Louisville ~ Décembre 2020
Je descendais retrouver mes parents, qui se trouvaient dans la cuisine, après une courte nuit. Megan avait hanté le peu de sommeil que j'avais réussi à avoir. J'avais, quand même, les idées un peu plus claires que la veille.
J'étais, peut-être, réellement, tomber dans les pommes durant quelques minutes et rêver tout cela. Je voulais tellement trouver la bonne personne que mon esprit m'avait exaucé. Il m'avait donné l'image parfaite de la femme qui me correspondait en y ajoutant une espèce de mysticisme sur l'âme-sœur. Il fallait que je me concentre sur le présent. Ce qui voulait dire, m'établir dans cette ville, trouver un local spacieux où je pourrais y apposer ma plaque.
- Oh mon garçon, souffla ma mère en se jetant sur moi.
- Comment vas-tu, mon fils ? ajouta mon père.
- Fatigué mais libre, plaisantais-je en rapportant les faits qui me conduisait chez eux.
- Comme je suis heureuse que tu es enfin ouvert les yeux sur cette femme, Ryan, soupira ma mère.
- Laisse-le respirer, Theresa, rigola mon père lorsqu'elle resserra sa prise sur ma taille au point de me couper le souffle.
- Oh pardon... viens t'asseoir, tu dois être affamé. Je vais te préparer un bon petit-déjeuner.
Je la remerciais et pris la place près de mon père qui lisait le journal du matin.
- Est-ce que tu es sûr que tu vas bien ? Tu tenais beaucoup à elle la dernière fois qu'on s'est vus, me demande-t-il.
- Je t'assure que je vais bien, papa. Pour tout dire, j'ai l'impression de pouvoir respirer pleinement de nouveau depuis hier.
- J'en suis heureux alors, se réjouit-il en tapotant mon épaule. Ta mère a sautée littéralement de joie lorsque tu nous as appelé pour nous annoncer la nouvelle, riait-il.
Je me joignis à lui, imaginant parfaitement la réaction de ma tendre mère. Lorsque j'avais pris la décision de suivre les envies de Brianna, ma mère avait eu l'impression de perdre son fils au profit de, ce qu'elle jugeait comme une personne mauvaise. Bri n'était pas méchante, du moins pas sciemment. Elle était qu'une enfant perdue et en souffrance. Elle n'avait jamais pu se pardonner la mort de sa petite sœur alors qu'elle était sous sa garde, lorsqu'elle avait dix ans. Elle s'était d'abord murée dans le silence puis elle était entrée dans l'adolescence et avait adoptée un comportement destructeur. En connaissant son histoire, je ne pouvais lui en vouloir bien longtemps. Si elle avait besoin d'un ami, je répondrais toujours présent mais cela s'arrêta là. Nous n'avions, et n'aurions, jamais les mêmes objectifs. Elle n'était pas celle qui me fallait. Je n'étais pas celui qui parviendra à la faire sortir de cet engrenage dans lequel elle s'était engouffré des années plus tôt. Elle devait se pardonner.
Ma mère posa une assiette, bien trop pleine, et un café, avec un grand sourire. Si je n'avais pas encore remarquer qu'elle était heureuse de m'avoir à la maison, je ne pouvais pas le manquer à cet instant. Ses yeux vert brillaient d'une joie difficilement contenue.
- Tu sais que c'est très gênant lorsque quelqu'un te regarde manger fixement comme tu le fais, maman ?
- Pardonne-moi, mon chéri mais je suis si heureuse. Tu m'as tant manqué.
- Je ne pars plus. J'ai prévu de m'installer à Louisville. Nous pourrons nous voir autant que tu voudras, la rassurais-je.
- C'est une décision définitive ? préféra-t-elle d'avoir confirmation.
- Oui. C'était mon but de départ. Il est temps pour moi de réaliser mes objectifs.
- Je suis content de l'entendre, fils. Tu mérites le meilleur. Tu t'es battu pour ça.
Je hochais la tête en commençant de manger les délicieux pancakes de ma mère. Je gémis de bonheur lorsque le goût de mon enfance vint caresser mes papilles.
- Il faut que tu saches que nous ne fêterons pas Noël seuls, cette année, m'informa mon père.
- Vous avez invité des gens ? Vous n'aviez peut-être pas prévu de m'avoir à table, m'excusais-je presque de mon intrusion.
- Ne dis pas de bêtise, enfin, râla ma mère. Nous hésitions à venir te rendre visite à Phoenix ou dîner avec nos amis mais la question ne se pose plus, dit-elle en attrapant ma main.
Je la serrais entre la mienne lorsque ses yeux se mouillèrent d'émotions. Je me penchais pour embrasser sa joue puis me tourner vers mon père.
- Cela ne va pas les déranger si je viens avec vous ?
- Ils sont avertis et ils sont ravis de te rencontrer. Depuis le temps où on parle de toi.
Je ne me sentais pas à l'aise à l'idée de me rendre chez ces personnes au dernier moment. Aussi, il me fallait faire confiance à mes parents lorsqu'ils affirmaient que cela ne les dérangerait pas.
- D'accord. Si vous êtes sûr que ma présence ne les dérangera pas...
- Ne t'en fais pas, mon fils. Tu verras. Ils sont géniaux.
- C'est vrai. Marc est aussi fou fou que ton père et Maggie est une femme fantasque. On ne s'ennuie jamais avec eux. Quant à leur fille, Destiny, elle est adorable. La personnification du cœur sur la main.
- Destiny ? soufflais-je en sentant quelque chose remuer en mon intérieur à l'évocation de ce nom.
- Oui. Une fille si douce, timide, réservée.
- Bien différente de ses parents qui sont plus extravertis.
Plus ils poursuivaient leurs éloges sur cette inconnue, plus je sentais un trouble s'emparer de moi. Des tremblements, similaire à ceux de la veille, firent irruption dans tout mon corps et mes paupières semblèrent trop lourdes, trop pesante pour que je garde les yeux ouverts, aussi je les fermais. Je n'avais pas de sensation de malaise. Je devais dire que je me sentais, même, plutôt bien, comme si une chaleur naissait au niveau de mon cœur pour allait se diffuser à travers mon corps progressivement. Une sorte d'inexplicable impatience s'emparait de moi. Allais-je de nouveau m'évanouir ? Une chose était sûre. Évoquer cette femme m'avait atteint au point de déclencher le même malaise que précédemment. La question était : Pourquoi ?
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The quest for Destiny
RomanceDestiny avait le coeur sur la main. Elle vivait uniquement pour venir en aide aux autres. Ainsi, elle s'était choisi un métier en conséquence. Elle était infirmière hospitalière et aimait cela malgré les hauts et les bas qui allaient de pair avec ce...