Un toquement à ma porte, je soupire et n'autorise pas à rentrer. Je suis déjà réveillé, il est complètement constant de vouloir me réveiller. Malgré tout la porte s'ouvre dans un grincement sinistre et la chaleur du couloir se glisse dans ma chambre emportant sur son passage l'odeur du parfum de ma tante.
J : Tu es réveillé ?
Y : Oui.
J : Depuis combien de temps ?
Y : Je ne me rappelle plus, et toi ?
J : Cinq heures, j'ai été courir. Tu devrais m'accompagner un de ces jours.
Y : Il fait trop froid.Elle s'assied sur le bord de mon lit en souriant et je relève mon regard vers elle. Automatiquement son regard semble se voiler d'une bribe de pitié que je déteste.
Y : Je vais bien.
J : Vraiment ?
Y : Oui, ça va.
J : Mais..
Y : Je veux juste reprendre ma vie..
J : Tu es en déni..Et c'est partie..après avoir lu quelques brochures elle pense pouvoir me citer les étapes du deuil et de comment je devrais le gérer. Qu'attend t elle de moi ? Que je tombe à genoux en hurlant et pleurant ma peine et ma haine ? Je préfère avancer en me battant pour ce que je souhaite. Je ne veux pas sombrer dans ses émotions négatives, pas encore une fois..
Elle finit par se relever après un léger baiser sur mon front. " le déjeuner est prêt " puis elle repart. Je soupire lourdement et pars me laver, appliquer la crème sur ma blessure, enfin mes blessures, m'habiller, attraper mes affaires et je la rejoint finalement. Elle est comme chaque matin assise devant son café avec son journal. Je l'observe un certain temps puis m'assied face à elle avec un café.
J : Tu ne manges pas ?
Y : J'ai pas faim, mais j'emporterais quelque chose.
J : D'accord, tu as quoi comme cours aujourd'hui ?
Y : Science et les spé, et toi ?
J : Je suis sur une affaire de vole, mais je vais essayer de récolter des infos sur-fin tu as compris.
Y : Tu me diras ?
J : Bien sûr.Je finis de boire mon café et je jette au hasard un gâteau dans mon sac en enfilant mes chaussures.
J : Yuma ?
Y : oui ?
J : Si ça allait pas tu me le dirais ?Je marque un temps de pause, si je répond non elle continuera de s'inquiéter mais si je réponds oui aussi'
Y : J'imagine que j'aurais du mal, mais je finirais toujours par t'en parler.
La réponse semble la satisfaire et je sors donc pour débuter une nouvelle journée et la même routine, a quelques exceptions près. Lorsque je suis enfin posé sur ce siège dans mon bus, je soupire lourdement en observant la pluie s'abattre sur les carreaux. Le temps passe petit à petit, la police commence une course contre la montre. Avant que les preuves s'effacent il faut qu'ils retrouvent le criminel mais le feu rend la chose nettement plus difficile. Puisque le feu détruit tout sur son passage. C'est un peu comme une partie d'échec, il faut réussir à gagner la partie avant que l'autre entame son coup décisif et qu'ils n'aient plus aucun pion. Je me demande qui gagnera cette partie…
Quelques heures plus tard, je me retrouve en compagnie de deux jeunes gens agaçants. Pourquoi ? Car ils se jettent des regards en permanence sans être capable d'observer l'amour dans les yeux de l'autre, la définition même de agaçant.
O : A quoi tu penses ?
Y : A un film ou les deux persos principaux ne sont pas foutu de voir leurs sentiments et se tournent autour.
M : Oh ! C'est quoi le titre ? Il est sur Netflix ?
O : J'avoue qu'il a l'air bien !Ils se foutent de ma gueule là non ? J'hausse un sourcil dans leurs directions mais leurs regards est vraiment interrogatif. Soupire interne, je vais les tuer.
O : On as dit quelque chose de mal ?
Y : Votre stupidité ne cesse de m'absoudre.
M : Mais tu nous aimes.
Y : Faut croire !
O : On va manger ?
Y : Y'a quoi au menu ?
M : Des trucs pas bon, on va à la supérette ?
O : J'ai pas penser à p-
Y : Je te le paye.Il va encore une fois refuser et je le fais taire d'un regard. C'est mon meilleur ami, on mange dehors il a pas de quoi payer je paye. Y'a pas à blablater. On se dirige donc vers la sortie en discutant des derniers ragots du lycée. Les professeurs de sciences ce serait apparemment vu en secret. Je les fixe de façon rigolote et j'oublie de regarder où je vais, et bien entendu je me prends quelqu'un. A moins que ce soit un mur ? Je me frotte le nez lentement en relevant le regard vers le garçon, qui n'est donc pas un mur.
-Oh, blondie !
Y : Tu es con ou aveugle ? Je suis brune !
-Même chose !Je vote pour con, je roule des yeux et fais un pas de côté pour partir. Mais bien évidement pour être encore plus cliché il fait de même. Je plante alors à nouveau mon regard dans le sien. Il a des yeux noisettes, plutôt courant malgré le léger éclat nouveau que j'y trouve. Ses traits sont plutôt fins, voire doux et il est grand, très grand et il a les cheveux très brun. Je ne l'avais jamais vu auparavant, mais ça m'importe peu, dans une autre vie il m'aurait peut être plus, dans cette vie j'ai autre chose a faire. Il tapote donc mon front et je relève ma main vers son front en mimant un pistolet de mes doigts. Je souris en coin alors que cette éclat adoré passe dans son regard et la seconde d'après je passe de l'autre côté rapidement et j'avance vers mes deux meilleures amies qui m'attendaient. Je l'entends rire derrière moi et je l'ignore, stupide garçon.
O : Bah alors Yuma ? On rentre dans les beau gosses ?
M : Ta tête était épique !
Y : Vous êtes conscient que je ne sais même pas qui sait ?
O : Soan.
Y : Comment tu connais ça ?
M : Il est dans la classe de Léo.
Y : Et pourquoi moi je ne sais pas ça ?
O : Car tu n'étais pas là quand il est arrivé..
Y : Oh je vois..
M : Il est pas le seul, sa meilleure amie est arrivée en même temps que lui.
Y : Elle s'appelle comment ?
M : Lila.
Y : Et ils sont sympas ?
O : Chez pas.On continue de parler du peu d'information que nous avons sur ses nouveaux tout en marchant à travers les couloirs. En même temps que d'animer la conversation je me questionne sur les goûts des architectes de cet établissement. Mélangez du bleu, du orange et du vert. Qui aurait cette idée a par un enfant de trois ans et demi ?
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Échec & Mat
Mystery / ThrillerUne jeune fille de dix sept ans retrouvée blessée et inconsciente proche d'un incendie. Des corps brûlés, des preuves effacées. Une guerre contre quelques indices. Une enquête virulente et une plaie béante. Une course contre la montre, qui est t'il...