25. Sensation

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Pdv Hawks

Une fois Touya partit, je suis resté à l'appartement, m'attardant dans la chambre de mes futurs enfants, et m'arrêtant dans la chambre, où je suis allé m'asseoir au bureau jusqu'au milieu de la mâtinée.
Et alors que je travaillais sur mon mémoire, j'ai reçu un appel, et j'ai donc répondu, avec une pointe d'agacement car on me dérangeait. C'est une femme visiblement.

Moi : oui c'est pour quoi ?
Femme : bonjour, je suis Mindy Hodges, l'infirmière de l'agence Endeavor.
Moi : ah, bonjour, je suis Keigo Takami ! Touya m'avait dit que vous appeliez, je suis super content de vous avoir si tôt.
Mindy : je n'avais rien d'autre à faire de toute façon, et j'étais impatiente de vous parler de votre projet avec Touya. Il a vraiment l'air content de ce qui va arriver.
Moi : j'espère bien ! Au fait, vous pourriez me tutoyer ? Ca me vieillit sinon...
Mindy : bien sûr, fait pareil si tu veux.
Moi : ça marche !
Mindy : super. Du coup, il faudrait qu'on se voit avec Touya pour discuter des...rôles dans cette grossesses. 
Moi : oui, c'est logique. Je peux venir quand vous voulez, je travaille sur mon mémoire en ce moment donc je n'ai rien d'autre à faire.
Mindy : eh bien, demain ça irait ? Venez en même temps que Touya.
Moi : ça marche. A demain donc.
Mindy : à demain !

Je raccroche donc, m'asseyant dans le fond de ma chaise, un sourire aux lèvres. 
De toute la journée, ce sourire ne m'a pas quitté, et j'ai passé mon temps à penser à cette future famille qui nous attendait. 
A la fin de la journée, Touya rentre enfin, et le bruit de la porte qui claque qui m'en avertit. Je me lève de ma chaise, et fonce vers notre salon pour lui sauter dans les bras. Il rit en me voyant et m'attrape par la taille, tandis que je passe mes jambes autour de la sienne.

Touya : salut bébé, t'es en forme dis donc !
Moi : tu as passé une bonne journée ?
Touya : super et toi ?
Moi : pareil ! J'ai eu Mindy ce matin, je suis trop content !
Touya : oui elle m'a dit, on ira demain matin. J'ai hâte.
Moi : moi aussi. Tu es fatigué ?
Touya : pas trop et toi ?
Moi : non. Je crois qu'on a oublié d'inauguré le reste de l'appartement hier soir.
Touya : oh, alors on commence par la salle de bain chéri. 
Moi : j'espère que t'es en forme, il faut qu'on s'entraine pour notre bébé.

Il sourit, et m'emmène dans la salle de bain presque en courant.

Après cette petite séance de sport intense, on a finit dans notre baignoire, à prendre un bain tout les deux.
Je suis adossé à son dos, les mains sur les rebords de la baignoire, et les siennes sont posées sur mon ventre. Je me tourne vers lui, et surprends son visage attendri.

Moi : qu'est-ce que tu penses ?
Touya : je me demande si c'est toi ou moi qui portera le bébé. On devrait en parler non ?
Moi : j'aimerais bien moi. Et puis, tu es un héros. Tu ne peux pas arrêter de travailler comme ça. Moi je reste ici toute la journée, ça m'occupera d'avoir la nausée tout les matins.
Touya : haha, d'accord. J'ai tellement hâte. Tellement hâte de te voir, avec un ventre énorme, parce qu'il y aura notre bébé dedans.
Moi : dis le tout de suite si tu veux que je grossisse.
Touya : non, non ! T'es très bien comme ça, crois moi. En fait, je crois que tes abdos me manqueront. 
Moi : je les retrouveraient après, t'inquiètes pas. 

Il sourit et m'embrasse tendrement, puis pose son menton sur mon épaule, un petit sourire en coin et le regard perdu dans le vide. 
Mais plus le temps passe, plus son sourire meurt, alors je me redresse et me place face à lui, sans qu'il ne réagisse. J'attrape alors son visage entre mes mains et il me regarde dans les yeux.

Touya : quoi ?
Moi : ça va pas ?
Touya : si, si pourquoi ?
Moi : bah...tu fais vraiment une tête bizarre. Je t'ai jamais vu comme ça.
Touya : je...je me sens bizarre depuis ce matin. Je sais pas ce que j'ai, je...j'ai l'impression que tout le monde me regarde. Que tout le monde me juge, et...c'est affreux comme sensation.
Moi : oh, mais chéri, c'est rien ça, ça va passer. C'est normal au début, toute la ville a vu notre mariage, homosexuel qui plus est. 
Touya : mais...j'ai passé la journée à tenter d'ignorer ça, à juste faire mon boulot, sauf que maintenant que la journée est terminée, maintenant que je suis ici...je n'arrête pas d'y penser !

Sa voix étranglée me brise le coeur, alors je l'attrape par les épaules et l'attire à moi, et il s'accroche à mon dos.

Touya : merci Keigo.
Moi : de rien. Je suis là pour ça, je suis ton mari maintenant.
Touya : c'est vrai. J'en reviens toujours pas tu sais...
Moi : haha, moi je réalise très bien. 
Touya : j'm'en doute oui.

Il ricane et se décolle de moi, puis m'embrasse, avant de se lever, tout comme moi. On se sèche puis on met juste nos sous-vêtements et chacun un pull qu'on s'était offert à Noël, et on va se faire à manger.
Pendant le repas il ne dit rien, il se contente de faire des cercles avec sa fourchette dans sa purée sans grande conviction. Il soupire souvent, et garde le regard dans le vide.
Alors pour lui remonter un peu le moral, je passe mon pied jusque son côté de la table, et frotte sa cuisse avec. Il relève la tête brusquement, son regard fixé ardemment sur moi.

Touya : t'as encore envie ?
Moi : bah...je me disais que ça te remonterais le moral. Tu as vraiment l'air mal.
Touya : oh, t'inquiètes, ça va me passer. Mais, si tu veux vraiment, je suis toujours d'attaques moi.
Moi : tu sais quoi ? Garde ça pour demain soir, pour quand on devra faire notre bébé.
Touya : attends, tu me dragues et après tu t'arrêtes ? T'es cruel bébé...
Moi : je sais. Mais au moins je te motive et je t'ai remonté le moral. Nan ?
Touya : oui, ça c'est vrai. T'es doué.

Je souris, puis ramène mon pied de mon côté, me délectant de son expression frustrée. 
Je ricane, puis continu de manger tranquillement en l'ignorant. Je l'entends manger rageusement, sa fourchette raclant l'assiette avec acharnement.
Après le repas, je range la vaisselle, constatant les rayures sur l'assiette de Touya, un sourire étirant mes lèvres à ce moment là.
Mais je n'ai pas le temps de la laver que je sens deux mains saisir mes hanches, et des lèvres se poser sur mon cou.

Moi : Touya, attends demain...
Touya : je peux pas. J'ai trop envie, et toi ?
Moi : moi aussi j'ne ai envie, mais demain on doit se lever tôt pour aller voir Mindy.
Touya : on s'en fiche, viens là.

Il me retourne et m'attrape par les hanches pour me poser sur le plan de travail.

Moi : dans la cuisine cette fois ?
Touya : bien sûr mon amour.

Je souris et l'embrasse tendrement, annonçant encore une fois une longue séance de sport de chambre.

"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant