Chapitre 67.

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Ézékiel

  -Tu trouves que je suis belle Ézékiel ? Me demanda subitement Génouille.

- Je trouve que tu es la plus belle. Répondis-je en essayant de garder mon sang froid.

Nous étions allongés par terre et nous regardions le ciel. Elle se redressa et n'ajouta rien de plus.

- Pourquoi tu m'as posé cette question ?

- Parce que je sais que tu m'aimes et que t'auras toujours le mots pour me remonter le moral !

Je fronçai les sourcils.

- Donc tu te sers de moi pour te remonter le moral ?

- C'est à ça que tu sers un petit peu... me donner du moral pour que j'ai assez confiance en moi pour sortir avec Jérémy.

Je me sentis de suite vexé. Jaloux de ce Jérémy, le nouveau. Tout ça me blessait profondément. Savoir que je ne servais qu'à lui remonter le moral prouvait à quel point elle se foutait royalement de mes sentiments pour elle.

- Tu te fous de moi c'est ça ? Tu joues avec ce que je ressens pour toi ?

- Non non !

*

Quand l'heure arriva, j'enfilai ma chemise blanche. Mes idées noirs se bousculaient dans ma tête. Je m'efforçais de rester lucide malgré la rage qui frappait dans mon crâne. Rachel avait annoncé le changement du nom de l'entreprise. Je me sentais seul et abandonné. Je détestais tous ceux qui avaient une famille normale et de plus j'avais appris du notaire de mon père qu'il y avait un testament. 

Je mis mon costume blanc avec l'aide de mon styliste qui était entrain de choisir entre un nœud papillon ou une cravate noire. Tout ce que je voulais aujourd'hui était de me péter la gueule. Pourquoi Rachel m'avait caché le testament de mon père ? Pourquoi je me posais encore la question ? C'est parce qu'il ne lui avait rien laissé. Qu'aurait fait mon père dans cette situation ?

Max me déposa devant l'immense salle de fête que le lycée avait loué pour notre stupide club de débat. Mes nerfs étaient à vif. En plus, l'anxiété me submergeait. Je sentais que la situation m'échappait. Je me sentais vraiment observé mais je ne sais pas pourquoi, cette sensation me saisissait maintenant. Je regardai de gauche à droite ne sachant pas quoi chercher.

Pas loin de moi, j'aperçus mes gardes de corps qui se fondaient dans la masse. Je me rappelle du regard de Génouille tout à l'heure. Elle devait sûrement me trouver contrarié. Je voyais plutôt un gros sentiment d'infériorité dans ses yeux. Justement en parlant du loup, je vis Génouille descendre de ce qui ressemblait à la voiture de son père. Ardemment, je me cachai le visage sans savoir pourquoi.

Une fois son père parti, je la vis se diriger timidement vers l'entrée de la salle. Mes yeux se posèrent sur elle et ne la quittèrent pas. Elle était magnifique. Elle avait bouclé ses extensions qui lui arrivaient au dos. Des boucles d'oreilles rondes ornaient ses oreilles. Un rouge à lèvre rouge vif décorait son beau visage, ses yeux bleus étaient structurés de jolie fard et de faux cils. Elle portait une robe noire simple. Des bretelles fines, une ouverture très sexy et une démarche de diva. Elle me fit un truc pour la deuxième fois. Je n'arrivais pas croire que c'était elle qui traversait la porte de façon si attirante. Sa robe était divine sur elle. Elle était grande dans ces talons et elle ressemblait à une putain de vedette, pleine d'assurance. Seigneur.

Je perdais la tête

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Je perdais la tête. Je la détaillai sans vraiment décrire ce que je ressentais à ce moment précis. Je me ressaisis et suivis à mon tour le trajet vers l'entrée.

***

- ...et les groupes qui n'ont pas été cité, bien évidemment ne soyez pas déçu. Ce n'était que le premier cycle. Expliqua la femme sur le pupitre.

