20. Sécurité

150 20 0
                                    

~ 5 ans plus tard ~

Après ce soir où Touya m'a offert mon premier baiser, on a continué de se voir souvent, très souvent. Il m'embrassait, je l'embrassais en retour, on s'offrait des cadeaux, on allait en rendez-vous, et après quelques semaines, Touya avait finit par me demander de sortir avec lui.
Aussi, Tenko a finit par m'apprécier, même beaucoup, et ayant rencontré un autre brun lors de l'examen de la licence provisoire en deuxième année, il avait finit par tourner la page.
En troisième année, Touya avait passé plus de temps en stage chez son père qu'en cours, et une fois son diplôme de héros en poche, il était devenu un héros de l'agence Endeavor.

Pour ma part, le lycée a finit par passer, plutôt bien à partir de la deuxième année, grâce à Rumi, qui avait rétablie la vérité sur ce qu'il s'était passé. J'avais également trouvé le courage de le dire, et ça m'avait rendu plus fort.
Rumi apprécie beaucoup mon nouveau caractère, mon vrai caractère en fait, tandis que je fais rire Touya quand je fais ma forte tête. Il m'aime comme je suis, et ça me va. 
Aussi, une fois mon diplôme décroché, j'ai commencé des études de droit, voulant travailler comme avocat spécialisé dans les agressions sexuelles. Cet évènement de ma vie m'a tant marqué, et le fait que mon agresseur n'ait jamais été jugé m'avait vraiment fait souffrir. Je ne veux pas que ça arrive à nouveau à quelqu'un, garçon ou fille.

Etant désormais en deuxième année de licence de droit, je travaille beaucoup, et Touya vit toujours chez son père, alors on ne se voit pas souvent, mais dès qu'il peut il passe à mon appartement, et sinon il m'appelle chaque soir. On a jamais changé cette habitude, et elle ne cessera que quand on habitera ensemble.
Quand on était au lycée, je n'ai jamais eu le droit de dormir avec lui, chez moi ou chez lui, son père étant beaucoup trop vieux jeu. Mais depuis que j'ai mon appartement et que l'on est majeurs, il ne se gêne pas pour venir squatter mon lit dès qu'il le peut. 
Et, malgré cela, malgré notre proximité quand on est seuls dans mon lit, on a encore jamais eu de relations sexuelles. Mon agression me rends nerveux à cette idée, et Touya a peur de me blesser, alors, à part quelques caresses et baisers passionnés de temps à autres, il n'est jamais rien arrivé.
Et ce soir, Touya est là, collé à mon torse, son regard braqué sur moi.

Moi : pourquoi tu me regardes ?
Touya : aujourd'hui j'ai rencontré une femme médecin. Elle va travailler pour l'agence. Son alter est dingue, elle peut contrôler le corps humain. Et...tu sais, les autres sont pénibles, dès qu'ils voient que j'ai une photo de toi en fond d'écran sur mon téléphone, ils me charrient, et elle a tout entendu. Elle sait que je suis avec un homme, et elle m'a dit que...qu'elle pouvait rendre un homme enceinte. C'est dingue non ?
Moi : tu te fous de moi ?
Touya : nan, je suis sérieux. Ca serait mieux que d'adopter je trouve. Pas toi ?
Moi : si, carrément. Et ça serait moi je suppose ?
Touya : comme tu veux. Je m'en fiche. Tant qu'on peut avoir ces trois enfants que tu veux tant.
Moi : ah, c'est pas que je veux à tout prix, c'est juste que je veux en avoir un jour.
Touya : mouais. Et on en parle de ta liste sur ton téléphone de possibles prénoms pour tes futurs enfants ? Sérieux, tu as passé combien de temps dessus, elle est énorme.
Moi : je vois pas de quoi tu parles...

Il rigole, et se redresse, posant ses lèvres tendrement sur les miennes. Je réponds à son baiser et l'attrape par la nuque, tandis qu'il bouge pour venir s'asseoir sur mes cuisses.
Ses mains viennent passer sous mon haut, et ses doigts chauds effleurent certains points sensibles sur mon torse. Je gémis doucement en approfondissant le baiser, glissant ma langue dans sa bouche pour rejoindre la sienne. 
Bougeant son bassin contre le mien, il gémit également, et s'accroche fortement à moi en passant ses bras dans mon dos. Il touche du bout des doigts le départ de mes ailes, me faisant sursauter, et je mords sa lèvres sous la surprise.

Moi : attends, pas ici, c'est...ahn...Touya...
Touya : détend toi. Dis moi si tu as peur.

J'hoche la tête et m'accroche à ses épaules, tandis qu'il caresse mes ailes doucement, les plumes les plus courtes au début de mes ailes étant extrêmement sensibles. Je gémis sans me retenir, sachant qu'il aime m'entendre, approchant le plus possible ma bouche de son oreille. Il est sensible à cet endroit, et il adore entendre ma voix au creux de son oreille.

Touya : Keigo, je peux enlever ton haut ?
Moi : vas-y.

Il se redresse donc, ses joues rouges et son regard voilé par le désir, et retire son t-shirt, avant d'attraper le bas du mien et de le lever doucement. Il me le retire sans me brusquer, et sa délicatesse me fait sourire. 

Moi : je suis pas en sucre Touya.
Touya : je veux pas t'effrayer...
Moi : ça va aller, t'inquiète pas. Je te dirais si ça ne va pas. Promis. Mais ce soir...je veux essayer de le faire avec toi. J'ai confiance en toi, ça se passera bien.
Touya : d'accord. Alors c'est partit.

Mon sourire s'agrandit et m'attrape par la taille pour m'allonger, car j'étais assit appuyé sur le mur depuis le début. Assit sur mon bassin, il passe ses mains sur mon torse, ses pouces glissant le long de mes côtes, et finit sur mon ventre, le bas de sa paume sur mon pantalon. Voyant qu'il hésite, je pousse ses mains et déboutonne moi-même mon pantalon, puis attrape sa ceinture et la retire. Il retire donc le reste de nos vêtements, intégralement, et je suis agréablement surpris de ne ressentir ni gène, ni peur. Je me sens bien avec lui.

Moi : Touya...
Touya : quoi, tu veux que j'arrête ?
Moi : non, surtout pas...je voulais juste te dire que...je me sens en sécurité avec toi. Je sais que tu ne feras pas de mal, alors...je n'aurais pas peur. Vas-y comme tu le sens.
Touya : Keigo...
Moi : si tu pleures je te tue.
Touya : okay désolé.

Il sourit, et je rigole doucement en voyant les larmes qui perlent aux coins de ses yeux. Je les essuies avec mes pouces, puis passe mes mains dans ses cheveux rouges, l'attirant à moi pour l'embrasser. La passion entre nous s'embrase, et plus rien, ni la peur, ni le stress, ni les mauvais souvenirs ne sauraient nous déranger maintenant.

"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant