La fille du Chirurgien de la Mort

Chapitre 14: Carène

Depuis quelques mois, Grace n'avait participé à aucun concoure. Pas parce que les îles n'en proposaient pas, mais parce qu'elle s'entraînait à quelque chose de plus important. Elle s'était renseignée et avait découvert l'existence d'un concoure reconnu à l'échelle mondial. Le déplacement de la majorité des jeunes gymnastes se faisait par la marine et la difficulté d'accessibilité à l'île obligeait une inscription le jour J.

En la voyant s'acharner à s'entraîner à faire des acrobaties plus compliquées qu'avant, Law lui en avait demandé la raison. Elle avait expliqué, argumenté et il avait accepté de l'y emmener. Il ne l'avait jamais vu avec un sourire aussi grand et autant d'étoiles dans les yeux qu'à ce moment là.

Le jour du tournoie, Ikkaku l'accompagnait tendis que les autres, déguisés en civile et se faisant discret, regardaient de loin. Les jeunes filles attendaient les unes à coté des autres pendant que leurs responsables se rassemblaient un peu plus loin.

- Salut.

Grace ignora sa voisine.

- C'est mal polit de ne pas répondre quand...

- Salut.

- Tu voies c'était pas si compliqué, sourit-elle.

- Laisse-moi tranquille.

- Que je te laisse tranquille alors que tu as l'air malheureuse comme les pierre? Ça va pas, non?

Elle ne répondit rien.

- Quoi? Toi aussi c'est ta mère qui t'a forcé à participer?

- Tu n'es pas là de ton plain gré? Demanda Grace en la considérant.

- Nan, déplora la brune à coté d'elle. Moi, je ne voulais pas venir. Mais j'y suis obligée.

- Tu as peur de ne pas être à la hauteur de ses espérances?

- Non, je sais que je suis douée. Mais je n'aime pas la gymnastique. Mais ma mère veux absolument que je soie reconnue.

- T'as qu'à faire semblant d'être nulle.

- Non, ça non plus je peux pas. Sinon, je me fais battre et j'ai pas envie. Elle fait mal sa canne.

Grace ricana.

- Tu trouves que c'est drôle?

Comprenant qu'elle ne montrait plus de la neutralité, elle se reprit.

- Non.

- T'es bizarre comme fille. Tu rit et puis, comme si c'était un crime, tu arrêtes deux minutes plus tard.

- J'aime pas rire.

- Menteuse. Rire c'est bien. C'est juste que tu ne le fais pas assez. Moi, je ris dès que je peux. Sinon, je ne tiendrais pas le rythme d'entraînement que m'impose maman.

- Moi, j'aimerais bien que ma mère m'entraîne.

- Elle a pourtant l'air heureuse de t'inscrire.

- La femme qui m'accompagne n'est pas ma mère.

- C'est qui alors?

- Une amie à mon père.

- Ton père?

- Il doit me regarder de quelque part, mais ne se fera pas remarquer.

- Et ta maman?

- Elle, elle me regarde d'en haut.

- Oh, je suis désolée, s'excusa-t-elle, gênée d'avoir évoqué un sujet sensible.

- Pas grave.