Chapitre 70 : Célaéno la harpie

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Désolée pour ce retard de publication, ma journée d'hier à été bien remplie. En compensation, si ça peut l'être, le chapitre d'aujourd'hui est plus long que les derniers que j'ai sorti.

Je vous laisse donc avec le passé de Célaéno. Que vous l'aimiez ou pas, j'espère que ce chapitre vous plaira.



- Allez ! Plus fort ! Encore ! Je veux voir plus de vigueur dans tes mouvements, plus de sang jaillir de ce corps !

Essoufflé, l'enfant s'exécuta. Vêtu d'un uniforme de cuire, le jeune aux cheveux courts et vert frappait et frappait encore les ennemis l'encerclant. Pieds nus, le cuir de son pantalon et de sa veste lui collait à la peau à cause de la sueur. Les poings en sang, sans arme, il se battait encore, crachant du sang sur le sol de sable.

Des cris résonnaient de plus haute, des gradins de cette arène de bois. L'enfant était encouragé par une bonne partie du publique, les paris avaient été nombreux. Ceux ayant misé sur les esclaves presque nus lui faisant face avec leurs chaînes, commençaient à s'en mordre les doigts. Il n'en restait plus qu'une dizaine à abattre, et la victoire reviendrait au combattant vêtu de cuire noir.

Ayant décidément trop chaud, il retira sa veste avec vivacité s'en servant pour aveugler l'homme le plus proche et le tuer avec ses propres chaînes. Les autres essayèrent de déloger l'enfant qu'ils devaient battre pour leur liberté, sans succès. Après en avoir tué un, il tua les autres, les frappant avec force cris. Du sang lui dégoulinait sur tout le corps. Le pourpre était particulièrement visible sur les bandes, avant blanches, qui lui couvraient le haut du torse.

L'enfant cracha sur le dernier homme ayant supplié pour sa vie avant de lever les bras en l'air victorieux. Les acclamations tonnèrent et la porte de l'arène lui fut ouverte. Il récupéra sa veste avant de la rejoindre le souffle court. Il suivit un homme et une femme aux visages sévères et vêtu de ce même cuir noir.

L'enfant marcha dans leur pas, descendant avec eux dans un souterrain aux couloirs semblant interminables. L'homme finit par s'arrêter et ouvrit une porte en métal. Le trio entra dans une pièce de pierre au sol incliné. Près de la porte, un bassin entouré de bordurettes approvisionnait la salle en eau.

- Retire tes vêtements, assassin, tonna l'homme.

Sans se faire prier, il déposa sa veste dans un panier en osier et déboucla la ceinture de son pantalon. Il retira son dernier vrai vêtement et l'envoya rejoindre sa veste. L'homme s'avança alors dans le dos de l'enfant avec un poignard. Le plus jeune ne trembla pas et regarda droit devant lui. Les bandages qui le ceignaient furent tranchés sans qu'il ne verse une goutte de sang. Il soupira légèrement d'aise, lorsque la partie retenue de son corps ne le fut plus.

- Au bout, ordonna la femme avec un ton aussi impératif que son homologue masculin.

L'enfant obéit et alla poser ses mains sur la pierre du mur du fond. Ses doigts de pied dans une rigole, il se fit asperger d'eau propre et froide le débarrassant de tout le sang qui le couvrait.

- Combien d'homme viens-tu de tuer ? lui demanda la femme, tandis que l'homme aspergeait l'enfant de seaux d'eau.

- Cinquante, madame.

- Combien de temps cela t'a-t-il pris ?

- Dix minutes, madame.

Une fois complètement dépouillé de sang, son corps ne révéla pas de blessures récentes. Les adultes l'emmenèrent sans le vêtir vers une autre salle souterraine. Dans celle-ci, une table occupait la place centrale, les murs étaient décorés de lames en tout genre.

La fille du Chirurgien de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant