Kakashi x Reader

Chapitre 52

Tu étais allongée dans une grande salle très éclairée, entourée de personne en tenue blanche et portant des masques. Une multitude de machines étaient disposées tout autour de toi. L'esprit perdu, tu ne savais plus où tu en étais.

Quelques heures auparavant, tard dans la nuit, tu avais subitement été tirée de tes songes par des vives douleurs au niveau de ton ventre. Tu y avais déjà eu droit auparavant, mais jamais aussi intenses ni aussi fréquentes. Tu ne pus retenir des gémissements de douleurs qui avaient aussitôt réveillés ton homme qui t'avait conduit immédiatement à l'hôpital. Le verdict qu'on t'avait fait était sans appel : c'était aujourd'hui que vous alliez enfin rencontrer votre petit bout.

Le travail mettait du temps à avancer, et tu étais frustrée de devoir rester dans ta chambre en attendant que cela progresse. La douleur était de plus en plus difficile à supporter malgré la péridurale qu'on t'avait administrée. Accrochée au support où était suspendu ta perfusion, tu faisais les cents pas sans t'empêcher de pousser quelques jurons de temps à autre. Tu étais vraiment à bout de nerfs. Kakashi, impuissant face à cela, ne cessait de t'encourager à tenir bon. C'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire malheureusement. Jamais tu n'aurais pensé souffrir autant et malgré les témoignages que tu avais entendus, tu pensais être capable de pouvoir supporter cela. Même ta transformation pour vaincre Orochimaru te semblait bien dérisoire à côté de ce que tu endurais. Plusieurs heures s'étaient écoulées ainsi, tu avais l'impression de ne pas en voir la fin. Tu patientas tant bien que mal ainsi, alternant entre la position debout et allongée.

Ton calvaire d'attente s'acheva en début de soirée. Après un ultime examen, la sage-femme déclara enfin que tu pouvais passer en salle d'accouchement. On transporta ton lit jusque là-bas. Tout le long du trajet, ton homme resta à tes côtés, te tenant une main et te caressant doucement le front de l'autre tout en te murmurant des mots doux. Tu lui fis un petit sourire en guise de remerciement, ne pouvant y mettre autant d'entrain que tu ne l'aurais souhaité. Il disparut quelques instants juste avant que tu ne rentres dans la salle. D'abord déstabilisée, tu fus vite soulagée de le voir apparaître à nouveau à proximité. Il avait dû porter les affaires pour les zones dédiées aux opérations, à savoir une charlotte bleue qui camouflait avec peine sa tignasse désordonnée. Il avait dû abandonner son bandeau, te faisant voir un mélange d'inquiétude et d'émotion qu'il essayait de camoufler dans ses yeux vairons. Son masque caractéristique avait été remplacé par un chirurgical, de couleur bleue. Une surblouse surplombait sa tenue. Tu ne pus t'empêcher de penser à quel point il restait magnifique même dans cet accoutrement.

Dès qu'il fut assez proche de toi, il t'attrapa la main pour la serrer continuellement en signe de soutien. Les sages-femmes autour de toi t'expliquèrent avec bienveillance ce qui allait se passer dans les prochains instants. Cela faisait beaucoup d'informations d'un coup pour toi, d'autant plus dans ton état où tu te sentais entre deux mondes. Cependant, tu hochas la tête, essayant d'en retenir un maximum. De ce que tu avais compris, la respiration et tes sensations comptaient beaucoup. Elles allaient te guider au début, mais t'incitaient à faire confiance à ce que tu ressentais pour mieux appréhender ton accouchement.

Au signal des sages-femmes, tu pris une profonde inspiration pour pousser de toutes tes forces. Une fois, deux fois, trois fois. Kakashi ne cessait de te réconforter et de te soutenir. Il te tamponnait régulièrement le front, te mettait de la brume sur le visage quand tu en éprouvais le besoin. Tu le ressentais tressaillir au moment où lorsque tes contractions se faisaient trop fortes, tu ne pouvais t'empêcher d'agripper sa main avec plus de force qu'il n'en aurait fallu. Il s'abstint de te faire une remarque mais tu voyais qu'il prenait beaucoup sur lui pour résister.

- Continuez comme ça madame, on aperçoit la tête ! T'informa-t-on.

Essoufflée, tu pris quelques instants pour toi. Tu te sentais faible et vidée de toute force. Pourtant, tu avais fait le plus dur, du moins c'est ce dont tu pensais. Tu ne pouvais pas abandonner si près du but. Alors, dans un dernier effort, tu donnas tu ce que tu pouvais. Ta détermination t'auras finalement permis de trouver en toi une énergie nouvelle pour accomplir cette tâche.