Ca fait maintenant quelques années que j'ai quitté l'orphelinat. 3 ans en fait, après y avoir passé une année terrible. Désormais j'ai 15 ans, et je n'ai plus de comptes à rendre à personne. Au collège j'étais encore avec les enfants de l'orphelinat, même après l'avoir quitté, mais maintenant que je rentre au lycée, je vais enfin pouvoir rencontrer de nouvelles personnes, qui se ficheront bien de mon père. En parlant de lui, il a toujours une conduite exemplaire en prison, et je peux aller lui rendre visite dès que j'en ai envie. J'y vais une fois par mois, et on parle juste de la pluie et du beau temps, mais ça nous suffit. Les discussions importantes, on les garde pour quand il sera libre.
J'ai toujours son collier autour du cou, je ne m'en sépare jamais. Les gars du collège qui sont vraiment bêtes disaient toujours que c'étais un bijoux de fille, et du coup, on m'a collé l'étiquette "gay" sans même me connaître. Après, ils n'ont pas forcément tort, mais comme je ne m'en suis rendu compte que récemment, au début, c'était difficile.Bref, de toute façon maintenant tout ça c'est finit, je ne compte pas me laisser marcher dessus une fois au lycée.
Mon talent pour cacher mes émotions va bien me servir. Si quelqu'un dit quelque chose de blessant, je ferais comme si je m'en fichais, et ils arrêteront. C'est si simple. Si un jeu n'est pas amusant, on arrête d'y jouer. C'est pareil pour le harcèlement. Si la victime ne réagit pas, ce n'est pas amusant, donc ça s'arrête. Il faut juste être assez fort pour ne pas réagir.
Du coup, ce matin, en me préparant pour la rentrée, je mets mon uniforme, composé d'une chemise blanche avec une cravate rouge à carreaux et d'un pantalon noir, me coiffe comme j'aime le faire depuis quelques mois, avec mes cheveux en arrière et les mèches de devant vers le haut, et trace mon eye liner autour de mes yeux, que je me suis entrainé à faire pendant les vacances. J'ai galéré, mais maintenant ça le fait.Je prends ensuite mon sac, mets mes chaussures, et prends mon casque audio qui ne me quitte jamais. Je descends dans le salon, salue mes parents adoptifs, qui sont sensés s'occuper de moi jusqu'à mes 20 ans (((la majorité au japon est à 20 ans))), ou avant si mon père peut obtenir une réduction de peine, puis quitte la maison. Après quelques minutes de marche, je finis par reconnaître la rue dans laquelle je me trouve. Au bout de cette rue, se trouve mon orphelinat. Je vais repasser devant...
Mais je n'ai pas le temps d'angoisser qu'une porte claque violemment, et j'entends une voix masculine râler au loin. Ma curiosité étant plus forte que tout, je me retourne, et me fige en voyant à qui appartient cette voix. C'est forcément lui, il ne peut y avoir que deux personnes sur terre à avoir ces cheveux rouges et ces yeux turquoises. Endeavor, et son fils ainé, Touya. Et c'est lui qui se trouve à quelques mètres de moi, et qui se rapproche, les yeux rivés sur son téléphone.Heureux de le voir, je me tourne vers lui, et sens un sourire sincère s'installer sur mon visage, chose bien rare depuis que j'ai quitté l'orphelinat et que je n'ai pas eu l'occasion de revoir Touya.
Moi : tu déconnais pas quand tu disais que t'étais pas loin.
Suite à ma phrase, il relève la tête, et croise mon regard. Il s'arrête net à seulement un mètre de moi, et me dévisage.
Moi : salut Touya.
Touya : Keigo ?!
Moi : en chair et en os !
Touya : bordel, moi qui me demandais ce que t'étais devenu !
Moi : je suis sortit de l'orphelinat il y a 3 ans. Mais je ne savais pas où tu habitais, alors je n'ai pas réussit à te recontacter.
Touya : putain, c'est hyper cool de te revoir ! Et t'as bien changé on dirait. C'est quoi cette coupe pourrie ?
Moi : eh, critique pas mes cheveux ils sont géniaux !Il rigole en m'entendant râler contre lui, et s'approche de moi pour passer une main dans mes cheveux pour me décoiffer. Je lui pince la hanche pour le faire arrêter, et il éclate de rire en voyant mon expression mi-contrariée mi-amusée.
On reprend ensuite notre chemin, et au moment où je me mets à espérer qu'il soit au même lycée que moi, il m'annonce avec joie qu'il a réussit l'examen d'entrée de Yuei. Je le félicite sans montrer ma déception, et lui dit que pour ma part je vais dans un lycée normal.Touya : c'est dommage, ça aurait été super qu'on soit au même lycée. Tu ne voulais pas être un héros ?
Moi : non. Je veux vivre une vie banale. Je trouve qu'un héros fils de criminel, ça le fait pas vraiment.
Touya : mais quand on est un héros, on a un autre nom. Personne ne le saurait.
Moi : tout finit par se savoir tu sais. Alors bon...autant accélérer les choses et aller directement à la case 'vie normale'.
Touya : mouais...moi je veux essayer. Mon père serait fier de moi si je devenais aussi fort que lui. J'espère qu'il le sera en tout cas.
Moi : t'inquiète, t'y arriveras. Sur ce, je te laisse, mon lycée est là.
Touya : ça marche ! Oh, tient, mon numéro. Appelle moi ce soir, on a pas finit de parler.
Moi : ok, merci.Il écrit vite fait son numéro sur un bout de papier qui trainait dans sa poche, et me le donne, avant de s'en aller, non sans m'avoir décoiffer au dernier moment. Je soupire en rangeant le papier dans ma poche, et sors mon téléphone pour regarder mon reflet dans mon écran éteint. Je me recoiffe vite fait, puis me mets en route, une expression neutre sur le visage.
Une fois dans l'enceinte du lycée, je cherche les listes des classes de seconde, et trouve rapidement où c'est, vu l'attroupement de gens qui se trouve devant. Je me faufile dans la foule, passant par le côté monopolisé par les filles superficielles, dont un seul sourire charmeur de ma part suffit à en venir à bout, et arrive rapidement devant les listes. Je cherche mon nom, et constate que je suis en seconde 2. Je sors de la foule, et regarde un plan du lycée.
Ayant un bon sens de l'orientation, je peux remercier mon esprit aviaire pour ça, je trouve rapidement la classe. Il y a déjà une bonne partie des élèves, qui sont réparties selon leurs affinités, sûrement car ils viennent du même collège.Ne voulant pas vraiment me mêler aux autres dès le début, je vais m'asseoir au fond de la classe, et mets mon casque sur mes oreilles, lançant une musique au hasard.
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Désolé pour le retard de ce chapitre, j'ai pas du tout eu le temps de le publier entre lundi et maintenant, merci le DS de complément de maths pour ça -_-
Bref, j'espère que vous m'en voulez pas trop et que ce chapitre vous a plus, sur ce, je vous dis à lundi ^^
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"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)
FanfictionHawks joue le traitre, et Dabi veut se venger. Ces deux vérités les consument, ils le savent, mais ne disent rien. Ils gardent tout pour eux. Mais le jour où ils craquent, où ce qu'ils ont sur le coeur sort enfin aux yeux de l'autre, tout change.