Anna dormait enfin paisiblement dans le lit du capitaine des pirates. Epuisée par ses pouvoirs, il lui permettait de rester le temps qu'elle se remette. D'après ses souvenirs, quelques heures devaient être suffisantes, quelques heures pendant lesquelles elle serait très vulnérable. Aussi, préférait-il rester à son chevet. Puisqu'elle lui avait permis d'estimer le temps les séparant de la fameuse personne capable – il ne pouvait que l'espérer – de soigner convenablement sa fille.
Assis sur son lit, Law passa doucement sa main sur le front de la femme à côté de lui. Même si la plupart du temps elle l'insupportait, il devait reconnaître que ses pouvoirs lui avaient été bien utiles. Le temps qu'elle ne pouvait pas perturber son jugement par son comportement provocateur lui tapant sur les nerfs, il réfléchissait à la suite. Différentes fins lui passèrent en tête, mais une seule finit par être choisit par ses soins, avec toutes les conséquences que cela impliquait.
Décidé, Law découvrait la dormeuse pour la prendre dans ses bras.
- Elle n'est pas prête de vous pardonner.
- Je le sais.
- Vraiment ? Vous lui réservez la même fin que la dernière fois, capitaine... Ce n'est pas parce qu'elle a eu le temps de méditer sur la chose la dernière fois et de pardonner qu'elle va recommencer...
- Ikkaku, tu ne m'apprends rien. Et je suis sûr qu'elle ne m'avait pas pardonné pour la dernière fois.
La mécanicienne fit la moue. Ils étaient sur le pont du Polar Tang et observaient la roche, le rempart extérieur de Nymphéa, se rétrécir. Ils avaient attendu qu'une nouvelle tornade passe pour partir. Ces monstres naturels étaient si fréquents ici que les habitants de la ville n'avaient plus de mal à en prévenir l'arrivée.
Maintenant qu'ils étaient loin, il n'y avait que le capitaine et la mécanicienne pour observer leur escale forcée. Accoudés au bastingage, ils semblaient pensifs tous les deux.
- Ikkaku, tu n'aimais pas Anna, en quoi sont sort t'inquiète-t-il à présent ?
- Tss...
Elle ne répondit pas et poussa ses bras pour se relever et rentrer à l'intérieur de leur navire fraîchement réparé.
- Je m'en contrefoue, grogna-t-elle en passant la porte.
Law sourit en coin en l'entendant. Il était presque certain que ce n'était toujours pas vrai.
Ce n'est que lorsqu'il pensa apercevoir vaguement une silhouette au-dessus du rempart naturel qui protégeait l'île, qu'il préféra comme Ikkaku, fuir vers l'intérieur et ordonné la descente dans les profondeurs.
***
C'est dans le sable chaud qu'Anna s'était réveillée. En identifiant ce sur quoi elle reposait, elle se redressa vivement en retirant le drap qui la protégeait jusque-là des rayons du soleil. Elle n'était pas loin de la ville, elle en voyait sans mal les habitations les plus proches de la lisière du désert. Elle observa autour d'elle, ce qui l'entourait, ou plutôt, tout ce qui ne l'entourait pas. Il y avait du sable à perte de vue, le tissus protecteur et le sac qu'elle prenait toujours pour voyager. Mais il n'y avait pas le lit dans lequel elle s'était endormie, pas l'aire de la mer, pas le navire pirate et pas de pirates.
Elle avait presque immédiatement compris ce qu'il s'était passé. Comme la dernière fois, pas de mots, pas d'explications, pas la décence de dire les choses en fasses, ni même celle de la laisser dans un endroit convenable. Non, rien de tout ça. Il n'y avait qu'elle et ses affaires rendues brûlantes par le désert.
Après être restée quelques minutes hébétée par la situation, elle sera les poings et les dents de colère. Colère envers le capitaine des pirates, mais aussi envers elle-même. Elle savait où ces actes la mèneraient, mais elle s'était voilée la fasse et avait profité du moment présent sans penser aux conséquences, comme elle en avait d'habitude. La prochaine fois, s'il devait y en avoir une, elle passerait son chemin, le regard froid.
VOUS LISEZ
La fille du Chirurgien de la Mort
FanfictionVous êtes-vous déjà demandé à quoi pouvait ressembler la fille d'un pirate cruel et comment serait son père envers elle? Moi, oui. Voila ce que mon cerveau de malade bon a enfermer a envisagé.