Chapitre 9.

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Génésis

Je marchais d'un pas lent. Mes parents n'arrêtaient pas de m'appeler pour savoir où j'étais exactement. Ils étaient très en colère et je réfléchissais au mensonge que je leur dirai en rentrant. Il était tard, très tard.

J'essayais de ne pas trop penser à la colère de mon père, surtout quand il verra ce que j'ai sur la tête. Je franchis le portail et ma mère courut directement vers moi pour me passer un savon mais lorsqu'elle vit ma tête, elle fut remplit d'inquiétude.

***

- Ce n'est rien maman... essayais-je de lui dire alors qu'elle essayait de me mettre une bande autour de ma tête.

- Comment ça ce n'est rien ? Tu as le visage défiguré. On va à l'hôpital immédiatement ! Quelqu'un t'a frappé ? Dit le !

- Puisque je te dis que c'est rien... réessayais-je.

- Génésis ! Ne me ment pas ! Gronda-t-elle à la limite de perdre la raison.

- J'ai juste été mêlé à une bagarre ! Mentis-je.

- Quoi ??? s'écria-t-elle au bord des larmes. Faut qu'on aille à l'hôpital ! Que s'est-il passé ?

- Devant le lycée deux personnes se battaient, et j'ai voulu les séparer mais il m'ont frappé sans faire exprès, je me suis prit un coup qui ne m'était pas destiné !

- Et t'as pas pu appelé la police ?!

- C'était inutile... puisque j'avais même pas bien vu leur visage !

- Inutile ? Comment tu as pu séparer une bagarre sans voir leur visage. Tu couvres qui Génésis ? C'est un garçon ? C'est peut-être lui qui te frappe !

- Non maman, je te dis la vérité. Pleurais-je de honte à cause de ce mensonge de plus.

Je me sentais déjà assez mal comme ça.

- Tu mens ! Qu'est ce qui se passe Génésis, hein ?! Tes notes, tes blessures, tu arrêtes tout ce que tu aimais faire et maintenant ça ? Tu vas me dire la vérité sinon Netflix, les réseaux sociaux, internet, et l'ordinateur, tu seras privée de tout ça ! Je ne rigole vraiment pas...

Mon père rentre dans la maison, surpris de me voir aussi défigurée et en larme. Il arrive dans la pièce affolé. Il me prit aussitôt dans ses bras et me serra très fort contre lui.

- J'étais sur le point d'appeler la police. S'inquiète-t-il.

- Regarde ta fille ! Elle est rentrée dans cet état ! Dénonce ma mère.

- Qui t'a fait ça Génésis ? On va à l'hôpital, immédiatement. Implora mon père un peu plus doucement. Mon dieu, ton beau visage ma chérie. Je vais appeler la police. Allons de suite à l'hôpital.

J'avais envie de lui dire mais si j'ouvrais ma gueule, je signais mon arrêt de mort. Je me mordais fortement la langue pour ne pas craquer. Mon père contrairement à ma mère me regardait avec douceur. Il posa doucement sa main sur mon visage pour essuyer mes larmes. Je voyais les siens briller d'une lueur triste, ça lui faisait mal de me voir comme ça.

- Il n'y a rien papa, n'appelle pas la police.

- Qui t'as fait ça Génésis ? Me redemanda-t-il encore plus doucement.

- Je suis sûre qu'elle couvre quelqu'un... s'énerve ma mère en s'approchant de moi. Je te préviens ma chère ton téléphone, ton ordi, ta tablette, tout iront à la poubelle... tu n'auras plus rien à vie si tu ne dis pas ce qu'il se passe !

- Luvie ! Intervient mon père. Laisse la ! Ne dis pas ça s'il te plaît ! On va régler ça ! Il s'adressa ensuite à moi, la voix tremblante. Dis nous qui t'as fait ça mon cœur ! On veut juste te protéger, c'est vrai ce que maman dit ? Pourquoi tu ne veux pas qu'on appelle la police ?

J'avais peur de leurs regards, j'avais peur de ce qui m'arriverait si je parle. Ça faisait 6 ans que je subissais ça et pourtant mon père ne m'avait jamais protéger. Je ne pense pas qu'il le pourra un jour.

- J'ai voulu séparer une bagarre et je me suis faite frapper !

- Très bien j'appelle la police ! S'écria ma mère.

Je la regardais d'un œil parce que l'autre était tellement gonflé qu'il se fermait presque. Je demandai à mon père de l'arrêter et il le fit.

- Luvie ! Fais pas ça ! Pas maintenant ! Gronda mon père.

Ma mère leva les yeux au ciel et lâcha son téléphone.

- C'était à quelle heure ? Demanda mon père.

- À 19 h ! Mentis-je. À la fermeture de la bibliothèque.

- Où se passait la bagarre ? M'interrogeait mon père en me fixant. Et pourquoi tu n'as pas appelé la police ? Pourquoi tu voulais jouer les héros ? Pourquoi tu ne rentres que maintenant ?

- Vas-y jeune fille réponds ! Me provoqua ma mère.

Je ne sus répondre à toutes ces questions. Je ne voulais pas mentir davantage.

- Combien de personnes se battaient ? Qui se battaient ? Je préviendrai le proviseur du lycée demain.

- Papa, ce n'est pas nécessaire ! L'arrêtais-je. On pourra en reparler plus tard s'il te plaît.

- Pour que tu te cherches des excuses ? Compris ma mère.

Mon père resta peut être quelques minutes à me fixer puis il me demanda de monter me reposer.

- C'est tout ? Cria ma mère une fois que je suis à l'étage.

- Tu ne crois pas qu'elle a eu beaucoup de soucis comme ça ? Questionna mon père de manière rhétorique. On n'en reparlera une autre fois. Faut l'emmener voir un médecin.

- Tu vois bien qu'elle cache quelque chose ! Insista ma mère.

- Je sais... mais pas besoin d'en faire une affaire d'état... il faudra la surveiller de près.

- Pour une fois je suis d'accord, elle s'est peut-être mise à fumer ou à consommer ou même vendre de la drogue.

- N'importe quoi ! Lança mon père.

- N'importe quoi ! Lança mon père

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Sans Rancune 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant