avais qu'une envie, le poignarder. Il prenait trop la vie comme si elle lui appartenait. Il a franchi la limite de mon désespoir. J'étais prête à me tuer à l'instant. Je ne savais pas comment je pourrais me sortir de cette situation. J'étais cuite.

Je pénétrai dans l'immense demeure d' Ézékiel Donovan. Je marchais tête baissée et réalisais que je venais encore une fois de pénétrer dans l'antre du loup. Je ne me comprenais pas.

Nous marchions sur une immense allée de pavés qui était entourée des deux côtés d'une sorte de forêt privé. Je voyais flou tellement je pleurais. Qu'allait-il me faire faire avec ce chantage ? Impossible d'en parler à qui que ce soit.

Ézékiel vêtu d'un sweat blanc et d'un jogging blanc marchait la tête nichée sur son téléphone. Il fallait que je m'empare de ce téléphone à tout prix. Il y avait des photos de moi, très compromettantes. Je n'arrivais pas à croire qu'il avait en sa possession des photos comme ça. Il m'avait envoyé sur Snapchat une photo de moi en soutien-gorge, face à la caméra et une autre avec un mec sur moi. Tout cela a échappé à ma vigilance. Je ne me souviens de rien. Il a ensuite écrit : Tu crois que ton père aimera les clichés ?

C'était un idiot doublé d'un monstre mais je le savais, avec des photos pareilles il pouvait me demander n'importe quoi, je le ferai.

Il entra un code et déverrouilla la porte. Nous pénétrons alors dans une baraque immense au delà de ce qu'on pouvait s'imaginer en la voyant de l'extérieur. Je crus que mes larmes se séchèrent quand je rentrai dans cette demeure blanche immaculée. Le sol était une sorte de parquet blanc ciré mais effet carreaux ?

Les murs en face de moi et à ma droite avaient des dorures marbrées. Un grand escalier incurvé avait des marches en bois foncé et ciré de façon luxueuse, les rambardes remplies de motifs royales était noires. Près de l'escalier, des fleurs blanches étaient posées à côté d'un fauteuil de roi, marron effet daim. Il y a deux grandes ouvertures dans lesquelles, on apercevait un salon princier blanc en cuir et sur une marche plus élevée, il y avait une salle à manger dorées près d'une cheminée très luxueuse. Un écran plat était fixé au mur blanc du salon.

- Vous voulez boire quelque chose, mademoiselle ? Me demanda une femme d'à peine 40 ans. Elle portait un tailleur pantalon blanc large, avec un chapeau de chef sur la tête.

- Non... non merci. Bafouillais-je.

- Apporte lui de l'eau Morah. L'ordonna Ézékiel sans quitter son téléphone.

- Bien Monsieur. Elle fit une sorte de révérence de la tête et se retira de la pièce en direction d'un couloir.

- Fais-la patienter dans le salon. Sans ajouter un mot de plus Ézékiel se dirigea à l'opposé de moi.

C'est sans attendre que je tournai le regard vers la gauche en direction d' Ézékiel et je crus voir ma mâchoire tomber à terre, quand j'y découvris un immense salon qu'on pouvait accéder en descendant d'une marche. Il était blanc et marron foncé. Une table basse en marbre trônait au milieu, un tapis gris et marron clair apportait un peu de couleur. La cheminée était en face et sur une marche au dessus un énorme piano de luxe jonchait en maître. Les gigantesques baies vitrées s'étendant jusqu'au plafond à plusieurs mètres du sol donnait une vue sur une impressionnante piscine à débordement doublée d'un jacuzzi et un peu plus loin, Paris et ses immeubles.

Sans Rancune 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant