Chapitre 37 : Friennemies

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Je me suis réveillée le lendemain matin avec les pires courbatures du monde. J'avais l'impression qu'on avait posé un sac d'une tonne sur mon dos, mais aussi douloureux que c'était, j'étais heureuse d'avoir passé la nuit dans mon ancien appartement. Il n'y avait pas les long couloirs éclairé d'Ivar, ni les magnifiques chambres de Terrence, mais je me sentais bien, et hier soir m'a fait comprendre que j'avais besoin de Jonah et Marie. Je les gardais loin de moi pour éviter de les ennuyer avec mes problèmes, mais maintenant qu'elles étaient au courant de tout et surtout qu'elles comprenaient, je ne voulais plus qu'on se sépare.

J'ai quitté mon lit tant bien que mal pour aller prendre mon petit-déjeuner : l'appartement était vide. Même Cut n'était pas là pour me tenir compagnie, donc après m'être faite une salade de fruit, je me suis assise sur un sofa et ai commencé à inspecter chacune de mes notifications. Comme demandé, je n'avais aucun signe de Terrence, et quasiment tout le reste concernait de la publicité. J'ai néanmoins reçu ce message d'Ivar à 5 heures du matin :

Bonjour Tasha, j'espère que tu as bien dormi. Je voulais simplement prendre de tes nouvelles. Je viens d'arriver au club pour m'entrainer mais envoie moi un message dès que tu te réveilles et je viendrais te chercher dès que tu le voudras. A tout à l'heure.

Joins à ce message, Ivar m'avait envoyé un selfie qu'il avait pris sur le terrain. Je voyais d'ailleurs celui qui semblait être son entraîneur dans le cadre : ce dernier semblait être en chemin pour confisquer le téléphone de l'athlète. J'ai ris à cette image avant de doucement revenir à la réalité. Ce que m'avait dis Ruby hier n'était vraiment pas à prendre au second degrés, et j'aurais été ravie de suivre ses conseils, mais maintenant que Candice vivait chez Terrence, la situation prenait une ampleur différente. Maintenant, j'avais le choix : soit je trouvais le moyen de faire sortir ma petite-soeur de cette maison, soit je retournais y vivre.

Alors que j'étais en pleine réflexion, j'ai eu le déplaisir de croiser le regard de Ruby alors que celle-ci se rendait dans la cuisine.

" Tu es encore là ? " Questionna-t-elle avec une réelle surprise dans la voix

Je ne lui ai pas répondu et ai allumé la télévision, mais l'univers a été fais de tel sorte à ce que la première image sur laquelle je tombe soit celle de Sofia Heints, la fiancée de Terrence, posant en tant qu'égérie pour le parfum d'un grande marque de luxe. Il n'a pas fallu une seconde pour que j'entende Ruby tousser dans mon dos.

" Tasha. "

Je me suis tournée pour la regarder et l'ai suivi du regard alors qu'elle s'asseyait sur un autre canapé.

" Je sais que je ne suis pas ta personne préférée, je sais que tu me détesteras sans doute à jamais pour ce que j'ai pu dire ou faire, mais je n'ai pas réussi à dormir de la nuit. Hier quand je t'ai mise en garde par rapport à Terrence, tu ne t'en rends pas compte, mais tu n'as fais que le défendre et être sur la défensive. Peut-être que ce comportement m'étais destiné, mais j'ai besoin d'être sûre que tu vas prendre tes distances avec les Logan. "

Je l'ai analysé du regard et à ma plus grande surprise, elle semblait réellement inquiète pour moi. Je voyais de la peur dans ses yeux et cela m'amenait à me questionner : quel était son lien avec Terrence ?

" Pourquoi est-ce que tu te sens tellement concernée parce-ce qu'il peut m'arriver ?

Ce fut à son tour de marquer une pause. Elle a levé les yeux vers le plafond et les a battu très rapidement comme pour empêcher les larmes de couler avant de planter son regard dans le mien à nouveau.

- Les Logan... Ils m'ont pris la personne que j'aimais le plus au monde. "

Elle détourna le regard laissant désormais ses larmes couler en silence. Par respect, je ne lui ai pas posé de question. Les sentiments qu'elle éprouvait envers ces gens étaient justifiés, je le sentais. Ruby n'était pas mon amie, mais elle avait besoin d'une épaule sur laquelle se reposer, et si je pouvais la soulager d'une quelconque manière, je me devais de le faire. Je me suis installée à ses côtés et ai doucement attrapé sa main droite, ce qui l'amena à pleurer d'autant plus. Et sans lâcher ma main, elle se libérait d'un poids qu'elle avait l'air d'avoir porté seule pendant longtemps.

De'Vaurow : SurrogateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant