Ézékiel
Je changeai de vêtement en me rappelant qu'elle avait osé me pousser dans la piscine. J'éclatai de rire malgré moi. C'était la première fois qu'une fille faisait preuve d'une telle audace devant moi dans ce genre de situation. J'adorais finalement la confrontation avec elle. Jouer avec ses nerfs, l'énerver puis la menacer de mort. Et même si parfois je mourrais d'envie de l'étrangler, je savais que j'avais besoin d'elle pour ce putain de concours. C'était mon seul frein lorsque je voulais l'assassiner. Mais sur un point, elle avait raison. Je voulais gagner ce concours et pour cela, il faut qu'on s'entraîne. Si elle et moi, ne nous adressons aucun mot, on ne pourra jamais avancer.
Cette idée de m'adresser à elle dans le but de dialoguer me mettait hors de moi. C'était exactement ce que j'avais refusé de faire depuis des années, c'est-à-dire établir un dialogue entre elle et moi. Je soufflai. Elle me désespérait. J'enfilai un nouveau sweat et un jogging. Je pense que je vais devoir changer de méthode avec elle.
À la base, je voulais juste la faire chier mais Génouille faisait du bon travail et parfois, je dis bien parfois, je m'en voulais de la faire travailler de la sorte. Même si je la détestais, elle était mon outil pour rester dans le concours. Donc quand je l'ai vu éternuer tout à l'heure, j'ai compris que si elle tombait malade, j'allais vraiment être embêté.
J'attrapai un sweat blanc large et des chaussettes. Je ne supportais pas prêter mes vêtements mais elle n'avait pas de vêtements de rechange. Ça me saoulait déjà de la voir porter mes affaires. Je descendis de l'étage et passai les vêtements pour que Morah le lui apporte.
J'attrapai mon mac qui n'avait visiblement pas pris l'eau et m'installai dans mon bureau pour lire la dissertation qu'elle avait rédigé sur le gaspillage alimentaire. Plus je lisais cet écrit, plus je me rendais compte qu'elle faisait vraiment bien le travail que je lui donnais. J'enregistrai la dissertation et rajoutai des petites choses qui feraient pas trop flagrant.
- Monsieur, avez-vous besoin de quelques choses ? Me questionna Morah qui était dans l'embrasure de la porte.
- Non Morah.
- Mademoiselle Adam souhaite entrer ! Je fis un signe à Morah de la laisser entrer. Allez-y mademoiselle.
Génouille pénétra dans mon bureau l'air fébrile. Morah s'en alla et je laissai Génouille se diriger vers ses affaires. C'est alors que par curiosité, je levai les yeux vers elle. Ses cheveux presque secs tombaient en cascade sur la capuche de mon sweat qui lui flottait gravement. Il lui arrivait à mi cuisse. Le blanc lui allait vraiment bien. Et la voir porter mes vêtements me fit... rougir ?
Je détournai le regard presque ébahit par ma réaction. J'inspirai de l'air et repris le contrôle de mes émotions. Elle faisait maintenant partie des rares filles qui ont eu l'occasion de porter les vêtements du Grand Ézékiel Donovan et qui... ont réussi à me faire rougir.
- Qu'est-ce que tu fais ? Jetais-je en pianotant mon clavier pour modifier notre contrat.
- Je... Je vais rentrer chez moi quand ma robe sera sèche... je... je prépare mes affaires. M'expliqua-t-elle remplit de frayeur.
- Approche ! Commandais-je et à ma grande surprise, elle s'exécuta immédiatement.
Elle s'approcha de moi méfiante. Son air fragile me déconcerta. J'imprimai alors le contrat et le lui tendis. Elle se tient droite devant moi. Elle apporta une main tremblante vers moi mais au moment où elle toucha le papier, je le retirai sans attendre.
- Respire Génouille. Lui jetais-je agacé. Te voir trembler comme ça me soûle. Essaye de moins me faire passer pour un monstre.
Je lui jetai le papier avant de m'adosser en attrapant ma cigarette électronique. J'avalai la fumée et la recrachai dans la pièce, pensif. Je sentis mon téléphone vibrer plusieurs fois alors que je réfléchissais au moyen de sauver mon entreprise. Je la regardais du coin de l' œil alors que son visage s'étonnait de plus en plus. Une expression grave s'afficha sur sa face avant qu'elle ne lance :
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Sans Rancune 1 ( Terminée )
Storie d'amore17 ans. Intelligente. Fille du prof principal. Naïve. Sale boursière. Pauvre vierge. C'est ainsi que l'on décrit Génésis. 18 ans. Millionnaire. Futur héritier des plus grandes entreprises pétrolières. Beau. Mystérieux. Invincible. C'est comme cela q...