Chapitre 31 : Bienvenue à Bora-Bora !

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La matinée était passée très vite et il était désormais midi et demi. Terrence et moi avions fini de visiter notre maison pour les prochains jours donc nous nous sommes directement rendus dans un restaurant qui se trouvait près des bungalows. Le déjeuner terminé, nous nous sommes ensuite promenés pour digérer, et il y avait relativement plus de monde qu'à notre arrivée sur la plage. Je voyais pas mal d'enfant faire du foot entre eux tandis que certains s'amusaient dans l'eau. Les parents devaient sans doute être dans leur habitation, après tout l'après midi n'avait pas encore commencé et le soleil était à son paroxysme dans le ciel. Si ce n'était pas pour les légères brises qui nous caressaient, Terrence et moi serions sans doute en train de mourir de chaud.

D'ailleurs, avant que l'on ne quitte notre location, ce dernier n'avait pas manqué de se badigeonner de crème solaire et il n'avait pas hésité à en étaler sur mon corps non plus. J'avais appris qu'il avait fais préparer des affaires pour notre séjour et que les valises arriveraient plus tard dans la soirée, mais pour le moment, nous étions tous les deux dans les mêmes vêtements qu'hier, sauf que contrairement à moi, Terrence pouvait se permettre de retirer sa chemise sans être accablé.

Après notre marche digestive, il m'a laissé le choix : soit nous faisons un tour de l'île en voiture pour découvrir les environs, soit nous retournions dans notre bungalow pour échapper aux rayons du soleil.

« Rentrons. Nous pourrons sortir un peu plus tard dans la journée. »

Ce sont donc sur ces mots que nous avons rebroussé chemin jusqu'à notre domicile. La fraicheur de l'intérieur était si agréable que je n'ai même pas chercher à discuter et je me suis affalée sur le lit. Je savais que je devais aller me laver, mais je n'arrivais plus à faire le moindre mouvement. Malgré mon profond sommeil dans le jet, il semblait que la fatigue me frappait de nouveau. J'ai donc fermé les yeux, commençant à me laisser bercer par le bruit du ventilateur installé au plafond, et je me sentais partir, mais très vite, je n'avais plus la sensation du matelas triple épaisseur sous mon dos. J'ai alors ouvert les yeux pour comprendre que Terrence me portait.

« Où est-ce qu'on va ? Râlai-je, regrettant déjà le confort du lit

- On a passé une journée dans un avion et la matinée sous un soleil de plomb. Tu ne vas pas te coucher comme ça.

- Je suis fatiguée Terrence.

- Je sais Tasha. »

Nous sommes arrivés dans la salle de bain, où l'avocat m'a gentiment posé dans la baignoire qui était, à ma grande surprise, déjà remplie d'eau chaude et de bulles. Le premier contact avec cette même eau a d'ailleurs détendu mon corps et mes muscles en moins de dix secondes, ce qui n'était pas réellement efficace, si l'idée était de me garder éveillée. Je me suis laissée glissée contre les parois de la baignoire alors que Terrence s'amusait de mon état. Il a approché un tabouret et s'est installé prêt de moi, puis à l'aide d'une pomme de douche qu'il a trempé dans l'eau savonneuse, il s'attela à me laver. La seule raison pour laquelle je n'avais pas les yeux aussi gros que des billes à l'instant, c'était parce que chaque endroit sur lequel il passait me faisait un bien inconsidérable, à tel point que j'ai laissé échapper un soupir de satisfaction.

« Je ne pense pas que ça soit le moment. » S'amusa l'avocat en passant sur mon dos

Si on m'avait dis un jour, que moi, Tasha De'Vaurow, je me ferais laver par Terrence Logan, j'aurais probablement ri au nez de cette personne, et pourtant nous y étions, et c'était toutes ces attentions, tous les mots que Terrence employaient et la justesse dans le ton qu'il utilisait qui me faisaient peur, car ça m'encourageait à remettre en question la nature de notre relation et ce, de plus en plus fréquemment. Ma tête était constamment en surchauffe à l'idée qu'il pourrait éventuellement déchirer le contrat et décider de se lancer dans une réelle relation avec moi. Mon cœur n'était pas dans un meilleur état. Il manquait d'exploser dès lors que Terrence me touchait, dès qu'il me complimentait. Je sentais que toute raison commençait à disparaître, laissant peu à peu place à l'impulsivité et l'irrationalité.

De'Vaurow : SurrogateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant