Chapitre 80 : Comment survivre à une tempête

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- Capitaine Law, l'appela Shachi peut après le message d'alerte de Jean Bart. On n'a pas fini et on aura certainement pas fini à temps.

Son capitaine, perché en hauteur pour ne pas être en contact avec l'eau de mer s'étant infiltrée plus tôt et couvrant le sol sur vingt centimètres de hauteur, s'était servi de ses pouvoirs pour débusquer les brèches et les fissures sur le côté de la salle en contact avec l'extérieur. C'était la dernière à devoir être correctement isolée, mais aussi, visiblement et contrairement à ce que les mécaniciens avaient pensé au début, la plus touchées.

- On va continuer autant que possible, répondit Law au mécanicien. Moins il y aura de brèche, moins il y aura de risque que le métal s'ouvre pendant la tempête.

Ils commençaient déjà à en sentir les vibrations.

Le rouquin hocha la tête et se remit au travail. Son capitaine avait raison, si l'eau s'infiltraient ici, ils allaient couler sans espoir de remonter ou presque à cause du poids du liquide dans le navire.

- Capitaine, vous devriez pas rester là, commenta Ikkaku en consolidant l'une des brèches dont elle avait la responsabilité. Remontez avec Bepo, c'est trop dangereux pour vous ici !

- Je rêve, Ikkaku, ou tu viens de me donner un ordre, gronda Law en la fusillant du regard.

- Elle a raison capitaine, ajouta Penguin avant de se mordre la lèvre puis reprendre. Si un brèche s'ouvre ici, il faudra fermer la porte et nous laisser ici pour finir de tout consolider.

- Hors de question, répondit son capitaine. On sortira d'ici tous ensemble lorsque ces fichues brèches seront soudées et les moteurs en marche.

Il évita sans peine une clé à molette jetée dans sa direction.

- Vous ne faites que nous gêner, Capitaine ! lui cria Ikkaku. Ici, c'est pas une salle d'opération mais une salle des machines. C'est notre terrain de jeu, pas le vôtre ! Vous servez à rien ici ! Allez plutôt soigner les blessés ou vous faire soigner vous !

D'autres discours de protestation quant à sa présence dans la salle se firent entendre, jusqu'à ce qu'il réplique.

- Je commencerais par toi, Ikkaku, lorsque vous aurez fini.

La jeune femme se mordit la lèvre. Elle s'était sévèrement brûlée la main plus tôt en s'étant rattrapée sur une composante du navire chauffant fort. Elle lui faisait mal parce qu'elle continuait à s'en servir plutôt que de sortir pour la faire soigner. Elle n'avait pas le temps pour ça, la vie de tout le monde pesait sur les épaules des quelques mécaniciens présents dans la salle.

Lorsqu'une secousse sans précédent fit chuter tout le monde, les mécaniciens s'activèrent encore plus si cela était possible. L'eau stagnait à présent à un niveau de trente centimètres au-dessus du sol. Toutes les fuites étaient bouchées, tout ce qu'il restait à faire était consolider. Même si le travail était presque fini, rien n'était encore joué. Les mécaniciens continuaient à implorer leur capitaine de sortir au moins de la salle, même Bepo s'y était mis.

Ce n'est que quand il remarqua que presque tout était fini qu'il se décida à descendre dans les bras de Bepo pour sortir sans entrer en contact avec l'eau de mer.

Avant qu'ils ne rejoignent la porte, en quelques secondes seulement, sous la puissance de la mer et dans un bruit horrible, une fissure devint une énorme ouverture. La mer s'engouffra très rapidement dans la salle, repoussant qui s'approchait de la bouche la recrachant.

- Tout le monde dehors ! ordonna Law, bien éclaboussé par l'eau et toujours dans les bras du mink. On va hermétiser la salle ! Il ne faut pas que l'eau entre plus avant dans le navire !

La fille du Chirurgien de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant