Chapitre 25.

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Génésis

- Bon, le cours est fini pour aujourd'hui. On se revoit la semaine prochaine. Dit la prof.

Je range rapidement mes affaires. Le cours d'aujourd'hui était vachement intéressant, ce qui est encore plus intéressant, c'est de voir la place d'Ézékiel vide. Je repense à tous les regards mauvais qu'il me lançait. Il me foutait la frousse, alors la discussion de mes parents tournait en boucle dans ma tête.

- Génouille !

Je relevai immédiatement la tête tétanisée et à ma grande surprise, j'aperçois des élèves de la classe rirent aux éclats. Je me levai et sortis de la classe. S'ils trouvent ça drôle tant mieux pour eux. Une idée me vient soudain. Et si je m'inscrivais dans un club? Cette idée me réjouit. J'en avais toujours voulu, enfin j'ai la natation, je faisais de la danse aussi seulement je voudrais faire de la photo ou du dessin... Pourquoi pas de la musique ? Des trucs du genre. Ou reprendre de la danse.

J'accours vers le panneau des clubs et m'apprêtai à inscrire mon nom sur celui de danse. J'ai l'impression de respirer, l'impression que je peux faire ce que je veux maintenant. Personne ne me mettra des bâtons dans les roues.

Soudain, je sens qu'on me tire les cheveux. Je me retourne rapidement pour voir qui c'est, mais il y avait trop de monde. Puis quelqu'un me cracha dessus. J'étais écœurée. On venait vraiment de me cracher dessus. Les élèves me dévisageaient d'un regard mauvais.

Mais c'était quoi leur problème à tous ?

Je pensais qu'ils me traitaient mal uniquement parce qu'ils avaient peur d'Ézékiel et sa bande mais en fait non. Ils étaient en colère car leur Ézékiel s'était fait viré.

J'étais à bout là. Je courus alors dans les toilettes, ma confiance avait complètement disparu. Je ne comprenais pas, ça ne finissait jamais.

Je pris du papier et essaya de nettoyer mon tee-shirt. C'est vraiment des gamins, ils ne grandiront jamais. Des filles sortirent des toilettes et m'aspergèrent d'eau.

- Arrêter !! Essayais-je.

La sonnerie retentit et elles s'en allèrent en rigolant. Je jetai le papier que j'avais dans les mains, par terre et je fondis en larme.

***

Pour le cours d'après, je me suis faite plus discrète. Ma table était remplit de menace et j'avais juste envie de pleurer. Ma prof de français avait essayer de m'interroger mais je fis genre que je ne connaissais pas la réponse, juste pour me faire discrète.

- Mais voyons Génésis, insiste t-elle. Tu le connais par cœur ce livre, tu m'as envoyé un résumé parfait récemment... d'ailleurs, viens ! Tu devrais le lire devant toutes la classe, je l'ai imprimé car c'était magnifique, on sent qu'il y a des recherches derrières. Tout le monde devrait s'inspirer de ce travail.

Elle partagea mon travail à toute la classe. J'entendis déjà les chuchotements et les regards méchants sur moi.

- Non merci, je préfère passer mon tour, je ne me sens pas très bien ! Mentis-je.

Les prof me détestaient, c'est confirmé.

- Bon. Pour la prochaine fois, je veux que vous m'écriviez un texte qui résumera le livre que nous sommes entrain de lire ! Lança ma prof.

***

Quand la sonnerie de 15h retentit et que le cours finit, la prof me retient. Ça me rappelle la fois où Jayce m'avait frappé parce que j'étais sur ONCE. C'est vraiment un connard. Et même en sachant cela, j'avais quand même recoucher avec lui. J'en avais marre de moi et de mon sens de la culpabilité. Il a eu encore de moi ce qu'il voulait et ça ne changera jamais. Le prof m'avait aussi retenu ce jour là. Mais je n'ai plus à avoir peur maintenant. Ils ne sont plus là.

- Génésis... C'est dommage que tu n'aies pas voulu lire ton travail devant toute la classe.

- Désolé madame... j'ai... juste envie de me faire discrète.

- Mais pourquoi ? Génésis... je comprends, tu sors de l'hôpital. Ce que tu as vécu est vraiment traumatisant mais je pense que tu devrais avoir un peu plus confiance en toi. Ton travail est super !

Elle me tend un papier, une sorte d'affiche.

- Tient, ça pourrait t'aider à avoir confiance en toi Génésis. C'est le nouveau club de débat qui vient d'ouvrir au lycée. Il y en avait un l'année dernière mais à cause du manque d'effectif, il a dû fermer.

- Mais je...

- Tu devrais y jeter un coup d'œil, ils débattent sur des sujets de tous les jours, puis ils participent à des olympiades et je pense que tu peux faire partie des 3 premiers. Mais si je te le conseille, ce n'est pas pour que tu y gagnes... c'est pour que tu puisses rencontrer des gens d'autres lycées, que tu puisses partager et enfin oser prendre la parole en publique, ils ont des cours spécialisés, tout est sur cette affiche.

Je suis assez touchée par cette attention. Je lui souris et lui promets d'aller jeter un coup d'œil. Je rangeai le papier et reçus immédiatement des messages de mon père me disant qu'il m'attendait dehors.

 Je rangeai le papier et reçus immédiatement des messages de mon père me disant qu'il m'attendait dehors

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Sans Rancune 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant