Daniel.
Une rue banale. Quand on était devant la porte de la fameuse Cassidi, j'avais déjà oublié le nom. Dans ce quartier, plus de San Francisco qui tienne, c'était une avenue Parisienne.
Je ne savais même pas l'heure qu'il était. Je m'en foutais. Pareil pour cette enquête de chimiste psychopathe. Le lieutenant était là, elle était belle. C'était tout ce qui m'importait.
Mais je devais quand même bouger. Le dépôt des Dieux était loin du quartier. Pas question d'arriver en retard.
La porte de l'appartement s'ouvre enfin après un long moment à patienter dans la nuit. Un trou à rat serait plus spacieux mais je me retiens de faire une vanne. La créature qui nous ouvre est à se mordre la main. Petite certe mais la bonne vieille vulgarité qui me fait bander. Une brunette à extension. Avec les années, j'ai appris à remarquer ce genre de détail.
Des cuisses charnues que son mini-short au bord de la rupture s'efforce de soutenir. Des gros seins sous un débardeur plus fin qu'un mouchoir.- Bonsoir... commençais-je en prenant les devants.
La jeune bombe me regarde étonnée avant de poser ses yeux sur la flic. Walder m'écarte du chemin.
- Police à la crime de San Francisco. On veut vous parler du meurtre d'Emilie Charles-Claude.
- Quoi? S'exclame-t-elle, cette salope est morte ?!
Décidément, elle a un de ces charmes.
On est invité dans le trou à rat. À bien regarder, il existe ici une chaleureuse atmosphère d'étudiante. À parier que celle là couche avec les footballeurs de son université le week-end. Je pourrai me faire une place ? Apres tout, je suis aussi jeune que ces bras cassés.
- On a souvent des heures de cours en commun. Répond-t-elle à la première question.
- Vous avez eu un accrochage la semaine dernière, racontez nous.
Quand Walder dit " nous ", je me surprends à réprimer un sourire. Mais les jambes blanches et généreuse de l'éventuelle meurtrière me déconcentrent. Qu'est-ce que ça donnerait si je les écartais sauvagement ?
- C'est cette Garce avec ses airs de petite sainte plus blanche que le cul d'une vierge. S'irrite Cassidi. Elle se tapait mon mec pendant des semaines.
- Votre mec?
- Ouais, Watashi Sébastien. Mon Wawa.
Le man qu'Emilie remballait soit-disant. Cette histoire vire à la télé réalité.
- Je l'ai pas pardonné alors j'ai couché avec tous ses copains.
Eh Bah didonc, celle là doit avoir la chatte plus large qu'un puit.
Je ne tiens plus sur place. Des putes ? Pourquoi faire quand des femmes comme cette Cassidi existent déjà ?
- Quelle impression vous donnait Emilie?
- Je ne sais pas, elle ne parlait à personne... comme si elle avait peur de tisser des liens avec les autres. Ça m'a d'ailleurs choquée qu'elle puisse accepter de baiser avec Wawa.
Elle eut un moment d'hésitation et baissa la tête en affichant un rictus.
- Mais en même temps,... il a une grosse bite... j'vous assure que les asiat' aussi peuvent étonner.
T'as pas encore vu la mienne, trésor.
Walder ne branche pas, elle se contente de continuer à l'interroger.
- Watashi, comment est-il ?
- Sexy ?
Walder se retient de se tapper le front. Quelle saute. Elle du reformuler la question pour que Cassidi comprenne.
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Le Dieu et La Reine TOME II : Criminel Malgré Lui
ActionAdriane Engorana était un jeune homme froid au cœur dure comme la pierre. Il était le fils héritier d'une des familles les plus respectées, influentes et riches des Etats-Unis. Doté d'une intelligence malsaine, il s'était construit avec la criminal...