Nous n'étions même pas parmi les 5 premiers, ni les 8. Nous étions 11ème sur 12 groupes. Ce fût un coup dur pour moi. Un vrai coup dur. Je voyais les autres couples avec le sourire, recevoir une récompense et les compliments qui m'étaient dû. Génouille me lança un regard sévère. Sa main caressait sa lèvre tendrement. On aurait dit une sadique. La prof ne fit aucune remarque. Elle avait intérêt sinon j'aurais pété un plomb. Je ne supportais même pas le regard des filles sur moi. Je me levai aussitôt et sortit de la pièce. Je me précipitai immédiatement vers le bar qui était remplit çà et là de gens vêtus de tenue de gala.

- Donnes-moi ton cocktail le plus fort ! Ordonnais-je au barman.

- Attention joli garçon, tu devrais y aller mollo. Me dragua une voix inconnue et très sensuelle.

Une jeune femme en robe de cocktail beige très sexy se rapprocha de moi. En effet, sa robe avait un décolleté très plongeant en plus d'être courte. Elle avait un rouge à lèvre très brut. Elle était franco-mexicaine avec de beaux cheveux et une peau mate légèrement foncée. Je l'avais déjà remarqué, elle a l'habitude de me faire des clins d'œil. Je sais qu'elle faisait partie des binômes gagnants.

- Tu dois être Ézékiel Donovan ! Me lance-t-elle avec une impression étonnée. J'ai beaucoup entendu parler de toi.

- Je vois... répondis-je la mine toujours serrée. Et t'es qui toi ?

- Oh désolée... Rit-elle avec un charisme époustouflant. On m'appelle Claudia Rodriguez.

Je hochai la tête en signe de compréhension. Elle me sourit d'une manière malicieuse avant de baisser les yeux sur mon corps.

- C'est vrai ce qu'on dit, un charisme très masculin déborde de toi.

Je plissai les yeux. Je ne savais pas si elle me draguait ou si elle se moquait de moi. Je ne répondis rien parce que même si cette fille était bonne comme jamais, je ne fricotais pas avec l'ennemie ou l'adversaire. Pas avec des personnes qui ne me garantirait aucune victoire.

- Je te paye à boire ? Lui proposais-je et elle accepta volontiers. Tu dois jubiler de ta victoire n'est-ce pas ? Elle caressa sa lèvre inférieure sensuellement et fixa la mienne. Puis ses yeux me scrutèrent avec insistance.

- J'aurais aimé la fêter autrement cette victoire. Elle guetta son partenaire. Ça te dit qu'on parte d'ici ?

- Je... ne crois pas que ce soit une bonne idée ! Refusais-je légèrement embarrassé puisque j'avais vraiment pas la tête à ça. Elle fronça les sourcils presque insatisfaite.

- Je ne te pensais pas si coincé. Je croyais que t'étais plutôt du genre à aimer les trucs sales !

- Tu penses trop ! Lui envoyais-je en voyant Génouille sortir de la pièce sûrement à ma recherche.

J'exprimai un rictus dans le coin de mes lèvres. Repenser à la fois où cette conne m'avait poussé dans la piscine me fit sourire. Elle était timide mais vraiment douée pour m'énerver. Et pire encore, ses yeux quand elle me regardait avec courage. J'adorais cette flamme qui s'allumait d'un coup pour me tenir tête. Depuis quand je pensais à cette conne ? Je ne suis qu'un con. Un gros con qui avait renversé cette fille trois mois plus tôt. Je me grattai la tête en réfléchissant. Après tout, ce n'était pas une si mauvaise idée d'aller se décompresser un peu après cette défaite, même si je n'avais pas du tout la tête à ça et même si c'était l'adversaire.

 Après tout, ce n'était pas une si mauvaise idée d'aller se décompresser un peu après cette défaite, même si je n'avais pas du tout la tête à ça et même si c'était l'adversaire

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Sans Rancune 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant