~ Quelques semaines plus tard ~
Pdv Touya
Après cette journée à la plage, j'ai cru que ça s'arrangerait avec Riku. Mais finalement, plus la fin d'année approche, pire c'est.
Je ne le vois presque plus. Il part au collège avant qu'on se lève, et le soir, il mange dans sa chambre et refuse que moi ou Keigo rentrions dedans.
Je ne le vois que les week-end, quand il va à la salle de bain ou aux toilettes. C'est fou ! On habite sous le même toit, mais je peux compter le nombre de fois où je le vois sur les doigts de ma main.Moi : Keigo, j'en peux plus...
Keigo : moi non plus je t'avoue. J'arrive plus à dormir avec cette histoire.
Moi : pareil. Et même Hato s'y met. Il te ressemble trop celui-là.
Keigo : je sais. Et Satori ça va ?
Moi : elle tient le coup à sa manière.
Keigo : ouais, elle casse tout quoi.
Moi : Tenko n'en peut plus, parce qu'elle est tout le temps en colère, et en même temps il est content car elle arrête tout les vilains qui passent dans son secteur.
Keigo : il faut qu'on fasse quelque chose.
Moi : la prochaine fois qu'il sort de cette chambre, je l'attrape par la peau du cou et on règle ça.
Keigo : euh, je suis pas sûr que ça soit une bonne idée.
Moi : t'en a une meilleure ? Parce que ta méthode douce, on a déjà essayé, et ça marche pas. Celle de Hato, qui consiste à attendre qu'il se décide à parler, ça marche pas non plus, ou sinon on sera mort de fatigue avant. Et puis, lui casser la figure comme pourrait le suggérer notre fille, pas terrible. Donc, on fait à ma manière cette fois. On le fait s'asseoir sur une chaise, on ferme toutes les portes, et c'est soit il parle, soit on reste là à le fixer.
Keigo : il va être traumatisé le pauvre...
Moi : si tu veux pas être là pour voir ça, comme tu veux, mais moi, j'en ai assez.Il allait répliquer, mais la porte de la chambre de nos enfants s'ouvre alors, et Riku en sort. On fait mine de rien, mais une fois qu'il est aux toilettes, je me précipite pour fermer toutes les autres portes, enfermant même mes enfants dans leur chambre en m'excusant au passage, puis je me poste devant la porte des toilettes. Quand elle s'ouvre, Riku se stoppe en me voyant, et comprend que ça va être sa fête.
Moi : va t'asseoir dans la cuisine s'il te plait. Il faut qu'on te parle avec ton père.
Riku : maintenant ?
Moi : oui, maintenant. N'espère pas t'échapper, j'ai fermé toutes les portes à clé, et les clés, elles sont ici.J'ouvre ma main gauche pour lui montrer toutes les clés. Il comprend donc que jamais il ne les récupérera, donc il va s'asseoir sur sa chaise dans la cuisine.
Je m'assois en face de lui, à côté de Keigo, et il se ratatine sur sa chaise en voyant qu'on le fixe.Keigo : mon chéri, on voudrait que tu nous parles. De ce que tu veux faire après le collège. Tu ne nous a pas montré ta feuille d'orientation, avec tes vœux de lycée.
Riku : j'ai pas envie...
Moi : et tu crois que nous on a envie de faire des insomnies parce qu'on s'inquiète pour toi ? Ton frère est compris dans le lot tu sais ? Et ta soeur, elle va finir par se blesser au travail si ça continue, tellement elle est en colère. Et puis, en ce moment, j'ai du tout les deux les enfermer dans votre chambre pour que tu ne planques pas dedans. Donc, si tu ne veux pas qu'ils meurent de faim là dedans, tu vas parler.Notre fils regarde alors Keigo avec des yeux suppliants, sachant qu'il lui cède tout habituellement.
Mais je tape ma main sur la table, le faisant sursauter, et il me regarde.Moi : ne le regarde pas comme ça, il ne t'aidera pas. Tu as vu les cernes qu'on a, tous ?
Riku : oui...
