Crossover : Partie 2

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- Carène, tu vas te faire tuer!

- Pourquoi?

- Tu comptes retrouver cette fillette sans bouger?

Ikkaku était au bord de la crise de nerf et Carène n'avait pas bougé de sur son lit depuis que son capitaine lui avait sommé de retrouvé la passagère clandestine.

- T'inquiètes pas, Ikkaku, je m'occupe de Jeanne.

- À t'entendre, tu l'as déjà adopté.

- Non, elle m'est juste utile pour trouver Grace.

- Tu as un plan?

- Absolument pas.

- Pourquoi est-ce que je n'ai fait ne serait-ce que poser la question? Déplora la jeune femme avant de reprendre plus calmement. J'espère au moins que tu sais où elle est, parce que dans le cas contraire, lorsque le capitaine reviendra, il va te punir.

- Elle est dans ton armoire à vêtement.

- Mon arm...

Le temps que l'information gagne son cerveau, elle se retourna et ouvrit en grand les deux battants du meuble. Elle y trouva la petite brune, les yeux rougies.

- Alors, c'est ton père ou non? Lui demanda Carène.

- Il... il lui ressemble, mais papa n'a jamais parlé de moi comme ça.

- Tu comprends maintenant pourquoi il faut que tu te caches bien?

- Je suis perdue, Carène, soupira Ikkaku, une main sur la tête. Qu'est-ce que tu as fait?

- Elle voulait pas se cacher parce qu'elle avait encore le mince espoir que notre capitaine soit son père. Il allait venir d'une seconde à l'autre alors je lui ai offert la possibilité de le voir de ses yeux et de faire son avis.

- Et maintenant qu'il la cherche partout, c'est quoi la suite de tes idées? Parce que je te rappelle que tu viens de mentir au capitaine pour sauver une étrangère.

- On peut essayer de la maquiller en Grace.

- Tu n'y crois pas toi-même. Carène, tu t'es foutue dans la merde. Le mieux c'est de la livrer au capitaine. Si tu la trouves, il t'épargnera peut-être la vie.

- Non, osa timidement intervenir la plus jeune des filles. Je... Il ressemble beaucoup à papa, je ne peux pas tenir tête à mon père.

- Tu l'as dit toi-même, petite, répondit Ikkaku, il lui ressemble, montre-toi forte, ne lui ment pas et tu devrais pouvoir survivre sans trop de bobos.

- Je suis qu'une petite pleurnicharde qui ne sait pas se battre, comment est-ce que je pourrais faire pour simplement ne pas baisser les yeux lorsqu'il me regarde avec colère?

- Ça on l'avait remarqué que tu étais une pleurnicharde, assura Carène.

- Et le capitaine à horreur de ça, ça a un dont pour le mettre de mauvais poile comme rien d'autre.

- Pourtant je l'ai déjà vu consoler Grace.

- Elle c'est pas pareil. Lui répète pas, mais elle est chouchoutée sur ce point.

- Je n'ai rien entendu.

- Il n'empêche que le problème reste entier.

- Si tu veux mon avis elle ne va pas rester entière très longtemps.

- Il va probablement la torturer pour qu'elle dise jusqu'à ce qu'elle ne sait pas.

Les deux filles continuèrent de proposer des hypothèses ne résolvant pas leur problème sans se rendre compte qu'elles commençaient à apparaître aux yeux de Jeanne comme des êtres lui voulant du mal. Elle avait eu le malheur d'expérimenter la torture une fois, et elle ne voulait pas avoir de nouveau les pieds brûlés. La peur grandissant en elle à l'entente des suppositions de ses aînées, elle se fit toute petite dans un coin de la pièce et commença à demander sa maman en pleurant.

La fille du Chirurgien de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant