On m'a récemment demandé de tomber enceinte, et cette demande ne provenait pas de n'importe qui : c'était Terrence Logan lui-même qui me l'avait proposé. Marchant pour atteindre mon humble demeure, je ne pouvais pas m'empêcher de me ressasser ce qu'il m'avait dit après m'avoir annoncé son idée.
" Je sais que c'est une demande très personnelle et qui dépasse complètement tes attributions, mais à la fin de tout ça, je te promets une somme qui te permettra sans doute d'arrêter de travailler pour le restant de tes jours, c'est pourquoi je te demande de prendre le temps de la réflexion. "
L'image de sa main se glissant doucement dans la mienne se figea dans mon esprit. Malgré tout ce que je pouvais penser, j'avais très bien vu qu'il était on ne peut plus sérieux, et s'il y avait une chose que je redoutais, c'était de refuser et de me faire congédier. Logan me payait trop bien pour une simple femme de ménage, il m'aidait même à payer le loyer de mon studio et ça, c'était une chose pour laquelle je m'étais toujours sentie redevable. Je devais déjà faire de nombreuses concessions pour continuer à vivre à San Francisco et le fait de recevoir de l'aide allégeait énormément mon fardeau.
Oui, je vis à San Francisco, plus précisément dans le quartier de South of Market, à l'intérieur d'un appartement de 5 chambres que je partage avec trois filles et ma petite-sœur Candice. C'est précisément pour cette dernière que je ne peux pas me permettre de perdre mon travail car elle est malade, un problème au niveau de ses poumons. D'après le docteur, elle pourrait avoir besoin d'une greffe avant que ça ne s'aggrave et qu'on ne puisse plus rien faire. Je me souviens que le jour où j'étais en rendez-vous avec le médecin et qu'il me l'avait annoncé, j'étais beaucoup trop occupée à pleurer pour entendre la moindre information de plus, mais je m'étais néanmoins placé pour objectif de trouver l'argent avec lequel je pourrais payer les frais d'hôpitaux et la chirurgie.
" Je suis rentrée... " Murmurai-je en laissant tomber mon sac devant la porte d'entrée
Cut, un petit poméranien au poils blancs couru dans ma direction en aboyant avant de sauter sur mes jambes. Je l'ai soulevé et il s'est empressé de me lécher le visage, ce qui me fit rire.
" Je suis aussi contente de te voir.
- Désolée Tasha, ce chien n'apprendra jamais les bonnes manières. "
Marie, la propriétaire de l'animal, accouru pour me le prendre des bras et le posa à terre en lui indiquant que c'était impoli de sauter sur les gens, mais je pense que Cut n'en avait rien à faire. Il se contentait de rester assis en regardant sa maitresse, la tête penchée et l'air joueur. Quant à Marie, lorsqu'elle termina de gronder son animal, elle se tourna vers moi et embrassa ma joue en souriant.
" Comment vas-tu ?
- Je suis épuisée... Il m'est arrivé quelque chose d'incroyable. "
Une soudaine lueur apparue dans les yeux de ma colocataire. Elle adorait les ragots à tel point que j'avais l'impression qu'elle était journaliste, mais Marie était une petite fille de 21 ans qui avait été mise à la rue par ses parents il y a peu de temps. C'était une belle jeune femme au teint matte et aux yeux d'un noir aussi intense que la couleur de ses cheveux coupés en un magnifique carré. Elle était petite, mais avait de belles formes et très sportive. Depuis que je la connais, j'ai toujours trouvé dommage qu'une aussi belle fille se retrouve noyée sous les petits jobs.
" Installons-nous et tu vas me raconter tout ça. " Déclara-t-elle en m'attrapant gentiment le poignet
Elle me traîna jusqu'au fauteuil avant de s'asseoir en face de moi, puis elle me fixa, un sourire pendu à ses lèvres. Je lui ai alors raconté ma petite réunion avec Terrence Logan et lui ai expliqué ce qu'il m'avait demandé. Au fur et à mesure de mon récit, différentes expressions passèrent sur le visage de Marie, mais à la fin, cette dernière ouvrit grand les yeux ainsi la bouche, l'air complètement choquée.
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De'Vaurow : Surrogate
RomanceTasha De'Vaurow est une jeune employée de 23 ans dans la maison de Terrence Logan depuis plus de deux ans. Cet homme a pourtant toujours été connu pour ne faire signer que des contrats d'une durée limitée de six mois sans jamais les renouveler, mais...