Chapitre 39 : Levy Herzog

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Vienne~ Janvier 1944

Lafaim, la fatigue et la peur étaient le quotidien que nous vivionstous en ces temps de terreur. Nous étions parvenus, ma famille,quelques amis et moi, à rester cacher durant quatre ans afind'éviter les camps de concentration, mais voilà, qu'il nousétait parvenu aux oreilles que les Allemands avaient prévu unerafle dans notre quartier, fusillant tout ce qui s'employait àcacher des Juifs aussi nous n'avions plus d'autre choix quepartir afin d'éviter notre mort ou celle de madame Kramer, quinous avait volontiers cacher toutes ces années au prix de sa vie.Lorsque la décision fut prise, elle nous avait alors parlé demadame Oliver. Elle nous avait assurer qu'elle était une damedigne de confiance et dévouer à notre cause. Aussi, cette nuit,elle nous avait conduit à elle, dans un entrepôt de textile fermerpar la guerre. Madame Oliver voulait nous faire passer la frontièreoù nous attendrait la suite auprès d'hommes qui travailler ànotre cause pour nous faire parvenir aux Amériques des états-unis,où nous serions libres. Je n'y croyais que moyennement mais quelleautre option nous restait-il excepté les camps.


Laréunion informative sur notre prochain départ se déroulaitparfaitement et nous mettait en confiance au vu de l'organisationmilitaire de madame Oliver jusqu'à ce qu'une intruse fut emmenerà nous. Pris de peur, nous restions statufiés de peur d'avoir étédécouvert jusqu'à ce que madame Oliver reconnaisse sa fille.Portant mon regard sur la jeune femme inopportun, je fus pris d'unetrès grande honte car la beauté de la fille de notre sauveusem'avait envoûté en une seconde. Jamais, je n'aurais cru pouvoiradmirer une telle créature. Son visage reflétait une grandedouceur. Ses grands yeux marron semblaient bien trop candides pourvivre au milieu de toutes ces horreurs. La blondeur de ces cheveuxfaisait penser aux champs de blé en plein été. Elle étaitmagnifique... et Amalia, ma femme, souffrante, était près de moi...Je baissais le regard sur la table, plus coupable que jamais d'avoirun tel sentiment de connexion avec une autre femme que la mienne.


-Mère ? Je vous ai posé une question, s'agaça la jeune femme.


-Oui. Cela ne doit pas se savoir, mon enfant.


J'eusl'instinct de relever le regard pour la voir lever les yeux auciel. Seigneur, elle possédait du caractère.


-Je ne suis pas stupide, mère.


-Bien. À présent, vous rentrez, très cher soeur.


-Hors de question. Je tiens à participer à votre cause.


Sesyeux se posèrent sur moi et j'y pus voir bien plus que tous lesregards qu'Amalia avait pu m'offrir en dix ans de mariage. Durantcet instant, plus rien n'existait autour de moi. Seulement elle etmoi. Une lueur de tristesse passa dans ses belles prunelles avantqu'elle ne pivota vers sa mère et son frère, plus déterminerqu'auparavant.


-Je n'accepterais pas de refus, mère.


MadameOliver souffla d'agacement.


-Il est dangereux de travailler à cette cause, Charlotte.


-Peu importe. Contrairement à vous, je n'ai pas d'enfant et monmari fait partie de la garde du troisième reich. Je n'ai plus rienà perdre.

The quest for DestinyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant