Je rigole légèrement, et m'approche un peu plus de Keigo, bougeant une de mes mains dans son dos, et me servant de l'autre pour aller attraper une de ses mèches qui part vers le haut. Puis je caresse son visage, effleurant les contours de ses yeux avec mes doigts, contemplant son maquillage.
Je fais glisser mes doigts sur ses lèvres, puis sur son menton et enfin sur son cou. Il frissonne à ce contact, et se mord la lèvre inférieure.
Mes lèvres s'étirent d'elles-mêmes en voyant ça, et je me penche pour le regarder dans les yeux.Moi : tes yeux sont beaux.
Keigo : je préfère les tiens...Touya...tu fais quoi en fait là ?
Moi : aucune idée. J'ai envie de...sentir ta peau. De te connaître par coeur. Ta peau est douce. Et j'aime beaucoup ton maquillage. Tu mets du temps à le faire ?
Keigo : 20 minutes je pense. Ca dépend des jours.
Moi : tu me feras pareil un jour ?
Keigo : si tu veux.Il sourit, et pose à son tour ses mains sur mes joues, montant une main dans mes cheveux, l'autre descendant vers mon torse. Il effleure mon cou et mes clavicules, puis pose à plat sa main au niveau de mon coeur.
Keigo : ton coeur bat vite.
Moi : je sais.
Keigo : j'aime tes cheveux. Ils sont doux.
Moi : les tiens aussi.Je le serre alors un peu plus contre moi, et me penche d'avantage, et il comprend très bien mon intention.
Arrivé à quelques centimètres de ses lèvres, je m'arrête, réfléchissant à ce que je suis en train de faire.
C'est juste par pure envie. Je ne suis pas amoureux de lui, ni lui de moi, et puis il m'a dit qu'il aimait déjà quelqu'un. C'est une connerie, mais il est malheureusement un peu tard pour s'en rendre compte. Si je recule maintenant, il va être vexé, et il ne me fera plus confiance.Keigo : Touya ?
Moi : Keigo, je-Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que des phares de voiture éclairent le salon de mon ami, et que quelques secondes plus tard le claquement d'une portière retentit, suivit par un autre.
Keigo se recule alors brusquement, et je fais de même, tentant de calmer mes rougissements.
La porte s'ouvre alors sur les parents adoptifs de Keigo, qui ne semblent même pas surpris de le voir debout, et de me voir surtout.Keigo : vous rentrez déjà ?
Mère K. : oui, on a pas pris de dessert finalement. Qui est-ce ?
Keigo : c'est Touya. je vous en ai déjà parlé. Je...je me sentais un peu seul, donc je lui ai demandé de venir, il habite pas loin. Il allait partir en fait.
Moi : enchanté madame, monsieur. Je...je vais vous laisser. On se voit plus tard Keigo.
Keigo : ouais...
Mère K. : ravie de t'avoir rencontré Touya.
Moi : moi aussi. Bonne soirée.Je passe à côté d'eux sans accorder un regard de plus à Keigo, et me faufile dehors, pour ensuite foncer vers chez moi. J'ai chaud et j'ai l'impression que mon coeur va sortir de ma poitrine. Il faut vraiment que je me calme...
Une fois devant chez moi, je retire mes chaussures, et entre doucement, me rendant à la cuisine tout de suite pour prendre une verre d'eau. Mais c'est là que je tombe nez-à-nez avec mon petit frère, Shoto, qui tente tant bien que mal d'attraper un verre dans un de nos placards, debout sur un tabouret.Moi : c'est pas le bon placard Sho.
Shoto : grand frère ?
Moi : salut. Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure-ci ?
Shoto : j'ai soif...
Moi : tu veux du lait ?
Shoto : oui...
Moi : okay, descends de là, je t'attrape un verre.Je le prends alors dans mes bras et le fais s'asseoir sur le plan de travail de la cuisine, tandis que j'attrape deux verres au dessus de lui. Je sors la bouteille de lait, et nous sert tout les deux, avant de m'asseoir à côté de lui et de trinquer avec lui. Il rigole en me voyant faire, et boit son verre lentement en me regardant.
Moi : Sho, tu diras pas à papa et maman que j'étais dehors ?
Shoto : non. Tu étais où ?
Moi : chez un ami, il avait besoin de moi.
Shoto : pourquoi ?
Moi : il était triste. Je suis allé lui faire un câlin.
Shoto : je peux en avoir un aussi ?
Moi : pourquoi, tu es triste ?
Shoto : non, mais toi oui.
Moi : mais non Sho, pourquoi tu dis ça ?
Shoto : tu pleures.
Moi : qu-Oh...oui. Je pleure. Mes larmes n'arrêtent pas de couler, sans que je puisse me contrôler.
Je prends donc Shoto dans mes bras et le serre fort contre moi.Moi : je suis triste parce que j'ai faillit faire une bêtise ce soir, c'est tout. Ne t'inquiète pas, je vais très bien.
Shoto : d'accord. J'aime pas quand quelqu'un est triste.
Moi : je sais. Tu es gentil Sho. Reste comme t'es surtout.
Shoto : d'accord !Je souris, et l'éloigne un peu de moi pour frotter mon nez sur son front. Il rigole et attrape mon visage de ses petites mains, étirant mes lèvres pour me faire sourire.
Je rigole à mon tour et lui souris gentillement, avant d'essuyer mes larmes et de le reposer à côté de moi. On finit tout les deux de boire tranquillement, puis je repose mes pieds au sol et range les verres dans le lave-vaisselle.
Puis, je prends Shoto dans mes bras et le ramène à sa chambre, sans oublier de prendre mes chaussures avec moi et d'éteindre la lumière de la cuisine.
Je le recouche dans son lit doucement, car il s'est à moitié endormit sur le chemin, et m'assoit sur le rebord de son matelas, caressant son front.Moi : tu es tellement sage Sho...ça me donne envie d'avoir des enfants comme toi.
Shoto : tu les feras avec ton ami ?
Moi : non, c'est un garçon, je peux pas.
Shoto : mais tu aimes les garçons.
Moi : oui, mais je peux pas faire d'enfants avec. J'adopterais, c'est tout.
Shoto : je comprends pas...
Moi : c'est normal, tu es trop jeune. Je te réexpliquerais plus tard, okay ?
Shoto : d'accord...je suis fatigué...
Moi : il est tard, c'est pour ça. Je reste jusqu'à ce que tu t'endormes.Il me sourit et attrape ma main, serrant mon avant bras contre lui.
Ah, ça serait génial d'avoir un enfant comme ça. Il est trop mignon. Mais avec Keigo...ah, il m'a perturbé...
Une fois qu'il est endormit, j'embrasse son front tendrement et me lève doucement, avant de sortir de sa chambre. Je ferme la porte doucement, et en me retournant je tombe face à ma mère, qui me regarde qu'un regard qu'elle seule sait faire. Le regard d'une mère qui sait que son fils est triste. Je lui souris, et m'approche d'elle pour la laisser me prendre dans ses bras.Moi : je sais plus quoi faire maman...j'ai faillis embrasser Keigo...
Maman : tu l'aimes ?
Moi : je sais pas...j'ai peur de le blesser et de le perdre...
Maman : prend ton temps mon chéri, laisse un peu d'espace. Si c'est lui ton grand amour, tu finiras réunis avec lui.
Moi : d'accord...désolé de t'avoir réveillé.
Maman : c'est rien, j'avais entendu Shoto descendre. Le temps que j'arrive en bas tu étais déjà là.
Moi : okay...je vais aller dormir.
Maman : moi aussi. Ca va aller ?
Moi : oui. Merci maman, je t'aime.
Maman : je t'aime aussi mon bébé.Je grimace face à ce surnom et me détache de ma mère, qui rigole doucement en voyant ma tête. Elle embrasse ma joue, puis me pousse gentillement vers ma chambre. Je m'y rends non sans lui adresser un dernier signe de la main, puis me déshabille en quelques secondes et m'affale sur mon lit. Je soupire, avant de m'enrouler dans ma couette et de m'endormir en quelques secondes.
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Clairement mon chapitre préféré ever, il est trop mignon j'espère que vous allez l'adorer autant que moi.
Voilà c'est tout ce que je voulais dire, sur ce je vous laisse continuer ^^
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"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)
FanfictionHawks joue le traitre, et Dabi veut se venger. Ces deux vérités les consument, ils le savent, mais ne disent rien. Ils gardent tout pour eux. Mais le jour où ils craquent, où ce qu'ils ont sur le coeur sort enfin aux yeux de l'autre, tout change.