Chapitre 28.

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Ézékiel

Une fois dans ma bagnole, je frappe le volant de toutes mes forces. Je me permis de perdre le contrôle cette fois. Je sais ce que je vais faire. Je vais attendre qu'elle sorte et je vais la renverser de nouveau. J'en ai plus que marre de la voir dans ce lycée. Et maintenant, il n'y a plus personne pour lui faire payer. Comment a-t-elle osé m'ignorer ?

- Moi ? Le grand Ézékiel ? M'acclamais-je.

Je ne vais pas la rater cette fois-ci.

Mon téléphone se mit alors à sonner. J'étais prêt à refuser l'appel lorsque je vis sur l'écran le prénom de Jayce. Ça faisait 1 mois que je n'avais plus de ses nouvelles. Je fus alors plus que surpris.

- Allô mec ?! M'empressais-je.

- Ézékiel ? Ça fait du bien d'entendre ta voix... comment tu vas ?

- Ça fait 1 mois que je n'ai pas de tes nouvelles, Jayce, qu'est ce qui se passe ?

- J'ai dû faire un tour à Londres, mes parents et tous les trucs barbants qui vont avec. Et toi ?

- Et tu n'avais pas ton téléphone ?

- Oh que non ! Ils me l'ont remit avant de monter dans l'avion, je suis à l'aéroport là, t'es la première personne que j'ai pensé à appeler ! Ça me fait bizarre de t'entendre.

- Ton accent hyper prononcé est revenu ! Ricanais-je.

- J'ai entendu mes parents pendant 1 fucking mois ! J'avais envie de les étrangler.

- M'en parle pas. Rachel est revenue d'Australie, spécialement pour me faire une leçon et me donner une claque.

- Une claque, tu dis ?! S'étonne Jayce.

- J'ai tellement de chose à te raconter Jayce !

- Tu m'as manqué Ézékiel...

- C'est mignon... on dirait un couple de vieux !

- Ça fait quoi 14 ans qu'on se connaît quand même !

- Yeah ! 14 fucking years ! Appuyais-je.

- Arrête ! J'en ai marre de l'anglais, je n'ai entendu que ça ! ''Jayce, you ruined it. Stupid !''

J'explosai de rire à l'imitation de sa mère.

- Arrête de rire. Ordonna-t-il.

- On se rejoint, au bar près de chez toi !

***

J'étais très surpris par le design du bar. C'était vraiment le grand luxe ici, et j'adorais ça. Je me place sur un tabouret du comptoir, attendant, impatient, de voir la bouille blonde de Jayce, mon frère. Ça faisait 14 ans qu'on se connaissait, 14 ans. On s'est connu à l'âge de 4 ans, lors d'un voyage en Angleterre avec mes parents.

*

Je me rappelle qu'on allait visiter un petit village de bourges dans le sud de l'Angleterre. Mes parents y étaient surtout pour les affaires. Je ne sais plus pour quelle raison, mais ma mère avait demandé au majordome de me conduire dans une sorte de spectacle ou des jeunes garçons étaient aux enchères et d'autres jeunes filles ou garçons devaient payer pour passer du temps avec. Oui c'était grave chelou ! Donc moi j'étais là, dans le publique et je regardais. C'était une sorte de soirée caritative pour je ne savais quelle cause. Bref. Jayce faisait partit des garçons aux enchères et personne ne l'avait acheté. En même temps, il n'était pas très beau avec ses lunettes, ses habits de vieux bourges et son panier de nourriture prêt pour un pique-nique. Et pourtant, il y avait quelque chose qui me plaisait beaucoup chez lui. Du haut de ses 5 ans, j'avais vraiment eu pitié de Jayce. Je me rappelle que la dame avait beaucoup vanté ses qualités pour que quelqu'un l'achète mais personne n'avait cédé, à part moi, bien sûr. C'est notre ''meet-cute''. Il me faisait trop pitié, il avait les larmes aux yeux de voir que personne ne voulait de lui, alors je me suis lever et j'ai dit :

Sans Rancune 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant