7. Appel

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Pdv Keigo

En rentrant des cours, j'ai espéré croiser Touya sur le chemin, et après avoir attendu 5 min devant le portail, il a finit par apparaître au bout de la rue. Mais il y avait quelqu'un avec lui, alors je suis tout suite rentré, malgré mon envie de lui parler.
Une fois chez moi, j'ai discuter par message avec Rumi, jusqu'à ce que Alya -ma mère adoptive- m'appelle pour manger.
Après ça, je m'ennuis, et je repense alors à Touya, que je décide d'appeler, comme on avait convenu. Sa voix enjouée me répond, et tout de suite un grand sourire étire mes lèvres.

Moi : salut, c'est Keigo.
Touya : ah, je me doutais bien que c'était toi ! Tu fais bien d'appeler que maintenant, j'avais un ami à la maison et il vient seulement de partir.
Moi : ouais, je vous ai vu en rentrant du lycée. Tu l'as rencontré aujourd'hui ?
Touya : ouais, il s'appelle Tenko Shimura, sa grand-mère était une héroïne super forte.
Moi : ah oui, ça me dit quelque chose.
Touya : et toi, tu t'es fais des amis ?
Moi : une seule, elle est en seconde aussi et est complètement folle, mais bon, elle est sympa. Elle s'appelle Rumi Usagiyama.
Touya : et personne dans ta classe ?
Moi : bah, les seuls qui m'aient parlés s'avèrent être homophobes, et être amis avec des gens qui risquent de me harceler un jour ne m'enchante pas.
Touya : ah...pas de bol.
Moi : mmh...

Pour éviter de parler de mon orientation sexuelle avec mon ami d'enfance à peine retrouvé, je change de sujet et lui demande de me raconter comme c'est Yuei. On discute de tout et de rien pendant plusieurs heures, jusqu'à ce qu'il baille trois fois d'affilé, tandis que mes yeux sont déjà fermés depuis quelques minutes.

Moi : on devrait aller dormir...
Touya : ouais...oh, mais juste une question avant...
Moi : vas-y.
Touya : tu as un mec ?
Moi : euh...non. Et toi, t'as une copine ?
Touya : ouh là, ça risque pas, moi aussi je suis gay, mais célib' quand même.
Moi : oh, vraiment ?

Je soupire de soulagement, et je l'entends rire doucement, constatant que ce sujet m'avait angoissé.
Sur ce, on raccroche, et je m'endors immédiatement, encore tout habillé et maquillé.

Le lendemain, me rendant compte que je me suis endormis tel quel, je me lève et vais tout de suite me laver, et surtout me démaquiller vu que là, c'est pas à un oiseau que je ressemble, mais à un panda. Une fois cela fait, je me remaquille pour la journée, vais manger, puis pars pour le lycée, où Rumi m'attends devant le portail. Je la salue, et on discute tout les deux tout en marchant vers ma classe.
Pendant la pause de midi, on se retrouve à nouveau sur le toit, on discute un moment, jusqu'à ce qu'elle se mette à me fixer, sans vraiment de raison.

