De'Vaurow : Surrogate

Chapitre 7 : Summer Heat

J'ai un rapport très compliqué avec la sexualité : le sexe n'a jamais réellement été quelque chose que j'ai pu expérimenter correctement durant ma jeunesse et à vrai dire je ne le regrette pas, mais mes amis m'en ont toujours parlé quand j'étais au lycée, et même maintenant que j'étais entourée de nouvelles personnes, le sujet ne faisait que revenir constamment au tournant d'une conversation pour expliquer à quel point c'était merveilleux et cela avait fini par me créer une sorte de complexe.

Je me demandais pourquoi je n'avais pas le droit d'expérimenter ce genre de chose lorsque ma vie était moins compliquée, pourquoi personne ne semblait me désirer ou encore est-ce qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas chez moi au point d'être toujours vierge à 23 ans. Toutes ces questions se répétaient dans ma tête comme un vieux disque rayé, mais un jour les paroles de ma mère me sont revenus en tête : " Un homme te fera croire qu'il t'aime dans le seul but de se satisfaire. " Même si cette phrase avait ses nuances, je comprenais parfaitement ce qu'elle voulait dire, et c'est pour cette raison, que lorsque j'ai sentis la main droite de Terrence passer à l'intérieur de ma culotte, j'ai eu un mouvement de recul instantané.

Pour recontextualiser cette situation, nous devons revenir deux heures en arrière : Terrence venait de me proposer d'aller au restaurant pour fêter la bonne nouvelle qui nous avait été annoncé par le docteur Pierce et j'avais accepté. Il a donc réservé une table dans un restaurant très chic du nom de Joanna qui était détenu par ses parents et qui se trouvait dans les hauteurs de San Francisco. Nous étions donc en route pour le restaurant, lorsque Terrence prit la parole.

" Je suis désolée Tasha, si j'avais su, j'aurais pris le temps de réserver autre part que dans l'un des restaurants de mes parents. Cette nouvelle aurait pu être mieux célébrée.

- Oh ! Vous n'avez pas à vous excuser. A vrai dire, l'endroit où l'on va m'importe peu. Je suis beaucoup trop heureuse de pouvoir enfin dire que l'état de Candice s'améliore !

- ..Dans ce cas, déclara mon patron après quelques secondes de réflexions, que dirais-tu d'oublier le restaurant et d'aller manger un des plats que tu as préparé chez moi ? J'ouvrirais une bouteille de vin et après ça, si tu le souhaites, je te ramènerais chez toi.

- C'est une très bonne idée, ris-je, faisons ça ! "

Terrence a donc conduit jusqu'à Presidio Heights et lorsque nous sommes arrivés chez lui, tout c'est passé exactement comme il l'avait prédit : nous avons mangé les restes de tagliatelles en nous racontant des anecdotes sur nos vies respectives. Je ne m'étais pas autant amusée depuis un moment et les histoires de mon employeur semblait si invraisemblables que j'en pleurais de rire.

" ..Et je suis restée coincé en haut de l'arbre pendant plus d'une heure avant qu'un gardien ne vienne chasser le chien. J'ai eu la peur de ma vie.

- Pour être tout à fais honnête, j'ai du mal à t'imaginer en haut de arbre..! " Ris-je

Terrence a instantanément perdu son sourire pour un air ahuri. Je l'ai moi-même regardé avec un air interrogateur avant de baisser les yeux sur mon verre de vin, le troisième, vidé de son liquide à moitié. La réalité m'a alors frappé aussi vite que l'éclaire et je me suis rendue compte, à ce moment, que j'avais assez bu pour tutoyer mon patron sans la moindre gêne.

" Je m'excuse..! Je ne voulais pas vous..

- Non. M'a-t-il coupé

- Pardon ?

- Ne t'excuses pas. Tu peux me tutoyer Tasha. "

Il planta ses yeux dans les miens et se leva avant de s'approcher de moi sans jamais détourner le regard. Lorsqu'il m'eut rejoins à mon bout de table, il fallut encore quelques secondes avant qu'il ne pose ses mains sur mes joues et réduise la distance entre nos deux visages jusqu'à ce que nos lèvres se touchent. Tout ce qu'il se passait était en premier lieu très lent, mais au plus nous nous embrassions, au plus les baisers de Terrence s'intensifiaient et devenaient de plus en plus passionnés, de plus en plus pressant et rapidement il introduit sa langue dans ma bouche en approfondissant le baiser d'une manière qui m'aurait sans doute fait perdre tout équilibre si j'avais été debout, mais mon patron ne comptait pas s'arrêter là. Il coupa notre baiser et tira ma chaise en arrière avant de me soulever, m'obligeant à passer mes jambes autour de sa taille et mes bras autour de son cou. Il jeta d'un coup de main mon assiette et tous le mobilier gênant au sol avant de m'installer sur la table et de fondre à nouveau sur mes lèvres.