Chapitre 69.

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Génésis

- Princess, je suis vraiment désolé... faut que je t'explique ! Insista Jayce.

- Non... non. Hurlais-je de fureur. Ne m'approche pas.

Il envoya sa main dans ses cheveux furtivement.

- Tu t'es foutu de ma gueule, putain ! Tu as joué avec moi. Tu t'es foutu royalement de moi, félicitation Jayce. Je l'applaudis les larmes roulant de plus en plus.

Je regardais les reflets dans la piscine. J'avais tellement mal que je ne sentais plus mes jambes. Je m'accroupis alors de tristesse. Je me sentais brûler de l'intérieur, complètement briser.

- Princess, fallait que je le fasse. Ézékiel se doutait... tenta Jayce à la va-vite.

- Non ! Non ! Hurlais-je de toutes mes forces, si bien qu'il se boucha les oreilles. Tous ce que tu fais par méchanceté, pour m'humilier, c'est toujours la faute d'Ézékiel !! Dégueulais-je sur lui. Je pense que tu te caches derrière cette excuse pour me faire du mal encore et encore comme un punching-ball. T'es qu'un putain de connard doublé d'une sale merde. Je te déteste. Je. Te. Déteste.

Il tenta de s'approcher de moi et ce geste me dégoutta. Il me dégouttait. Je m'en fichais de qui pouvait nous entendre, je voulais juste qu'il me foute la paix.

- Ne me touche pas. Ne me touche plus jamais. Plus. Jamais. Rugis-je avec férocité. Comment tu peux encore penser poser tes mains sur moi ? Comment tu peux être assez taré pour croire... pour croire que je vais te laisser me toucher ? Regarde moi bien, Jayce, car tu ne m'auras plus jamais de ta vie. Tu m'entends ? De ta vie !

Je sortis de son champs de vision sans attendre pour me perdre à nouveau dans la foule.

***

Je me tournai rapidement quand j'entendis ce qui était peut-être le grain de voix d'Ézékiel Donovan. Et effectivement, c'était bien lui. Entouré de filles. Les touchant de manière inconvenante, buvant et dansant heureux d'avoir foutu la merde dans ma tête. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Il s'était servit des photos qu'on lui avait offertes sur un plateau d'argent et grâce ça, il me tenait en laisse comme il le disait. Je me retournai et avala ma vodka en rage.

J'entendis des pas vers moi mais je ne voulais pas me retourner sachant bien que c'était lui. Je reconnais le bruit de sa démarche. Je ne voulais pas qu'il se moque de moi, encore une fois.

J'essuyai mes larmes du dos de ma main et tapota mon pied stressé par terre.

- Bah... on dirait bien que le troupeau s'est éparpillé. Ricana-t-il la voix pâteuse. Mais... mais tu pleures ? Pauvre biche.

- Fous moi la paix Donovan ! L'avertissais-je.

- Ohh... c'est sexy quand tu le dis de cette manière. Je l'entendis tituber près de moi alors que j'avais toujours ma tête de l'autre côté.

Mais subitement, je ressentis une chaleur m'envahir et ça me fit du bien. Je tournai alors ma tête pour la première fois vers l'auteur de cette attention. Ézékiel que je pensais trouver joyeux de me voir pleurer affichait tout le contraire. Il avait un visage embarrassé et avait déposé maladroitement sa veste sur mes épaules. Mon cœur accéléra ses pulsations alors que je clignais plusieurs fois des yeux.

- Maintenant, nous avons tous les deux une raison de le détester. M'annonça-t-il comme si c'était ça son but. Je n'avais pas la force de lui répondre. Il s'assied à côté de moi sur le canapé et je n'avais même pas la force de m'en aller. Parfois, tu m'énerves mais parfois aussi, tu me fais vraiment pitié.

Sans Rancune 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant