"Prologue"

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Je le vois devant moi, à seulement quelques mètres. Le plus grand criminel d'Amérique, Le plus respecté, le plus mystérieux : L'invincible EG.

Aujourd'hui, Il ne porte pas le masque blanc qu'il a l'habitude de garder pour maintenir son identité secrète. Personne ne peut savoir qu'il est ce criminel abominable qui fait s'incliner tous les malfaiteurs des Etats-Unis.

Il est là, juste à coté, debout au milieu de la salle.

Je ne peux détacher mes yeux de son costume noir, de ses cheveux corbeaux, de son corps. Je l'observe car moi je sais qui il est réellement, qu'il n'est pas seulement l'héritier de la famille Engorana. Derrière ce visage d'ange se cache le diable en personne.

Adriane Engorana est L'EG, le chef des "Dieux du crimes".

Je le sais!

Je sais exactement la cruauté dont il peut témoigner, les armes qu'il est capable d'utiliser. Je connais la méchanceté, le regard qu'il emploi quand il s'apprête à tuer. Mes yeux l'ont vu tirer sur ces ennemis, mon coeur palpité à témoigné la peur qui m'habitait lorsqu'il nettoyait le sang sur ses mains.

Tout simplement parce que je suis sa femme.

Je suis celle qu'il semble avoir aimée si fort qu'aujourd'hui le voilà de nouveau criminel.

Il me cherche depuis des mois et je l'ai fuis tout ce temps.

Mais je suis de retour, changée, plus jamais la même et prête à l'affronter.

Pourtant, je me contenterai de l'observer pour l'instant. Je vois combien il a changé lui aussi. Qui aurait cru qu'il puisse être plus sombre qu'à l'époque. Je sens sa rage jusqu'au fond de mes os. C'est comme s'il donnait naissance à une nouvelle nuance de noirceur. Un sourire arrogant se dessine sur ses lèvres, il est vivant, il est heureux ; Adriane va mieux que jamais.

Et juste à coté de lui, son meilleur ami de toujours, son bras droit, William Sayton, le blondinet que j'avais l'habitude de comparer à la poupée Ken dans Barbie. Ces deux là font la paire, de véritables démons réunis.
Ils s'avancent tels des rois au milieu de la salle de balle, une soirée d'or et d'argent, de celles que les riches adorent organiser. Ils parlent aux gens, discutent et moi je regarde, je rumine.

Sur ma peau reste encore le souvenir des caresses de ce jeune homme et à mes lèvres s'égarent encore tout les baisers qu'il a osé me voler.

Je le hais pour tant de raisons

Pour m'avoir arrachée à ma liberté, pour m'avoir arrachée à ma famille et pour m'avoir pris mon frère .

Cachée par mon grand chapeau londonien, je l'observe. Un voile grenat s'abat sur mon visage tel les voiles que portent les veuves. Il ne doit pas me reconnaitre.

Les mois sont passés et j'ai appris ; me voilà une nouvelle personne. On dirait bien que la haine ne fait pas que des dégâts. Elle m'a reconstruite.

Oui je suis de retour, plus dangereuse que jamais et je compte me venger.

***

Le Dieu et La Reine TOME II : Criminel Malgré Lui Où les histoires vivent. Découvrez maintenant