The quest for Destiny

Chapitre 23 : Megan Farris

New York ~ Juillet 1975

Je ne m'étais pas attendue à cela. Lorsque Mitch m'avait proposé de rencontrer ses amis auprès une longue conversation sur ses activités plus que douteuse, qui m'avait contrariée, j'avais décidé de lui laisser une chance de me faire entrer dans ce monde qui m'étais inconnu. Je n'avais pas été très partante par son style de vie mais je tenais à lui. Nous nous étions rencontré deux mois plus tôt à une terrasse de café. Il m'avait fait beaucoup rire. Mitch était un vrai clown dans son genre. Ce n'était pas évident en le regardant la première fois avec sa carrure plutôt sportif professionnel. Lorsque était venu le temps pour moi de rentrer, il avait demandé mon numéro de téléphone. Emballer par sa personnalité pétillante, je m'étais laissé convaincre, sans difficulté, il fallait dire. J'étais parti avec l'espoir qu'il me rappellerait très vite. Mon attente avait été de courte durée car le lendemain, il m'invitait au restaurant. Depuis, nous vivions une idylle sans tache. Il était adorable et extrêmement prévenant. Je l'aimais beaucoup.Il comptait pour moi. Cependant, il m'avait fait part de sa façon de vivre, quelques heures plus tôt, et cela m'avait fait peur. Il avait fallu maintes discussions pour que je ne prenne pas la fuite. Il m'avait fait des promesses qu'il avait intérêt à tenir.

Néanmoins, à cet instant, toute notre conversation semblait effacer. Mes yeux plongés dans ceux de cet homme me faisaient même oublier l'existence de mon petit ami. Le souffle coupé, mes pensées éteintes, mon corps voulait être propulsé vers l'homme assis qui me fixait en retour. Happer par l'autre, plus aucun bruit ne me parvenait, excepté la respiration rapide de celui-ci. J'étais incapable de me détacher de son puissant regard. J'avais l'impression d'être complètement stupide, sans mot. La seule chose dont j'aurais été capable à l'instant fut de repousser Mitch pour me jeter corps et âme sur son ami. Je me fis horreur pour cela. Je ne jurais que par mon copain depuis deux mois et voilà qu'un beau garçon était dans les parages pour que je lui succombe. Ce n'était pas mon genre. Je n'étais pas une fille réserver ou bien timide mais j'avais quelques principes, enseigner par ma mère. Lorsqu'on s'engage émotionnellement et physiquement avec un homme, on reste fidèle à cet homme et on entreprend tout pour que la relation fonctionne. J'étais avec Mitch. Je le voulais jusqu'à ce que ce garçon apparaisse sous mes yeux.

- Et voilà, Tom.

Ce fut la seule chose que je pus enregistrer. Tom. Il s'appelait Tom. Il était un inconnu et pourtant, ce Tom était tout ce que je voulais à cet instant. Il pourrait tout me demander, je le ferais. Cela me fit peur. J'avais l'impression de ne vivre que pour lui. C'était terrorisant. Il se mouva, tout d'un coup, pour me tendre sa main. Je m'en emparais par instinct, impatiente d'un contact physique de sa part. Le courant qui passa de sa paume à la mienne me fit fermer les yeux. J'étais en présence de la bonne personne. Ma main était là où elle devait être. Le reste de mon corps en fut jaloux et réclamait son dû, lui aussi.

- Je m'appelle Megan, soufflais-je, ayant oublié si Mitch m'avait présenté.

- Je suis enchanté de te rencontrer, Megan.

Sa voix dure et rauque me fit frissonner. Il baisa ma main puis me fixait à nouveau sans jamais lâcher ma main, jusqu'à ce qu'une autre main inopportun vienne mettre fin à ce moment de grâce.

- Si tu veux une nana à baiser, va t'en chercher une mais laisse ma copine tranquille, compris ? s'énerva mon copain.

Les sons me parvinrent de nouveau à cet éclat de colère et je ne pus m'empêcher de regretter de ne pas l'avoir rencontré avant Mitch. J'étais dans la mouise. Je sortais avec le meilleur ami de la personne qui me faisait sentir entière.

Mitch me poussa de l'autre côté de la table et m'obligea à m'asseoir aussi loin que possible de Tom, mais j'étais juste face à lui, ce qu'il n'avait pas prévu. Je gardais la tête baissée de peur de me trahir en le scrutant. Je n'eus pas à lutter longtemps, cependant, quand Tom se leva prestement et se dirigea à l'autre bout de la salle, au bar plus précisément. Je me tournais vers mon copain. Il me regardait sévèrement puis se pencha jusqu'à mon oreille.

- Tu m'expliques ?

- Il n'y a rien à expliquer, tentais-je en prenant un air innocent.

- Ne te fout pas de ma gueule, Meg. Tu connais Tom ?

- Non. Je ne l'avais jamais vu avant ce soir, je te le promets.

- Il t'attire ?

Je cessais de respirer à sa question. Je n'étais pas adepte du mensonge sauf lorsque cela était nécessaire.

- Non.

- Ne me mens pas.

J'attrapais son visage entre mes mains et me forçais à poser mes lèvres sur les siennes, sans aucune envie, presque un certain dégoût de faire ça sous les yeux de Tom.

- Il n'y a que toi qui peux me toucher de cette façon-là, souriais-je faussement.

Cela sembla lui suffire quand il reposa une nouvelle fois un baiser sur ma bouche, sa main sur ma cuisse et commença une conversation, que je n'entendis pas, avec ses autres amis. Je relevais la tête pour chercher de regard Tom. Il me fusillait du regard, une bière à la main. Culpabilisant, je rebaissais la tête.

- Je dois aller aux toilettes, informais-je Mitch après avoir pesé le pour et le contre.

J'avais besoin de discuter avec Tom. Il fallait que je sache de quoi il en retournait. Pourquoi cet homme m'attirait irrésistiblement ? Faisais-je une bêtise en le rencontrant en tête à tête ? Allais-je résister à l'attraction qui m'avait coupé le souffle quelques minutes plus tôt ?

- Tu veux que je t'accompagne, ma chérie ?

- Laisse la aller aux chiottes toute seule, bordel, Mitch. Ce n'est pas une enfant, râla le seul homme blond de la table.

- Ça va aller. Je reviens vite, le rassurais-je en me levant.

Sentant son regard sur moi, je passais devant Tom, en lui lançant un regard en coin, pour lui faire comprendre de me suivre et empruntais un long couloir sombre qui menait aux toilettes. Je dépassais les toilettes et continuais mon chemin en m'enfonçant plus profondément, suivi de l'homme, dans l'obscurité afin de nous assurer plus d'intimité pour une conversation qui pourrait mettre en péril la seule relation qui m'avait semblé valoir le coup depuis bien longtemps.