Chapitre 45 : Destiny

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Louisville ~ Le réveillon

Devant la maison de mes parents étaient garées deux voitures. Premièrement, je me rendis compte que j'étais très en retard. Deuxièmement, mon cœur s'affola car je savais qu'une de ces voitures lui appartenait. Ayant déjà rencontré ses parents, je savais que la Ford grise leur appartenait. Aussi, j'en concluais que la Mercédès noire était à lui. Je me stationnais devant le garage de mes parents en priant pour qu'ils ne m'aient pas entendu arriver. J'avais besoin de souffler, sentant la panique revenir. Se doutait-il que sa vie allait changer à jamais ce soir ? J'en doutais. Ces voyages n'avaient pas commencé depuis assez longtemps pour qu'il comprenne ce qui se passait.

Je posais ma tête sur l'appuie-tête et fermais les yeux. Malgré les battements fous dans ma poitrine, je me sentais heureuse. Dans cette maison m'attendait l'homme. Il était là e lorsque ses yeux rencontreront les miens, une folle et formidable histoire naîtra. Que va-t-il se passer lorsque cela sera fait ? Quelles seront nos réactions ? Allions-nous faire comme si rien n'était ? Ou ne parviendrons-nous pas à nous réfréner ?

Le seul moyen de le savoir était de prendre mon courage à deux mains et sortir de la voiture en espérant que mes jambes tremblantes réussissent à me porter jusqu'à la porte.

Dans une impulsion, je sortis et l'air glacial s'engouffra dans mes cheveux, les faisant valser autour de mon visage et rougissant mes joues déjà rosées par la situation. Sans plus réfléchir, j'entrais dans la maison, le regard au sol de peur de croiser le sien. Me donnant plus d'assurance que j'en avais réellement, j'enlevais ma cape blanche pour la suspendre au porte-manteau.

- Maman, Papa ? Je suis arrivé.

Ceux-ci se précipitèrent vers moi, du salon, ou je pouvais, il y avait quelques secondes encore, entendre une conversation qui allait bon train.

- Tu es enfin arriver ma puce.

- Désolée. Je suis en retard.

- Ce n'est pas grave. Nos invités sont déjà arrivé.

Ma mère me prit la main et me tira au salon. Mes yeux furent attirer par le couple d'amis de mes parents. Je leur offris un sourire poli en puisant dans mes forces pour ne pas dévier mon regard sur la grande silhouette qui était installé dans le fauteuil de mon père.

- Tu te rappelles de Theresa et Christopher, ma chérie ?

- Bien entendu. Je suis ravie de vous revoir.

Theresa me prit par surprise en me serrant dans ses bras et je pouvais constater que derrière son petit gabarit se cacher une femme avec beaucoup de force. Elle me compressait contre elle jusqu'à m'en faire suffoquer.

- Chérie ? Tu l'étouffes, riait son mari sous cape.

- Oh, je suis désolée, ma chérie, dit-elle en me relâchant et encadrant mon visage de ses mains.

Ses yeux étaient bien trop brillants lorsqu'ils se posèrent sur moi. Elle avait l'air si émue que je lui souriais tendrement avec l'espoir que les larmes que je voyais dans ses yeux s'atténuent. Elle se recula et son mari prit sa place. Il m'enlaça avec plus de retenue et se plaça près de sa femme.

- Ma chérie, je tenais à te présenter mon fils, Ryan.

Mon sourire se figea. Mon cœur cessa de battre durant trois longues secondes puis, lentement, je pivotais en direction de ma droite en sentant des larmes s'imprégner de mes yeux. L'instant était trop... trop décisif. Était-ce vraiment lui, l'homme ?

Ce que je vis en premier lieu, fut une paire de chaussures noires. Doucement, je relevais le regard, la respiration erratique. Il portait un pantalon cintré noir ainsi qu'une chemise blanche. Il ne portait pas de cravate et trois boutons de sa chemise étaient déboutonné, constatais-je lorsque j'atteignais son torse large. Il était grand, bien plus grand que moi, et large. Mes yeux se posèrent sur son coup, puis sa bouche, son nez et enfin ses magnifiques yeux noirs. Nous y voilà... ce fut cet instant qui scella notre avenir.

Le temps s'était suspendu. Mon souffle s'était coupé. Mon yeux s'étaient gorgés de larmes. Ma bouche s'était entrouverte. Et plus rien ne comptait. Personne n'existait excepté lui. Tout était flou autour de moi. Seul lui, sa présence, semblait avoir une réelle corrélation dans mon existence. Seul son regard sur moi comptait. Seul son souffle me permettait de comprendre l'importance du mien. Il était là, à un mètre de moi, face à moi, et pourtant j'avais l'impression qu'on m'arrachait le cœur à chaque fois que je luttais lorsque le besoin de me jeter dans ses bras me propulsait presque sur lui. Je ne savais pas ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait et cela me tuait à petit feu de ne pas m'avancer vers lui. Il n'y avait plus aucun son autour de nous. À moins que nous les entendions tout simplement pas, trop accaparer par l'autre. Soudainement, il fit un pas en avant, les yeux suppliants, en tendant une main, paume vers le haut, pour m'inciter à ne plus me battre contre mon instinct. Avec l'impression d'être au ralenti, je m'élançai vers lui, oubliant nos parents, qui devaient tous nous observait avec curiosité, et sauta dans ses bras. Les bras autour de son cou, je me pressais contre lui de toutes mes forces et les larmes contenues, jusqu'à présent, roulèrent sur mes joues alors qu'il refermait ses bras autour de ma taille et m'enveloppa à son tour de son amour, en déposant un léger baiser dans mon cou. L'impression de revivre s'empara de mon être. Tout ce qui avait pu me faire souffrir ou bien m'apporter de la joie semblait si fade, si dérisoire face aux sentiments qui m'animaient que j'aurais pu en rire si je n'étais plongé en pleine ivresse de bien-être, m'étouffant dans mes larmes de bonheur.

Entre deux sanglots, j'arrivais enfin à lui adresser mes premières paroles.

- Tu m'as tant manqué.

Son étreinte se resserra un peu plus à mes paroles, pas prêts à me lâcher. Les jambes passées autour de ses hanches, je me serrais contre lui, voulant presque ne faire plus qu'un avec lui.

- Tu m'as manqué aussi, mon ange.

Mon cœur explosa en mille morceaux alors que je plongeais mon visage dans son cou pour pouvoir le respirer à plein poumon. Voilà à quoi allait ressembler ma vie à présent ? J'allais vivre au côté de cet homme, profitant de ses bras réconfortants et rassurants, à pouvoir respirer cette odeur affreusement divine. J'allais recevoir tout l'amour qu'il avait à me donner jusqu'à la fin de ma vie. J'allais l'aimer jusqu'à la fin de la sienne. Nous ne serions jamais seuls, désœuvrer et malheureux car nous serions ensemble, à jamais. Nous avions trouvé la plus belle des richesses... l'amour inconditionnel et éternel.

Je me décalais, légèrement de lui pour venir poser mon front contre le sien et me perdre dans les yeux. Il m'adressa un petit sourire et j'en fis de même avant de le faire retomber lorsque l'envie de l'embrasser se fit trop forte. Je fermais les yeux prête à laisser parler mes envies et sceller cet amour que tout un chacun devrait ressentir...

The quest for DestinyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant