La fille du Chirurgien de la Mort

Chapitre 42: Explorer la forêt...

À peine réveillée, Carène s'était levée pour rattraper son dîné de la veille. Repue lorsque le reste des pirates arriva dans la salle à manger, elle était survoltée. Même Grace, qui d'habitude la supportait mieux que tous, avait fini par lui sauter dessus pour la bâillonner et l'attacher.

– Du calme, Grace, intervint Bepo alors qu'elle sommait son amie de se taire.

– Laisse-là faire, Bepo, lui ordonna son capitaine, une tasse de café à la main, Carène est un peu trop en forme aujourd'hui.

– Vous lui avez donnez quoi à manger pour qu'elle soit comme ça ? Demanda Jean Bart à la patronne.

– Oh, juste quelques fruits Dil.

– C'était trop de sucre pour elle, expliqua Law en regardant du coin des yeux la gamine à présent attachée. Avec un peu de chance, ça se calmera dans la journée.

– En tout cas, reprit la vieille, elle semble s'être très bien remise.

– Elle a un organisme assez combatif.

Ils eurent juste fini de manger leur petit-déjeuné que Colibri entra chez sa grand-mère, son costume habituel sur le dos et son maquillage sur la visage. Lui aussi semblait en pleine forme.

– Bonjour, bonjour! Leur sourit-il. Près à visiter la foret et ses ruines?

Il déchanta un peu en voyant que ses clients n'étaient visiblement pas du matin et que l'une des leur en avaient déjà fait les frais. Cette fois, il n'échappa pas à sa grand-mère venant lui tirer les joues.

– Mais c'est le petit Colibri, lui sourit-elle en l'agrippant comme si elle ne l'avait pas vu depuis des années.

– Je suis passé hier soir, mémé, lui rappela-t-il avec une grimace peu volontaire. Moi aussi je suis content de te voir, mais s'il te plaît lâche-moi, tu vas enlever mon maquillage.

***

Enfin, libre et repoudré, il revint vers ses clients.

– Si nous voulons finir le tour avant la vague de froid, il va falloir partir maintenant.

Law hocha la tête et ordonna à ses troupes de suivre le mouvement. Avant de sortir, il paya généreusement la vieille femme leur ayant été de bonne compagnie. Au passage, Grace avait détachée son amie. Cette dernière bouda un moment avant de s'intéresser aux échoppes des marchands de la zone.

En peu de temps, ils gagnèrent le fleuve. Ils le remontèrent pour atteindre un des quelques ponts reliant l'ancienne île de cœur. Avant d'être de l'autre côté, Colibri leur donna quelques indications.

– Dans la foret, leur expliqua-t-il, il vaut mieux ne pas vous disperser. Restez toujours à vue.

– Pourquoi donc? Questionna le supernova.

– Harz Urwald est sans danger et un vrai parc de jeu pour les enfants du pays comme moi et les autres guides, lui répondit-il avec sérieux. Mais pour les étrangers, c'est très dangereux. Si vous vous perdez, vous avez peu de chance de regagner un endroit sûre avant le midi. Nous, même si nous ne gagnons pas le rivage du Koro Rompita Rivero, le bras de mer en dessous de nous, nous savons trouver des endroits adéquats pour nous protéger. Notre connaissance des plantes de l'île aide beaucoup. Ici, la flore est mortel pour qui n'est pas méfiant. Elle est si dangereuse que même les animaux n'ont pas réussi à s'adapter.

– C'est à ce point? Questionna Bepo.

– Oui. Certaines plantes sont des évolutions locale de souches connu ailleurs. Elles sont trompeuses. Faites très attention.