Manigances criminels

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 Adriane

Le bruit de la porte qui s'ouvre puis qui claque m'annonce l'arrivée de William. Je l'ignore, les yeux concentrés sur le tas de paperasses éparpillées sur le bureau. Un bordel qui peut rendre n'importe qui fou mais je le gère plutôt bien. Ou suis-je déjà cinglé ?

La sombreté de la pièce est aussi accentue que le désordre. Je suis enfoncé dans mon fauteuil en cuire.

- Tiens? Tu as mis des rideaux ? Constate-t-il en observant les épaix rideaux bleu nuit.

Ils cachent la totalité des baies vitrées, évitant ainsi à la lumière de me déranger.

- Tu sais que je suis plus efficace dans l'ombre. Lançais-je en levant un papier pour le lire.

William s'assoit sur le salon en cuire. Il se sert un verre de whisky et commence à boire. Le travail m'absorbe. Le bruit du papier, le stylo avec lequel j'écris et le claquement du verre de mon meilleur ami sur la table basse.

- Elle a frappé fort l'autre soir... dit-il 

Quelle sale soirée. Les pompiers m'ont autant cassé les couilles que les journalistes. Et Ies flics voulaient s'en mêlé.

 Presque 7 millions de dollars de réparation si ce n'est que la globalité mais aussi une fierté piétinée et une dignité envoyée dans le feu de la honte. En brûlant la Rosa, Jana s'en est prise à mon orgueil. J'ai littéralement tout pris dans la gueule.

Mégane ou Jana, peut importe... elle va payer

J'ai encore du mal à l'appeler de cette façon là. À admettre que tout est terminé. Qu'en faite, ça n'a jamais commencé.

- Je m'attendais déjà à ce qu'elle et Kayon fassent leur coups bas, avoué-je en continuant à trier mes papiers, alors j'ai collé une puce localisable sur les vêtements de ma chère femme quand on dansait.

Et je sais exactement où est-elle actuellement. Il y a ce chalet posé au beau milieu de nul part, engouffré au fin fond des vastes forêts californiennes.

Ils y sont, cachés entre les arbres robustes hauts de plusieurs mètres et d'une densité qui les rend invisibles.
J'arrive à m'imaginer le clicher de la maison en boit vernis qui aspire à la familiarité. Ou tout devient chaleureux lorsqu'on est deux. J'arrive à les voir posés comme des amants qui ont fuit le monde entier ; c'était mon projet avec elle. Kayon me l'a volé.

Peut-être aurai-je tout simplement abandonné si Jana avait suivit autre que ce connard ; hélas c'est lui alors je m'acharnerai jour après jour, nuit après nuit pour le détruire. 

- Je les vois. Murmuré-je d'un ton irrité.

Mes hommes les plus discrets sont là-bas. Quelque part dans la nature, ils observent Megane et son partenaire vivre comme si de rien était.

- Je sais exactement ce qu'ils font. Nos hommes ont réussi à installer des micros.

Après les premières écoutes, j'ai constaté que Kayon est coriace. Il continue de la draguer, de prendre soins d'elle en espérant qu'un jour elle tombera dans ses bras. Ce jour là, je serai là pour le tuer. Si il y arrive, bien-sûr mais j'en doute.  

Le Dieu et La Reine TOME II : Criminel Malgré Lui Où les histoires vivent. Découvrez maintenant