Prologue

109 13 32
                                    

J'entends le vague crépitement d'un feu lointain. J'aurais sûrement souris si je possédais la capacité de bouger mes membres. Mais étrangement je ne sens aucune parcelle de mon corps. Pour un feu de camp c'est étrange comme sensation ? Je suis comme un pantin désarticulé.
J'essaie de faire bouger les doigts de pieds, ou même le bout de mes doigts, rien que mes paupières pourrait suffire mais..absolument rien ne semble bien vouloir m'obéir.
Après maintes et maintes essaies qui me fatiguent plus qu'autre chose j'abandonne. Je suis un cerveau flottant dans du coton hors de son corps.

Enfin..ça c'était ce que je croyais avant que plusieurs autres bruits ne me parviennent violemment. Des sirènes et des pas, des voix un peu partout. Tiens ? Il y a eu un accident ? Je fronce les sourcils intérieurement, je ne me souviens de rien, à part.. une blessure. J'ai sûrement une blessure à la tête, ce qui cause mon amnésie, temporaire je l'espère.

-Las bas ! Une jeune fille inconsciente !

Tiens ! Ils me parlent ! Enfin on remarque ma présence. C'est pas trop tôt. Des pas précipités se font dans ma direction, je distingue maintenant les crissements du gravier. Quelqu'un semble s'agenouiller à mes côtés, peut être palpé t il mon corps ? J'en sais absolument rien. Mais une voix plus grave que celle entendue tout à l'heure me parvient.

-Mademoiselle ! Mademoiselle vous entendez ?

Ne parle pas si fort veux tu ! Bien sûr que je t'entends gros nigaud ! Et puis " mademoiselle " sérieusement ? Ça fait cinq ans maintenant qu'on ne dit plus Mademoiselle, ça a été supprimé !

-Si tu m'entends serre ma main !

Je n'ai même pas conscience que tu tiens ma main et tu crois que je peux te la serrer ? De plus en plus stupide dis donc ! Une autre voix, plus lointaine, plus féminine et surtout qui semble bien plus toucher par la situation que cet homme, ou cette femme avec une voix très grave.

-Oh mon dieu ! Non ! Ma chérie ! Je suis sa tante !! C'est ma nièce ! Oh non ma puce !! C'est-c'est ma filleule

Compte tu vraiment faire tous nos titres de famille tatie ? Et puis, pourquoi es- tu si inquiète ?
Des pas, plutôt une course, se font entendre et elle est maintenant prête. Nous appellerons monsieur le questionneur " Nigaud "

N : Vous la connaissez madame ?

Non ? Tu crois nigaud ? Sérieusement ? Elle vient de citer littéralement notre arbre généalogique m-

Je : Je suis Jeanne..la sœur de son père...c'est horrible..

Finalement la elle viens de finir de le faire, avec ça nigaud va pouvoir faire un joli arbre avec toute ma famille.
Pendant que j'y pense pourquoi est-elle la ? Ça ne devrait pas être justement mes parents ? Ou sont-ils ?

N : Il va nous falloir en connaître un peu plus..si vous êtes en capacité de le faire bien sûr..

Elle renifle et je crois qu'elle pleure. Encore une fois mes sourcils intérieur se froncent. Que ce passe t'il bon sang ! Je déteste être une simple spectatrice inactive. Enfin les spectateurs sont rarement actifs déjà. Finalement après de longues minutes de silence la voix brisé de la tante reprends. En même temps qu'elle j'énumère les informations.

Yuma Putero, oui comme pute mais ta gueule. J'ai 17 ans, je suis en première au lycée du coin. Je vis avec mes deux parents Justine et Paul. Et c'est tout, juste ..nous trois.
Contrairement à moi sa voix se brise encore plus et elle fond en larmes. Nigaud essaie tant bien que mal de la consoler. Je vais pas spoiler mais..je me demande vraiment ce qu'il ce passe.

N : Je suis désolé d'insister mais..a t'elle des pathologies ou des allergies..nous devons la transporter à l'hôpital rapidement elle a de nombreuses blessures..

Je suis allergique à la fraise, mais ça je doute que ça te soit utile. A moins qu'on me soigne à base de fraise ? Enfin " soigner " ne serait pas le bon terme. Mais je doute qu'on me fasse ça.

J'hurle soudain de douleur, on m'a déplacé et je les sens c'est " nombreuses blessures " tout mon corps me brûle et c'est simplement atroce. La douleur est telle qu'à nouveau je sombre dans l'inconscience. Juste avant de totalement devenir un pantin je sens une main, plus petite et douce, une main que je reconnais vaguement être celle de ma tante. Je tente de la lui serrer dans un geste compatissant. Je ne comprends pas ce qui ce passe..je ne sais pas où je suis, pourquoi j'ai si mal..mais une chose est sur..je déteste l'entendre pleurer. En parallèle j'ouvre lentement les yeux, ma vision est flou, je ne perçois que les vagues vagues de l'ambulance, une odeur nauséabonde de brûler et puis plus rien.
C'est comme si des millions de mains m'attrapaient, déchirer mon corps et me tirer à nouveau dans les ténèbres.

Échec & MatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant