48. Un faux ange, je l'avais dis...

18 6 2
                                    


Du feu. Partout. Rien que du feu a perdu de vue. Je crie. Mais aucun son ne se fait entendre. Seulement le crépitement de la destruction des flammes de l'enfer. Je court mais je n'arrive pas à bouger. Non, au bout de chacun de mes membres [ et la j'entends deux bras et jambes, je vous vois venir ] sont attachés des chaînes, elles sont froides et leurs frondeurs contrastent avec la chaleur étouffante. Je me débat mais ça ne fait qu'empirer ma toux. 

Finalement je me laisse loir contre le mur en baissant la tête, la pression sur mes poumons est insupportable. Peu à peu, je ferme les yeux et sombre dans les ténèbres. Enfin ça c'était sans compter un cri. Un cri déchirant qui vient juste devant moi. Je relève la tête et observe face à moi, dans le même état que moi Yugo me supplie de l'aider, de survivre en tendant ses doigts comme il le peut vers ma personne. Son courage me donne la force de continuer à me battre mais malgré tous vos efforts rien ne change. 

Je le fixe dans les yeux et une larme coule sur nos joues. Une main d'approche de mon champ de vision et en parallèle de lui une personne essuie cette larme. J'avais le regard vers la personne a qui appartient cette main est tombé sur le sourire enjôleur de Soan. 

Y : D-Détache moi…
S : Tu dois payer le prix fort.

Je relève le regard vers Yugo et la même lueur s'y lit. Je comprends alors que Leo lui a dit la même chose et je reprends à me débattre et à hurler. 

-Tout vas bien chut...tout va bien..

Je me relève en sursaut et la respiration saccadée alors que Yugo me maintient contre lui en caressant mes cheveux. Avec des soubresauts je lui raconte mon rêve et il me serre un peu plus fort sans un mot. Alors que ma peur disparaît il recule mon visage pour retirer mes mèches de cheveux collées  par la sueur sur mon front et il embrasse celui-ci. 

Yu : Tous vas bien Yuma. C'est bientôt fini. 
Y : Reste…
Yu : Je ne partirais pas. 

Je me blottis un peu plus contre son étreinte et je profite de longues heures de sa présence. Mais après quelque temps je pars me laver et me préparer alors que lui prépare le déjeuner que nous dégustons devant nos dessins animés préférés.  Et oui...il y a des habitudes qui ne se perdent jamais. 

Quelqu'un toque à la porte et cette fois je suis bien décidé à faire la sourde, je raffermis ma prise sur ma cuillère sous l'air moqueur de mon jumeau. Le bruit à la porte ne cesse de grandir et je maudis la personne dans toutes les langues que je connais. 

Yu : C'EST OUVERT ! 
-Et si je suis un affreux psychopathe ? 
Y : La probabilité pour que deux psychopathes soit dans le même cercle d'amis est faible Soan. 
S : Oh tu as reconnu ma voix ! 
Yu : Meme moi je l'ai reconnu idiot ! 
S : La différence est que toi je t'embrasse pas. 
Y : Encore heureux. 

Yugo éclate de rire alors que Soan dépose un adorable baiser sur mon front mes joues puis mes lèvres sous le faux vomis de mon frère. 

Yu : Eurk, pas devant moi. 
S : Tsss...regarde Sam le pompier et tais toi veux tu ? 
Yu : Ingrat. 
S : Idiot. 
Y : Taisez vous j'entends pas la télé.  

Ils se tournent vers moi indigné et j'essaie de maintenir mon air sérieux mais je finis par éclater de rire. 

Yu : Bon c'est pas tous les amoureux mais j'ai quelque chose à faire. 
Y : Chuss fait attention a toi. 
Yu : Comme toujours ! 

Il colle un rapide baiser sur ma joue avant de s'éclipser, j'en profite pour me blottir contre Soan en finissant mes trésors, je parle des céréales. 

S : Il va ou ? 
Y : Chez Leo. 
S : Ils s'entendent bien ! 
Y : Tu peux pas t'imaginer à quel point. 
S : Aaaaaah.

Je roule des yeux et dépose une céréales dans sa bouche grande ouverte alors qu'il la mâche puis l'avale.  

S : Plutôt bon ! 
Y : Plutôt seulement ? 
S : Elle serait meilleure avec un baiser. 
Y : Gamin. 

Je me relève et dépose un baiser sur ses lèvres, plus passionné que le premier mais moins langoureux que celui d'il y a quelques jours. 

S : Mmm peut faire mieux. 
Y : Un faux ange je l'avais dit..
S : Tu as à te plaindre de moi ! 
Y : Oh mais énormément mon cher ! 

Il me bascule sur le canapé et commence d'affreuses guilis insupportables sous mes rires incontrôlables. 

S : Avoue que je suis le meilleur petit ami de la plante ! 
Y : Pas même sous la torture ! 
S : Avoue-le ! 
Y : N-Non ! 

Il recommence de plus belle et je me tortille dans tous les sens sous lui. 

Y : Je stop ! Je plaide coupable ! 

Échec & MatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant