La fille du Chirurgien de la Mort

Chapitre 23: Cour de biologie

- Ikkaku, l'appela Law.

- Oui, capitaine.

- Tu viendras me voir dans une heure dans l'infirmerie.

La jeune femme soupira mais acquiesça. Carène et Grace furent également conviées à ce rendez-vous.

Les jeunes filles précédèrent Ikkaku dans l'ordre d'arrivé. Elles parlaient assises sur l'un des lits en attendant le médecin.

- Ikkaku, n'est pas là, constata Law dans un soupir.

- Elle m'a demandé de vous dire qu'elle avait quelque chose d'important à terminer avant de venir.

- Comme d'habitude, murmura-t-il en allant mettre une blouse.

- Pourquoi on est là? Demanda Carène.

- Il est temps qu'on parle de certaines choses.

- C'est très précis.

Il leva les yeux au ciel tout en prenant une chaise à roulette et en se plaçant dessus juste devant les enfants toujours assises sur le lit.

- On va parler de puberté et de sexualité.

- De quoi? fit la brune en penchant la tête tendis que Grace ne cilla pas.

- Tu n'en as jamais parlé?

- Non.

- Et toi, Grace.

- Si, bien sûre. Avec le métier de maman, il fallait bien quelques explications.

- Je vois. On va quand même reprendre depuis le début.

- Pourquoi est-ce qu'Ikkaku doit venir aussi? Demanda Carène.

- On verra ça en temps voulu si elle se décide à venir.

Il alla chercher un livre anatomique et un tableau blanc en plus de feutres de différentes couleurs.

- Dis-moi, Grace, de quoi est-ce que ta maman t'avait déjà parlé?

- Croissance, pilosité, acné, règles et relation sexuel.

- Je suis perdue, déprima Carène.

- C'est pour ça que je m'improvise prof de science, répliqua le médecin. Alors, écoute bien parce que je ne me répéterais pas deux fois.

- Je vais essayer.

- Bien.

Il commença par expliquer les changements engendrés par la puberté et chez les femmes et chez les hommes. Grace écoutait sans broncher. Puisqu'elle semblait savoir assez de choses de base, il ne se faisait pas trop de soucis pour elle. Mais il s'inquiétait plus pour Carène qui semblait avoir des lueurs de compréhension dans les yeux. Elle devait sûrement faire des liens enter des éléments qu'elle n'avait jamais relié ou sur lesquelles elle ne s'était jamais interrogée.

- Maintenant que j'ai expliquer les changements physiques qui vont inévitablement vous arriver, est-ce que vous avez des questions?

- Ça fais mal?

- À part la poitrine qui peut devenir plus sensible lors de sa croissance, ça devrait être passablement indolore.

Le rire étouffé de Grace retint son attention.

- Tu n'es pas d'accord, Grace?

- Si, c'est juste que vous n'avez pas encore parlé du plus drôle.

Carène pencha la tête sur le coté tendis qu'il soupirait. Sa gamine avait dû avoir une sacré version des règles par sa mère.

- J'imagine que tu veux parler des menstruations.