Chapitre 49 : Honesty

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Les jours suivant de la semaine, Candice s'est montrée sous un aspect différent de d'habitude : elle semblait de plus en plus triste et quand j'essayais de lui parler, elle me faisait gentiment comprendre qu'elle n'avait rien à me dire. Pareil du côté de Terrence : dès que j'essayais de poser une question sur cette fameuse soirée, il ne faisait que me redirigeait vers ma sœur en me répétant que c'était une « histoire d'enfants ». Je n'ai pas insisté en premier lieu car je ne voulais pas la forcer, mais son attitude se détériorait et de la maison, elle commençait à avoir une manière de répondre à la limite du manque de respect à l'extérieur.

Nous étions vendredi et comme depuis lundi, Candice était entrée dans la maison en claquant la porte d'entrée. J'étais installée dans le salon mais elle n'a pas daignée tournée la tête pour me saluer et elle s'est ruée à l'étage.

« Eh Candice ! » Me suis-je écriée en la talonnant

J'ai monté les escaliers après elle et ai ouvert la porte de sa chambre. Elle était la tête dans son oreiller et je voyais qu'elle sanglotait, ce qui a instantanément apaisé mon agacement. Je me suis assise à côté d'elle sans rien dire j'ai simplement posé une main affectueuse sur son dos. Ma sœur s'est redressée presque instantanément et m'a prise dans ses bras. Je pouvais sentir ses larmes couler sur mon épaule et cela me fendait le cœur d'autant plus.

« Candice, parle moi, s'il te plait... Qu'est-ce qu'il se passe ?

Elle s'est écartée de moi, et c'est à ce moment-là que je me suis rendue compte que ça devait être la première fois de la semaine que je croisais son regard. Ses yeux étaient rouges et brillant et ses lèvres tremblait de tristesse. C'était une image que j'avais très rarement vu chez elle. Je savais que c'était une enfant, très courageuse, toujours souriante, qui faisait souvent bonne figure malgré les difficultés qu'elle avait pu rencontrer, et ça me déchirait de la voir ainsi parce-que ça voulait dire qu'elle était fatiguée de faire semblant.

« Garett... Garett et moi on est plus ensemble.

- Oh... J'en suis désolée Candice, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je pensais que tout allait bien depuis que tu avais quitté l'hôpital..

- Oui.. c'est compliqué... le soir... La soirée à laquelle j'étais... Terrence l'a appelé et il a compris que je lui avais menti donc il a voulu qu'on parle... il est revenu et il a vu quelque chose qu'il n'était pas censé voir, parce que ce n'était pas ce qu'il s'est passé réellement... Il a imaginé que... Garett ne veut plus de moi. »

Ma petite sœur a de nouveau plongé dans mes bras en sanglots. Je n'allais clairement pas avoir plus de détails sur cette histoire, mais le fait qu'elle s'ouvre ne serait-ce qu'un peu à moi était déjà une grande avancée en soit. C'était une peine de cœur, sans doute l'un des maux les plus difficiles à supporter lorsqu'on est aussi jeune qu'elle. Le genre de douleur qui ne se réconforte pas avec des paroles.

« Est-ce que tu veux qu'on sorte se promener Candice ? Je n'ai pas quitté la maison et je sens que je vais finir par perdre l'usage de mes jambes en ne faisant rien. »

Ma sœur a essuyé le reste de ses larmes en hochant la tête. C'est donc après qu'elle ai enfilé une tenue plus confortable que nous avons prévenu Elizabeth de notre sortie. Le temps s'était définitivement rafraîchi à San Francisco : les feuilles des arbres commençaient à tomber et il y avait moins d'enfants à l'extérieur qu'en période estivale. Le coucher de soleil offrait un magnifique ciel nuancé d'orange qui se reflétait sur toutes les grosses demeures du quartier. C'était un magnifique spectacle, apaisant pour l'esprit, et j'espère que Candice le ressentait aussi.

« J'ai passé tellement de temps à travailler ici sans jamais faire attention aux alentours... ai-je murmuré pour moi-même

- Je ne sais pas comment tu fais, à chaque fois que je rentre du lycée, je n'arrive pas à détourner le regard. Toutes les maisons sont si grandes et lisses comme si personne n'y vivait. Des fois, je me demande comment la vie aurait été si maman et papa étaient toujours là.

De'Vaurow : SurrogateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant