Chapitre 35 : Le Cœur A Ses Raisons...

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Qu'est ce que je suis censée dire... ? Qu'est-ce que je suis censée dire... ? L'intonation de la voix de Terrence me peinait et je trouvais ça tellement frustrant parce-que j'étais arrivée dans l'optique de l'ignorer, de lui prouver qu'il ne comptait pas autant que ça pour moi, mais adopter ce comportement maintenant ne serait que me voiler la face : Terrence comptait pour moi, beaucoup trop pour que je sois indifférente à sa présence, et même si j'essayais encore de paraitre aussi impassible que possible,  je ressentais sa douleur.

« Tasha...

- Arrête. » Lui ai-je ordonné

Je me suis mise dos à lui et ai fermé les yeux quelques secondes. Je devais me souvenir de la raison pour laquelle nous étions dans cette situation, de la lâcheté dont il avait fait preuve et des excuses ridicules qu'il avait utilisé. Je ne pouvais pas le laisser s'en sortir avec 3 larmes... ! Mais à côté de ça, je devais tout faire pour garder mon calme, parce que je sentais le bébé s'agiter et je commençais moi-même à avoir des palpitations.

« Regardes moi Tasha, s'il te plaît.

- Tu es en train de jouer avec mes sentiments Terrence. Encore. Une nouvelle fois.

- S'il te plaît, Tasha...

- Non ! C'est trop simple ! M'écriais-je en lui faisant finalement face. Je ne vais pas céder à ton caprice ! C'est ta décision qui nous a mené à ce que nous vivons aujourd'hui ! J'ai eu le courage de te le dire : je te veux. Terrence, je t'ai dis que je voulais être avec toi ! Je t'ai dis que...

J'ai marqué une pause. Je t'ai dis que je t'aimais. C'est ce que je voulais lui hurler au visage, mais je n'y arrivais pas. Les mots ne se décidaient pas à sortir de ma bouche, j'avais l'impression que mes cordes vocales venaient de m'être enlevées. Et en face de moi j'avais Terrence : à son regard, je savais qu'il avait compris ce que je voulais lui dire. Je voyais de la culpabilité, de la peine, mais pas de regret.

- ...J'ai besoin de plus de temps. »

Je me suis levée et ai regardé Terrence une dernière fois.

« C'est la dernière fois que je te le demande : reste loin de moi. J'ai joué le jeu pour tout les petits événements auxquelles tu m'as demandé d'assister alors que je n'y avais rien à faire, mais ce genre d'enfantillage ne marchera plus. Ne me cherche pas. Ne m'envoies pas de messages.

- Candice va venir vivre chez moi. » Annonça-t-il alors que j'étais sur le point de m'en aller

Mon regard devait refléter ma pensée. Comment pouvait-il m'annoncer ce genre de chose de cette manière, dans ce contexte. Est-ce qu'il souhaitait me blessée parce que je ne souhaitais pas me plier à ses envies ?

« Comment ça ?

- Elle me l'a demandé il y a quelques jours. Elle pensait peut-être que nous vivions encore ensemble et j'avoue que je n'ai pas cherché à rectifier ce malentendu.

- Je vais le rectifier pour toi dans ce cas. »

Sans attendre de réponse, je me suis dirigée vers l'intérieur de l'hôpital. J'étais fière de moi pour être sortie de cet échange sans avoir flanchée. Honnêtement, ce n'étais pas l'envie de retourner à Presidio Heights qui me manquait, et prendre plus de temps à écouter Terrence s'expliquer et s'excuser m'aurait amené à lui céder, j'en étais sûre.

Je suis entrée dans la chambre de Candice où il semblerait qu'Ivar, installé sur le canapé, ai été assiégé par ma petite sœur et son copain. Ces derniers étaient en train de bombarder le tennisman de questions et j'aurais juré que lorsque je suis entrée dans la pièce, Ivar a lâché un soupir de soulagement.

De'Vaurow : SurrogateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant