42. Tu aimes les échecs ?

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Yu : Et au lieu d'être seul ici je me trouve donc avec toi. Pourquoi ?
Y : J'allais pas les laisser t'emmener.
Yu : Yuma j'ai rien a me reprocher !
Y : On sait jamais !
Yu : C'est plutôt toi qui as rien à faire ici.
Y : T'en fais pas.

Il soupire et me fixe fâché. Je sais bien que j'ai réagi impulsivement et ce n'est pas dans mes habitudes mais je voulais juste avoir la possibilité de le garder près de moi. La dernière fois que je ne me suis pas battu pour ça, on a vu comment ça c'est terminé.

Yu : Ils vont sûrement me poser des questions pour savoir où j'étais etc ce soir-là.
Y : Pour eux ton mobile c'est le fait qu'ils t'ont fait passer pour mort et que tu reviens juste après et surtout ce serait donc la vengeance.
Yu : Mais ça ne coïncide pas car de un je ne t'aurais pas blessé.
Y : La il diront que j'ai essayer de t'en empêcher et que tu voulais aussi te venger que je t'ai oublié.
Yu : Mais ce n'est pas moi, l'infirmière qui me collait au cul et la machine de respiration pour mon coeur a ce moment-là pourra le confirmer.
Y : Je sais.
Yu : Alors tu t'inquiètes pour rien.
Y : Je ne suis pas vraiment inquiète.
Yu : Plutôt folle de rage que l'inspecteur en qui tu as confiance soupçonné ton jumeau que tu vien a peine de retrouver ?
Y : Tu me connais bien.
Yu : Bien sûr Yuma.

Je soupire lourdement et m'assied sur leurs semblants de lit aussi dur que de la pierre et il fait de même. Alors tous deux nous fixons les barreaux et une irrépressible envie de rire me prend.

Yu : Pourquoi tu ris ?
Y : Je trouve tout cela ironique.
Yu : Très. C'est pas nous qui devrions être là. C'est…
Y : Elle.
Yu : Tu aimes les échecs ?
Y : J'ai toujours aimé ça.
Yu : Ceci c'est comme une partie d'échecs. Et je me tiendrais à côté de toi.
Y : Bien, la partie sera gagner.

Il hoche la tête et nous nous sourions avec un certain soupçon de lassitude. Finalement l'inspecteur vient prendre à part Yugo et sous sa demande je reste sagement seule dans cette prison.

Définitivement je suis agacé.

Après environ une heure de total ennui, Yugo reviens vers moi, enfin je dirais plutôt que l'inspecteur arrive ouvre la porte et me laisse rejoindre mon frère.

J : C'est fini.
Y : Et bah, ça servait à grand chose tout ce cinéma.
J : C'est la-
Yu : Procédure. On sait.

Avant de partir nous le saluons mais mon frère s'arrête juste à la porte. Il se tourne à demi et fixe l'inspecteur qui nous regardait.

Yu : Avant de soupçonner un malade qui était à l'hôpital vous devriez soupçonner des personnes que vous écarter à cause de vos propres sentiments personnels. Ce n'est pas la première fois ni la dernière mais à chaque fois cette personne s'en sort. Malheureusement je ne suis pas mort.

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