La jeune fille savait qu'elle allait se faire taper sur les doigts par un certain nombre de personne en allant rejoindre le forgeron de l'île. Elle avait avec elle le sabre de Carène, pour assurer au père de cette dernière qu'elle était bien là, et celui de son propre père, pour qu'il ne parte pas avant qu'elle ne soit revenue.
Elle ne savait pas quel réaction elle obtiendrait du père de Carène, mais elle se devait d'essayer, ne serait-ce que pour redonner le sourire à son amie.
Arrivé en haut de la colline avec les deux sabres entourés chacun d'un linge blanc, elle toqua à la porte de la petite maison. C'est une femme en kimono qui lui ouvrit.
- Oui, lui sourit-elle.
- J'aimerais voir le forgerons, mes sabres sont à affûter.
Elle sembla surprise, mais appela quand même son mari. Elle invita Grace à entrer et à passer de l'autre coté de la maison sans étage. Elle rejoignit son homme à sa forge et lui expliqua la situation. Amakuni Yasutsuna regarda par dessus l'épaule de sa femme et s'arrêta sur Grace. Il s'approcha d'elle et s'accroupit pour être à sa hauteur.
- Dis-moi, ma grande, qu'est-ce que tu attends de moi? Et qu'est-ce que tu fais en possession de deux sabres?
- J'aimerais que vous les affûtiez. Ce sont les sabres de mon père et d'une amie.
- Je peux les voir?
Elle lui donna le plus grand. Le temps que sa femme leur faisait à boire, Amakuni prit le sabre encore couvert et l'emmena sur une table. Méthodiquement, il découvrit la lame encore dans son fourreau.
- Petite, ce sabre est une grand lame, expliqua-t-il.
- Vraiment?
- Oui. C'est Kikoku. Une lame maudite qui ne fait pas partie des 83 lames de renom. Elle est très particulière.
Il prit le sabre en main et le sortit de son fourreau. Il l'examina en le bougeant devant lui.
- Son propriétaire en a pris grand soin. Il est à peine égratigné à de rares endroits. Cette lame est magnifique, je n'ai pas besoin d'y toucher.
- Le capitaine est tellement habile avec le fluide et soigneux avec ses affaire que ça ne me surprend pas, pensa Grace.
Le forgeron remit le nodachi dans son étui et le reposa sur la table.
- Et le deuxième sabre?
Elle le lui tendit, encore caché par le drap blanc. L'homme s'en saisit et fit de même que pour le sabre de Law. Mais il s'arrêta net une fois le draps retiré.
- Ce sabre, dit-il tremblant.
- C'est Daini no Akarui, le deuxièmement lumineux. Et c'est vous qui l'avez forgé, n'est-ce pas?
Il se retourna vers Grace et la saisit aux épaules.
- Petite, où est-ce que tu as eu ce sabre?
- Ce n'est pas le mien mais celui d'une amie, dit-elle, imperturbable.
- Il appartient à ma fille...
- Carène.
- Exactement. Tu... tu sais où elle est?
- Oui.
- Dis-le moi, je t'en supplie. Il y a quelques années, sa mère l'a emmené loin de moi pour lui faire réalisé son rêve stupide.
- Comment-ça?
Il soupira et s'agenouilla en face de l'enfant.
- Mon ancienne femme est partie en pleine nuit en emmenant notre fille. Elle avait pour but de faire réalisé à notre fille son rêve à elle. Elle était l'une des meilleurs gymnaste mais un accident l'a rendu infirme. Elle n'a pas put participer à un grand tournois et elle reposait ses rêves sur Carène. Mais ma petite n'a aucun goût pour la gym. Elle préférait toujours rester avec moi, à travailler ses techniques au sabre et observer les étoiles. Je donnerais beaucoup pour revoir son sourire.
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La fille du Chirurgien de la Mort
FanfictionVous êtes-vous déjà demandé à quoi pouvait ressembler la fille d'un pirate cruel et comment serait son père envers elle? Moi, oui. Voila ce que mon cerveau de malade bon a enfermer a envisagé.