La fille du Chirurgien de la Mort

Chapitre 79 : Petite bataille mais grands dommages

- Y se passe quoi ? demanda Carène, réveillée en sursaut et toujours fermement tenu au bras par la main de son capitaine.

- On est attaqué, répondit simplement Grace en tournant la tête vers elle.

Puisque leur capitaine tenait encore les deux enfants, Shiru se déplaça pour qu'il puisse communiquer avec les hommes dans la salle de contrôle. Il eut juste le temps de déposer l'escargophone sur le lit de Grace qu'une secousse puissante lui fit perdre l'équilibre. Il ne réussi pas à se rattraper au lit le plus proche et chuta pour se cogner violemment au métal d'un des lits voisins.

- Ai, commenta Carène en grimaçant, ça, ça a dû faite mal.

- Shiru ! s'écria en même temps l'équipe médical.

Law grimaça aussi. Il avait vu la façon dont il était entré en contacte avec le fer, il se douta que son second médecin de bord avait dû le sentir passer. Mais ce qui l'inquiéta fut qu'il ne se releva pas après sa chute.

- Les gars, tenez-vous à ce que vous pouvez, ordonna-t-il pour qu'il n'y ait pas d'autres blessés. Bepo, qu'est-ce qu'il se passe la dehors ? On est encore sous l'eau !

- On a dû se rapprocher de la surface à cause de courants profonds, expliqua-t-il en ponctuant ses phrases d'excuses. Un navire a dû nous repérer et ils sont en train de nous canarder ! Le Polar Tang a été touché à quelques reprises ! On a du mal à tout esquiver !

- Laisse Jean Bart reprendre les commandes ! Je veux une analyse rapide des dégâts occasionnés par les boulets ! Trouvez le moyen de replonger au plus vite si c'est possible ! Si ça ne l'est pas, armez les torpilles et remontez pour qu'on les dégomme vite fait bien fait !

- Aye Aye, capitaine !

Law et son navigateur laissèrent leurs escargophones allumés pour pouvoir communiquer rapidement les nouvelles informations qui ne tarderaient pas à arriver.

En attendant qu'elles arrivent, Law s'adressa Carène.

- Maintenant que tu es réveillée, tu peux te débrouiller seule pour tenir ?

- Oui, capitaine.

Il la lâcha et la sabreuse se tint à la barre en métal délimitant un bord du lit. Même si ils étaient mobiles, tant qu'ils n'avaient pas besoin d'être déplacés, ils étaient solidement fixés au sol pour éviter qu'ils ne partent dans tout les sens en cas de turbulences.

- Carène, je te laisse t'occuper de Grace. Fait en sorte qu'il ne lui arrive rien, comprit.

- Oui, capitaine, répondit la jeune fille avec assurance.

Lorsqu'il lâcha sa fille, Carène la reprit et Grace se tint à elle pour lui faciliter la tâche.

Libre de ses mouvements, Law alla vérifier l'état se son second. Toute la salle était suspendue à son verdict.

- Il respire.

Soulagement général.

- Mais il doit avoir un bon traumatisme crânien. Sango, une minerve.

L'infirmier court sur patte la lui lança, étant juste à côté de là où elles étaient rangées. Le chirurgien de la mort l'attrapa aisément et sécurisa la nuque de son patient. Il le coucha ensuite sur le lit contre lequel il gisait et l'y sangla pour qu'il n'en chute pas.

- Dès qu'il y aura une accalmie, ordonna Law à son équipe médical, vérifié ses signes vitaux et la zone de l'impact. Prévenez-moi si son état s'est dégradé.

Un « oui » général lui fut donné en réponse et il entreprit de sortir de l'infirmerie pour rejoindre au moins la salle des commandes. En chemin, alors qu'il était envoyé régulièrement contre les murs des couloirs qu'il empruntait, Bépo lui donna des nouvelles. Le capitaine grimaça en apprenant que plusieurs de ses subordonnés avaient été blessés alors qu'ils étaient en pause dans le réfectoire.