Moi : quoi ?
Rumi : au final, t'es amoureux de ton meilleur ami ou pas ?
Moi : que...mais pourquoi tu me poses cette question ?
Rumi : bah hier, je t'ai demandé si c'était plus que ton meilleur ami, et t'as évité la question, et je m'en suis même pas rendu compte. Du coup, je te repose la question. Je me ferais pas avoir cette fois.
Moi : bah...je sais pas trop. Il a toujours été le seul à compter pour moi, alors c'est difficile de répondre.
Rumi : comment ça ?
Moi : j'ai grandi sans parents, et les autres enfants de l'orphelinats n'étaient pas tendre avec moi à cause de mon père. Du coup, j'étais seul, et Touya a finit par être la seule personne importante pour moi, à partir du jour où il m'a parlé à travers le grillage de l'orphelinat. On a tout de suite été très proche, et quand j'ai finis par aller en famille en d'accueil, ça m'a beaucoup fait souffrir de ne plus le voir. Le retrouver hier m'a fait tellement plaisir...
Rumi : je comprends. Comme tu n'as eu que lui comme ami, finalement, tu n'arrives pas à savoir ce que tu ressens pour lui.
Moi : exactement. Mais...hier soir, on était au téléphone, et à la fin, il m'a demandé si j'étais avec quelqu'un, parce qu'il sait que je suis gay. J'ai dis que non, et il m'a dit qu'il était comme moi. Savoir qu'il pourrait m'aimer, et qu'il n'a personne en ce moment, je sais pas...ça m'a fait bizarre. Mais j'y ai pas pensé plus longtemps vu que je me suis tout de suite endormi après.
Rumi : tu devrais essayer je pense. Tu sauras pas si tu tentes rien.
Moi : pas faux...mais j'ai peur de le perdre définitivement si ça foire.
Rumi : bah, pas grave, je serais toujours là pour t'aider à déprimer !
Moi : euh...merci ? Je crois...

Elle explose alors de rire face à ma mine hésitante, et je finis par rire avec elle, me rendant compte qu'elle a raison, si je perds Touya, tant pis. Mais si essayer me donne la possibilité d'être avec lui, alors ça en vaut carrément la peine.

Pdv Touya

Pendant les semaines qui ont suivis ma rentrée à Yuei, j'ai réussis à me faire d'autres amis, même si je préfère rester avec Tenko, puisqu'il n'a pas voulu aller parler aux autres. Le soir il vient souvent chez moi s'entrainer et rester manger, et je crois que Shoto le prend pour son nouveau grand frère, tandis que Fuyumi fait tout pour nous caser ensemble. C'est fatiguant, mais je peux pas vraiment y faire quelque chose.
Aussi, Keigo me parle tout les jours. Le matin je fais le trajet avec lui jusqu'à son lycée, il m'a présenté son amie Rumi, qui est super sympa même si elle me fait un peu penser à ma soeur parfois, surtout son côté entremetteuse. 
On s'appelle tout les soirs, même si on ne parle pas autant que la première fois qu'on s'était appelé, et on passe notre temps à nous envoyé des images drôles ou des photos de ce qu'on fait. Je l'adore, je suis trop content d'avoir repris contact avec lui. 

Ce soir, Tenko vient de partir après avoir mangé à la maison, et alors que j'allais monter et appeler Keigo, mon père m'appelle, donc je vais le voir dans son bureau, et ferme la porte derrière moi.

Moi : oui ?
Père : il faut qu'on discute à propos de Tenko. 
Moi : ah, tu as réfléchis pour son alter ?
Père : oui. Mais avant j'ai autre chose à dire.

Merde...ça va être gênant et très chiant là...

Père : ne le drague pas. Je ne veux pas que cette histoire d'homosexualité s'ébruite à Yuei.
Moi : c'est qu'un ami papa
Père : oh, je les connais ces phrases là. Je te préviens juste.
Moi : d'accord...et sinon, pour son alter ?
Père : eh bien, c'est sûr qu'il est très dangereux, ça sera difficile pour lui. Il faut qu'il arrive à soit contrôler son alter et la désagrégation qu'il fait, soit qu'il trouve une application utile, par exemple en sauvetage.
Moi : mouais...mais il déteste son alter. Je n'arrive pas à lui faire comprendre qu'il est génial !
Père : s'il a décidé qu'il n'aimait pas son alter, tu ne le feras pas changer facilement d'avis.
Moi : je sais...
Père : j'ai pas vraiment d'autres idées pour l'aider, mais je pense qu'il va s'en sortir. Même s'il a l'air un peu abattu parfois, ça se voit qu'il veut vraiment être un héros, il y arrivera.
Moi : ouais, et j'y veillerais de tout façon. Allez, je vais dormir. Bonne nuit.

Il me répond la même chose tandis que je m'en vais, mais avant de fermer la porte de son bureau, je me retourne, et il me regarde, attendant que je parle.

"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant