Chapitre 49: La nécropole

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Ca ne ressemble pas à ça... mais c'est au moins aussi beau 😆😁

Les trois filles s'étaient arrêtées devant la vaste et large salle que formait la nécropole. Entièrement recouverte de plantes s'étant adaptées à ce milieu, les murs et les caveaux étaient presque entièrement dissimulés. Sous cette décoration par moment lumineuse, elle se devinait parfaitement symétrique. Tout autour de cette salle presque carrée, s'étendaient, sur quatre niveaux, des cuves creusées à même la roche. À la fois pilier de soutien et dernier lit des défunts à présent hors de leur souterrain, ils se devinaient doublées. Quatre rangées d'étagères de pierre servaient de soutient principale à la galerie et de réserve à bon nombre d'objets non identifiable. Leur centre, plus écarté, formait une sorte d'allée menant à une très large cuve couverte d'un couvercle.

Carène, tout sourire, courut jusqu'à ce bloc de pierre épargné par la verdure. Elle déposa Grace dessus après que cette dernière est constatée l'absence de corps à ce niveau.

– Ouah! Ce truc est gravé!

La sabreuse tourna autour.

– Qu'est-ce qui y est écrit? Demanda la gymnaste en observant son ami et tout ce qui se trouvait autour d'elle pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

– C'est pas dans notre langue. J'y comprend rien, soupira-t-elle en montant à son tour sur la grande boite de pierre. Oh, t'as vu, les gravures dessus, on dirait les mêmes que dans la chambre.

En reconnaissant la justesse de sa comparaison, Grace fit le lien.

– Ça doit être leur cercueil.

– Trop cool! Un cercueil de pierre anti-plante.

– Avec un couvercle aussi lourd, ils ne risquent pas d'en sortir.

***

Avant de les entendre parler du cercueil de ses ancêtre, Anaïs avait commencé à contourner les étagères pour ne pas prendre la voie principale. Elle observa ainsi les différentes structures. Les lits de pierre étaient couverts, laissant voir l'absence de leur résident. En poussant quelques lianes, elle remarqua que des noms étaient gravés sous les couches. Elle marcha vers le fond de la salle, observant les noms, espérant y trouver ceux de ses parents.

Si le coin inférieur était du même genre que les creusements des couches latérales, les coins supérieurs lui firent froid dans le dos. Une succession de pilier entourés de lianes mortes étaient la dernière demeure d'une multitude de bébé. Disposé à la verticale dans des niches soulignées d'une inscription, ils reposaient retenus par la végétation. En voyant leur très bon état de conservation, elle se demanda depuis combien de temps ils étaient conservés en ce lieu.

Ce fut la conversation des gamines qui la fit sortir de sa stupeur. Elles étaient en train de jouer sur la dernière demeure des Amoureux.

– Descendez de là tout de suite, se fâcha-t-elle. C'est pas un parc de jeu ici, mais une nécropole! Un peu de respect!

Les deux filles se regardèrent en la voyant s'approcher, rouge de colère. Elles haussèrent les épaules et Carène descendit du grand sarcophage. Si l'apprentie guide ne lui avait pas pompée l'aire à lui crier dessus, elle aurait fait descendre Grace en la prenant sur son dos. Au lieu de cela, elle se disputa avec la jeune adulte, faisant résonner sa voie dans cet espace à éco. Avec tout le bruit qu'elles faisaient, elles n'entendirent pas le son de la pierre se mouvant. Grace fut la seul à frissonner en se sentant bouger.

***

Dans le grand couloir à portes, les pirates suivaient leur guide. Ils le voyaient marcher plus lentement, qu'à l'ordinaire, mais ne le poussaient pas. Les taches de sang tombant par moment sur le sol témoignaient de l'ouverture de sa blessure plus encore que son tain cadavérique. En plus de cela, il s'infligeait de porter le cadavre de la rouquine assassine qu'il manipulait depuis peu.

La fille du Chirurgien de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant