Le Dieu et La Reine TOME II : Criminel Malgré Lui

Espoir

Tu sais, Gabriélé, je ressens encore parfois de la culpabilité. Je me sens coupable d'être amoureuse de toi.

D'avoir tant envie de toi.

Je me sens coupable de céder à ton regard, à tes caprices, à tes attitudes.

T'aimer ressemble à un sacrilège.

J'ai l'impression de mourir jusqu'à ce que tu sois là, prêt à te battre contre moi.

Je n'ai jamais eu l'occasion de te dire que les combats qu'on a mené l'un contre l'autre m'ont permise de me sentir vivante. Ils ont fait en sorte que je t'aime encore plus.

Et je sais que toi aussi, tu ressens la même chose.

Adriane

- As-tu seulement idée de ce que tu as laissé derrière toi. S'énerve William. J'ai du m'assurer que tout aille bien pendant que tu t'amusais ici avec Dep. Angela ne peut même plus voir le levée du jour, elle pleure toutes les larmes de son corps.

- Pardon.

J'avais oublié le bien que ses leçons de morale me font.

- On pensait que t'étais mort. Ajoute l'obsédé.

- C'est bon les gars, calmez vous. On a eu du taffe nous aussi ici, intervient Dep, on élaborait un plan pour récupérer Jana.

Je rêve ou cette enflure me défend.

- Dis moi, quand l'idée t'es venue ?

Je leur explique. Elle m'est venue le soir de mon retour du Canada. Je ne m'étais pas résigné à ce que Jana fasse tuer mon enfant, j'étais sur qu'elle n'avait rien avoir avec ça. La connaissant, je savais qu'elle pointerait le bout de son nez si elle était innocente. Ça me prouverait une bonne fois pour toute qu'elle éprouvait la même chose que moi, que je n'étais pas seul dans ce merdier qu'était notre histoire d'amour.
Une part de moi n'y croyait plus, une autre espérait encore.

Et contre toute attente, elle était là, sur sa moto, prête à me suivre jusqu'au bout du monde. Et mieux encore, elle avait reconnue Dep. Jana, derrière toute cette mascarade de fantôme est encore elle-même.

- Je savais que si je quittais la ville, ça la rendrait folle. Elle chercherait à tout prix à me retrouver.

- Et ça a marché, achève Dep, la voilà dans la pièce d'à côté entrain de pioncer.

- Ce que vos histoires peuvent être compliqué. Souffle Dani.

Dis celui qui est entrain de nous emmerder avec son obsession pour son lieutenant.

- Tu as frappé fort sur ce coup là, Dis le blond, je ne comprends pas qu'on puisse être aussi manipulateur.

- Crois moi, ce n'était que l'échauffement.

Je sors le smartphone de Jana de ma poche. Je lui ai piqué pendant qu'elle dormait. Il n'a même pas de code, quelle imprudente. Je cherche dans son répertoire le seul numéro avec lequel elle est régulièrement en contacte. Un certain "K".
Je pose le cellulaire contre mon oreille. Longue sonnerie et enfin, il daigne à répondre.

: Mégane ! J'étais mort d'inquiétude putain ! Dis moi que...

- Tu dois être dégouté, l'interrompais-je. Tu t'es plié en quatre pour elle et malgré tout ces sacrifices, elle s'est précipité vers moi dès qu'elle en a eu l'occasion.