Le Dieu et La Reine TOME II : Criminel Malgré Lui

Renaissance

Narrateur

Chaleur étouffante sur San Francisco. Les glaces fondent aussi vite que les corps luisant de sueurs. Le soleil est impitoyable, il grille la ville.

Deux silhouettes s'avancent dans l'ombre d'une vielle usine ou l'on produisait autrefois des produits laitiers. Désormais elle sert de lieu d'échange de marchandises aux dieux du crime.
L'EG, chef anonyme de ce réseau criminel, est réapparut aux États-Unis. Voilà plusieurs mois qu'il n'a cessé de faire parler de son retour. Il recrute les meilleurs tueurs, les pires bandits et les plus grands cambrioleurs.

Les deux silhouettes s'avancent dans l'usine qui dégage encore l'odeur du yaourt et du fromage, de la moisissure. L'échos de leurs pas résonne dans le lieu glacial et métallique, la moindre goute d'eau qui tombe devient hurlement. Daniel Cortesia et sa cousine Angela, tous deux membres des Dieux du crime.

- Donc si je résume, dit-elle, je dois me faire passer pour une femme à échanger contre de la coke.

- Et de la Marijuana, oui. Adriane prévoit le coup, contente toi de sourire et d'être sexy. Répond le rouquin. Ah et aies l'air vierge.

- Je pensais que ces trucs d'échange n'existaient plus à notre époque. Comment je suis sensée faire ça ?

Daniel rit, il lui donne une valise noire remplie de dollars en liquide. Il porte un masque blanc, comme une signature des dieux.

- Mmh, le petit chien obéit fidèlement aux ordres de son maitre. Sourit Angela.

Daniel n'est même pas vexé, il est honoré de servir le nouveau chef.

- Il était temps qu'Adriane reprenne les magouilles. Répond-t-il. Sans les dieux, on se faisait chier.

Enfin, un premier trafiquant pointe le bout de son nez, ils arrivent un à un dans l'usine. Le chef Antoni Cal vient se présenter à Daniel, un homme d'âge mur qui à la tête de l'emploi. Pablo escobar version India qui a commit l'erreur de se déplacer en personne.
Avec lui, vingt hommes. Daniel constate que celui là connait la réputation des dieux.

Autour de l'usine, une trentaine d'hommes attendent dans l'ombre le signal, leurs viseurs pointés sur la tête de l'indien. Adriane voulait se débarrasser de ces trafiquants et quelle meilleure manière que de faire des affaires avec eux?

Un camion pénètre l'entrée principale, asphyxiant l'usine par l'odeur agressive de la drogue qu'il contient. Le chef s'avance en même temps qu'Angela portant la mallette noire. Vicieusement, il approche le visage de la jeune femme.

- J'imagine que l'affaire est conclue. Commence Daniel.

- Non, pas si vite! Contredit l'homme en fixant la belle femme, il faut d'abord voir si la marchandise est bonne, enlève ton débardeur ma jolie.

Angela n'hésite pas à retirer son haut sous les yeux de tous les hommes. Soutien-gorge en dentelle rouge, abdos comme du chocolat blanc. Elle joue à merveille son rôle, chose qui semble plaire aux trafiquants. Ensuite, on vérifie la mallette. Tout y est.

Adriane, assis sur son fauteuil en cuire s'amuse à détailler Antoni. Il voit la scène depuis le bureau des Dieux à travers l'écran. l'usine est blindée de caméras cachés. Il profite ainsi du spectacle avec William, comme si les deux amis étaient devant un film.

- Affaire conclue? Répète le roux

- Affaire conclue...

L'homme satisfait serre la main de Daniel. Vieux pervers pensant déjà à ce qu'il fera à la jeune femme, il donne les clefs du camion chargé des trois tonnes de marijuana et prend Angela qui tient la mallette. Lui et ses pantins s'apprêtent à quitté les lieux.