Kakashi x Reader

Chapitre 31

Vous reprîtes donc le chemin du retour. Comme la veille, vous optèrent pour le trajet en haut des arbres. En chemin, vous ne virent quelques promeneurs venus effectuer leur balade dans les bois. Le trajet se passa agréablement. Non pas que celui de la veille était désagréable, loin de là. C'est juste que maintenant, c'était... Différent. Oui, c'était exactement le bon terme. Une nouvelle étape était franchie dans votre relation qui ne cessait d'évoluer constamment. Il vous suffisait d'un regard pour vous comprendre. Parfois, l'un ou l'autre attrapait la main de son partenaire pour profiter de sa présence. Plus la destination approchait, plus tu ressentais une légère tension te gagner. Visiblement, Kakashi l'avait ressenti car il accentuait légèrement la pression autour de ta main. Ce simple contact suffit à te rassurer quelque peu, malgré ton cœur battant. Peu à peu, les arbres se dissipèrent pour ne laisser place qu'à un grand désert aride.

Vous arrivâtes à Suna en fin d'après-midi. Elle avait la particularité d'être relativement bien cachée et difficilement atteignable par les vents violents qui vous fouettaient continuellement le visage. L'unique chemin qui y menait était située entre deux falaises assez étroite. Vous vous présentâtes aux soldats qui vous laissèrent passer sans résistance une fois qu'ils eurent vu l'ordre de mission. Le passage déboucha ensuite sur une sorte de cuve entouré par de grandes falaises. Encore une fois, tu fus surprise par l'architecture atypique, composée uniquement de sable moulé de différentes formes. La lumière décroissait rapidement, et les réverbères s'allumèrent tour à tour pour éclairer les rues.

Vous vous dirigeâtes vers le siège du Kazekage. Par chance, Kakashi connaissait bien le village pour s'y être rendu quelques fois et vous pûtes y arriver sans encombre. Rapidement, vous atteignîtes le bureau recherché. De l'autre côté se trouvait un homme assez mystérieux. Il portait effectivement le chapeau attribué à son grade, mais tu ne pus voir que ses yeux, méfiants et avec une lueur assez inquiétante. Des bandes de tissu tombaient de part et d'autre de son chapeau, et la moitié de son visage était recouverte par un masque blanc. "Y'a pas à dire, mon homme le porte bien mieux que cet individu". Vous vous présentâtes et vous rappelèrent la mission qui vous a été confiée.

- Très bien, je vais faire chercher Gaara, vous informa-t-il.

Vous hochâtes la tête et patientèrent quelques minutes. Tu brûlais tellement d'impatience qu'elles parurent durer une éternité.

Le jeune homme daigna enfin à se montrer. Il était assez menu et très pâle. Une immense jare se tenait dans son dos, tellement imposante que tu te demandais comme il faisait pour la porter sans effort. Elle contenait certainement le sable dont il se servait, comme te l'avais indiqué Tsunade. Cependant, vu le poids que devait faire le contenant, il devait être assez encombrant et en particulier lors de combats qui demandaient une certaine agilité.

Il arborait des cheveux ébouriffés dans un roux assez soutenu. D'importants cernes entouraient ses yeux d'un bleu glacial où l'on ne distinguait aucune pupille. A gauche de son front, dénué de sourcils, se trouvait un kanji où se lisait "amour". C'était pourtant loin d'être le premier mot qui te venait à l'esprit en le voyant. Il avait l'air encore plus froid que le Kazekage lui-même, et ce sentiment était renforcé qu'il vous regardait fixement, sans prononcer un seul mot. De plus, tu avais beau réfléchir, tu ne comprenais pas les paroles de Tsunade t'indiquant qu'il ressemblait à Naruto. Ça semblait plutôt être son extrême opposé. Tu décidas cependant de mettre tes pensées de côté car tu étais loin d'être venue pour ça. Il te fallait des réponses sur toi, et non sur ton coéquipier, aussi sympathique soit-il.

- Suivez-moi, dit-il enfin d'une voix calme et froide.

Vous obéîtes et vous dirigeâtes vers une pièce annexe où était mise à disposition un bureau entouré de quatre chaises. Tu t'installas à côté de ton homme, légèrement perturbée par la personnalité de ton futur interlocuteur. L'adolescent s'assis et reculas le buste pour venir y croiser les bras. Son regard était toujours aussi vide et tu savais que ça n'allait pas te faciliter la tâche à venir.