Moi : Riku, on t'aime, tu es notre fils, et on veut que tu sois heureux. Alors, peu importe si tu as peur de notre réaction face à tes choix, de toute façon, on t'aidera. Alors n'ai pas peur, et dis nous tout.
Keigo : je te l'ai déjà dis Riku, mais je te le redis. Chaque minute qui passe, je suis de plus en plus fier de toi. Et ce ne sont pas tes choix d'orientation qui changeront ça. Mon père était un criminel avant, et j'ai finis par lui pardonner et je l'ai au fond toujours aimé. Alors, tu vois, tu ne peux pas faire pire que ça.
Moi : allez fils. Il faut que tu parles.Il prend une grand inspiration, sa respiration haletante et entrecoupée nous indiquant qu'il est au bord des larmes.
Je n'aime pas être méchant comme ça, mais il faut bien un parent pas cool dans une famille. Si c'est à moi de le faire, tant pis.
Il relève son regard vers moi, et je vois alors toute la peur qu'il a de me décevoir. Je vois bien que concernant Keigo, il n'a pas autant peur. C'est moi.
Je m'adoucis donc, et passe mes mains sur la table pour aller attraper les siennes.Moi : n'oublie pas. N'ai pas peur, je t'aime. Et je t'aimerais toujours.
Riku : je...je veux pas...être un héros...vraiment pas...Cette phrase me fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Evidemment, je ne me suis jamais imaginé que mes enfants seraient tous des héros au début. Mais...mon père et mon frère en sont, mes deux premiers enfants aussi. Et je crois que c'était comme une évidence que Riku en soit un aussi, vu ses alters et son intelligence.
Et même en sachant que son orientation de lycée était à discuter, je me suis voilé la face je crois.
Les pleurs de mon fils me ramènent alors à la raison, et je me lève d'un coup, faisant tomber ma chaise.
Il retire alors ses mains des miennes en sursautant et ses pleurs redoublent, tandis qu'il se recroqueville sur sa chaise.
Je m'approche de lui, et m'accroupis pour venir l'enlacer de toutes mes forces.Moi : je m'en fiche totalement Riku. Héros, ou pas, je m'en fiche. Tant que tu es heureux, c'est tout ce qui compte.
Riku : papa...
Moi : je suis là.
Riku : pardon...d'avoir gardé ça pour moi...pardon...
Moi : non, c'est moi qui suis désolé. J'ai pris comme une évidence le fait que tu voudrais être un héros, mais j'aurais du être plus mature et me dire que tu pouvais être très différent de ton frère ou ta soeur. Je suis désolé, j'aurais du te dire que tu avais le choix.
Riku : j'ai vraiment le choix ?
Moi : bien sûr. Fais ce qu'il te plait. Si tu es heureux, je le serais aussi. Et puis, ton père sera moins seul à ne pas être un héros.
Riku : c'est vrai...J'entends alors Keigo aller ouvrir la porte de la chambre des enfants, et Hato et Satori, ayant très certainement écouté à la porte, viennent à leur tour enlacer leur petit frère.
Hato : espèce d'idiot, c'était pourtant évident que tu n'étais pas obligé d'être un héros...si intelligent mais si bête parfois...
Satori : je suis contente que tu ne veuilles pas être un héros...je me serais beaucoup trop inquiété pour mon petit frère...
Keigo : moi aussi j'avoue.
Satori : ah, parce que nous on peut bien crever c'est ça ?
Moi : mais non. Mais lui, c'est le bébé de la famille, le petit dernier. C'est pas pareil.
Keigo : eh oui. Il faut bien des avantages à être le plus jeune. Et au fait, j'ai pas le droit de lui faire un câlin moi ?
Hato : mais si ! Allez, va voir papa toi.Riku se lève et se précipite dans les bras de son père, pleurant à nouveau, mais cette fois de bonheur.
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"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)
FanfictionHawks joue le traitre, et Dabi veut se venger. Ces deux vérités les consument, ils le savent, mais ne disent rien. Ils gardent tout pour eux. Mais le jour où ils craquent, où ce qu'ils ont sur le coeur sort enfin aux yeux de l'autre, tout change.